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    Son épouse
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    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    517 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 mars 2014
    Michel Spinosa et son équipe ne méritent que des félicitations pour ce film singulier et dérangeant. Il est beau autant en France qu’en Inde avec des extérieurs vraiment en opposition, couleurs grises pour notre pays et éclatantes sans être écrasantes pour l’autre. L’essentiel cependant se trouve dans les rapports humains avec deux thèmes distinct et deux épreuves pour Joseph : comment vivre avec une ex toxicomane substituée puis comment vivre sans ? Essayer de découvrir et d’analyser ce qui s’est passé lorsque son épouse avait disparu. Rudes épreuves dont il sortira meurtri. Le premier thème est remarquablement bien traité et fait l’éloge du subutex dont l’usage est bien documenté (sauf que le comprimé à 0,8 n’existe pas, un détail), Durant cette partie, c’est Joseph qui ne comprend rien comme presque tout autre homme à sa place. Le deuxième thème, plus fréquent aboutira grâce à ses recherches qui lui verra prendre conscience de son manque de discernement et de ses erreurs. Comprendre, c’est déjà revivre. J’ai beaucoup aimé la scène qui montre la responsabilité de Gracie qui n’a pas vu, davantage que Joseph, le danger permanent que courait Catherine si le subutex manquait. Sur ce sujet, l’intelligence fait défaut autant au vétérinaire français qu’à la jeune femme tamoul, elle en paiera lourdement la note en culpabilisant jusque dans son inconscient. C’est remarquablement observé. Je ne commenterai pas la partie ésotérique qui nous replonge en plein dans notre moyen âge, je suis certain que Spinosa l’a parfaitement décrite. Il est impossible de ne pas admirer le couple Gainsbourg/ Attal, Charlotte faisant une toxicomane en manque plus vraie que vraie. Après tous ces éloges me direz-vous : pourquoi seulement trois étoiles ? La réponse est embarrassante : cette histoire m’a autant désintéressé qu’elle a passionné Spinosa, j’en ai trop vue dans la vraie vie .J'aimerais que plus de un million de jeunes aillent voir ce film et en tirent parti ; oui, mais lesquels vont en avoir envie ?
    Cine vu
    Cine vu

    123 abonnés 580 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 septembre 2014
    Bien que mystico-gnangnan, c’est un joli film et porté par deux très bons acteurs.

    Yvan Attal s’améliore, avec la maturité il est plus authentique et plus subtil dans son jeu.

    Charlotte Gainsbourg est, sans aucun doute, une grande de sa génération, c’est avec finesse et sensibilité qu’elle se glisse dans chacun de ses rôles.

    C’est une belle histoire d’amour en deux parties, la première raconte la difficulté d’une ancienne toxico à reconstruire sa vie. Avec un léger handicap, la prise quotidienne de méthadone (Subudex), pour se projeter sur l’avenir ce n’est pas évident. Mais pour vivre en couple et vouloir un enfant, il faut pouvoir dévoiler son secret et s’attendre à un manque de compréhension chez son compagnon.

    Voilà une belle approche du problème. Avec compassion et délicatesse, Spinosa nous raconte un sujet rarement abordé au cinéma.
    La deuxième partie du film est plus invraisemblable, on navigue en terrain truffé d’esprits et de croyances diverses. Comment se reconstruire après la mort de l’autre ? Un séjour initiatique en Inde pour Yvan Attal, en quête de spiritualité et de pardon, c’est tout de même un peu moralisateur.

    Malgré tout un très bon film avec une réalisation lumineuse et un joli couple de cinéma.
    traversay1
    traversay1

    3 096 abonnés 4 624 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mars 2014
    Deux couples en crise : l'un français, l'autre indien. Et une mort qui les relie. Singulier film que Son épouse qui capte au passage quelques bribes d'un monde aussi fascinant que déroutant. Au royaume des esprits, en s'extirpant tant bien que mal d'un folklore exotique trop évident, Michel Spinosa parvient en partie à donner corps à son film malgré une mise en scène trop illustrative et un montage maladroit. Quand il se love dans le mystère des âmes et laisse toute la place au surnaturel, le scénario intrigue et stimule. Mais il y a cette volonté, occidentale pour faire court, d'expliquer voire de démontrer, qui brise un tantinet le sortilège. Dans cet univers ténébreux, qui s'oppose aux chatoyantes couleurs indiennes, l'interprétation d'Attal et de Gainsbourg parvient à ne pas détoner et à trouver sa place. Le film est un poil frustrant parce qu'il ne va pas jusqu'au bout de ses idées mais il n'en est pas moins perturbant, et c'est un compliment, dans sa dimension mystique et fantastique.
    poet75
    poet75

    256 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mars 2014
    Que le cinéma est exaltant quand un cinéaste de talent choisit de promener sa caméra sur des terres lointaines, de se confronter à la différence, de s'aventurer vers d'autres cultures ! L'Inde avait déjà été visitée par des cinéastes de grand renom comme Jean Renoir ou Roberto Rossellini : ils y avaient tourné des films passionnants, limités peut-être par leurs regards d'occidentaux, mais néanmoins captivants par ce qu'ils essayaient de révéler à propos de cet immense pays, de ses habitants, de ses mœurs. Le voyage en valait la peine, et c'est aussi ce qu'on se dit après avoir vu ce superbe film de Michel Spinosa.
    La question se pose de manière aiguë pour Joseph (Yvan Attal) quand il apprend le décès de Catherine (Charlotte Gainsbourg), son épouse partie en Inde après une dure épreuve et, en fin de compte, retrouvée morte sur une plage près de Madras. A cela s'ajoute l'étrange, l'inouï : une jeune Indienne tamoule, Gracie, se dit possédée par un « pey », un esprit mauvais qui la tourmente et qui ne serait autre que celui de la Française défunte. « Chez vous, en France, explique une Indienne venue informer Joseph de ces faits, vous diriez de Gracie qu'elle est folle. Mais en Inde, on affirme qu'elle est possédée ! ».
    Non sans avoir hésité, Joseph se résout à entreprendre ce voyage et à s'immerger dans cet autre monde, cette réalité si lointaine et si proche à la fois. Habilement, Michel Spinosa a su éviter l'exotisme à deux sous, les clichés que transmettent volontiers les occidentaux venus à la découverte du continent indien. L'exotisme est même considérablement tempéré parce que l'on s'immerge au sein d'une communauté catholique de Madras. On a affaire à des chrétiens qui, comme tous les chrétiens du monde, prient en usant des mêmes gestes et des mêmes formules. Mais on a affaire aussi, c'est vrai, à un christianisme teinté de couleur locale, de croyances et de rites auxquelles nous ne sommes guère habitués chez nous. Gracie est possédée par l'esprit de la défunte et rien ni personne ne l'en fera démordre. Les paroles de sagesse et de raison de Joseph, venu à sa rencontre, n'ont d'autre effet que de la mettre en rage. Et c'est un autre voyage que doit entreprendre ce dernier : un voyage intérieur, un voyage qui oblige à se déposséder de soi-même pour mieux appréhender les hantises et les souffrances de l'autre.
    Plusieurs flashbacks interviennent au cours du film et nous font découvrir le voyage qu'avait entrepris Catherine : ses souffrances, ses tourments, le pourquoi de sa mort. En allant à Madras, en s'approchant de Gracie, c'est bien Catherine aussi que retrouve Joseph. Parviendra-t-il à délivrer la jeune Indienne possédée, à la libérer de l'esprit qui la tourmente ?
    N'hésitons pas à accompagner Michel Spinosa et ses personnages, à entreprendre nous aussi ce voyage, le temps que dure ce film captivant. Nos esprits rationnels et cartésiens en seront peut-être quelque peu déstabilisés, mais c'est tant mieux ! 8,5/10
    FaRem
    FaRem

    7 406 abonnés 8 816 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 août 2014
    Ce qui commence comme un drame tout à fait classique s'engouffre petit à petit dans une histoire mêlée à du fantastique avec la "réincarnation" ou pas d'une femme dans une autre. Pour apprécier ce genre de film il faut accrocher à ce genre de délire ce qui est pas évident lorsque c'est qu'un simple drame pourtant le réalisateur ne force pas le trait pour tenter de convaincre les gens. Moi, je n'ai pas accroché je trouve que ce film manque de consistance il y a bien des flashbacks qui nous permettent de comprendre sa démarche, son voyage et sa mort mais c'est trop peu car au final, on a l'impression de voir un simple film sur une femme accro qui a de nouveau craquée après l'échec de sa relation avec son conjoint après peut être que j'ai loupé des trucs mais ça m'étonnerait le rythme est très lent et l'ennuie nous guette assez rapidement.
    Septième Sens
    Septième Sens

    76 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 mars 2014
    Une salle où est assise en cercle une dizaine de personnes. L'ambiance est aussi grave que les visages qui se scrutent les uns les autres. Puis une femme prend la parole, se présente, et avoue qu'elle est sous Subutex depuis sept ans. Catherine aimerait le dire à Joseph qui est également dans cette salle, mais n'y arrive pas. Elle le fait alors de manière plus douce et facile, par l'intermédiaire de tous ces inconnus.

    Cette introduction, très réussie, permet une chose importante. Elle nous fait entrer dans une histoire qui s'annonce tragique. Par le propos évoqué, mais aussi par ses protagonistes. Les scènes entre Attal et Gainsbourg fonctionnent très bien, où chacun se connaît par cœur (tant à la vie qu'à l'écran) et injecte sa dose de réalisme pour rendre leur scène éprouvante et limpide. Dommage que le film ne les réunit que trop peu, en se concentrant majoritairement sur l'Inde, le lieu où Catherine a pris la fuite pour des raisons inconnues.

    Nous assistons à un récit très « documentarisé », notamment au centre de récit, qui apporte son lot de lenteurs et de scènes répétitives. Alors que la narration posait la base d'un drame à mystères (qu'a t-il fait pour qu'elle parte ? Que lui est-elle arrivée ?), on s'aperçoit que la première moitié des réponses arrive trop vite, et que la seconde ne nous passionne guère, de sorte que l'attente d'un quelconque relief narratif se fait attendre sans qu'il n'arrive jamais.

    Le réalisateur aurait peut-être du plus insister sur la vision sociologique et européanocentrée du personnage de Joseph, ne croyant pas à ce qu'il voit lié à sa différence culturelle. Mais qu'est ce que la foi et que doit-on considèrer comme admis, réel ? Son épouse a plusieurs qualités mais n'arrive pas à les exploiter comme il faudrait, rendant l'ensemble inégal. Reste ce voyage mystique en terre inconnue, où les personnages n'en sortiront pas indemnes.
    Julien D
    Julien D

    1 102 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 mars 2014
    Même si la façon dont Michel Spinosa développe parallèlement la double situation, celle de la rupture brutale entre Joseph et Catherine et celle du traitement thérapeutique de Gracie, est assez bancale tant sa construction non-chronologique n’apporte rien à leur ampleur dramatique, le contraste entre le caractère cartésien du personnage de vétérinaire incarné par Yvan Attal et le mysticisme tamoul auquel il est confronté apporte au film un lyrisme assez envoutant. Bien loin de l’imagerie enchanteresse que cherche à en donner Bollywood, la vision qui en est donné ici de l’Inde est terrible, tant dans les conditions de vie de ses habitants que dans ses traditions rétrogrades, et pourtant on retrouve dans ses décors une beauté rayonnante, en totale opposition aux scènes tournées en France. Cependant, le scénario ne fait qu’effleurer chacun de ses sujets, aussi bien la dépendance aux drogues dures, le deuil que l’ésotérisme hindoue, faisant de l’ensemble un film très agréable à regarder mais finalement assez creux.
    Flore A.
    Flore A.

    33 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mars 2014
    Un drame troublant et un brin surnaturel sur les déchirements d'un couple, l'addiction et la culpabilité. Très belle interprétation de Charlotte Gainsbourg.
    vidalger
    vidalger

    291 abonnés 1 226 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 mars 2014
    On se perd un peu en conjectures sur le but poursuivi par le réalisateur dans ce mixage d'une vie de couple en perdition dans la noirceur d'une France tristounette et son pendant exotique et lumineux dans une Inde très différente des habituelles cartes postales, certes, mais parfois trop caricaturale. Le film se sauve de l'ennui distillé par une succession de scènes inutiles grâce à la puissance de jeu d'une Charlotte Gainsbourg confite dans la douleur et la recherche d'une sérénité impossible et la maturité d'un Ivan Attal en mari voulant comprendre comment son bonheur s'est échappé. Il a manqué un montage un peu plus nerveux et une plus grande concision de la narration dramatique.
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    60 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 avril 2016
    Une belle année pour Charlotte Gainsbourg, actuellement à l’affiche de « Nymphomaniac » de Lars Von Trier et de « Jacky au royaume des filles« de Riad Sattouf, l’actrice retrouve son compagnon Yvan Attal dans le 4eme long métrage de Michel Spinosa après « Emmène-moi », « La Parenthèse enchantée » et « Anna M », Son épouse, un drame mêlant spiritualité et fantastique, tourné en grande partie en Inde, le film raconte l’histoire de Joseph (Yvan Attal), inconsolable depuis la mort de sa femme Catherine (Charlotte Gainsbourg), ancienne toxicomane décédée dans des circonstances mystérieuses en Inde.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 22 août 2014
    Exorcisme exotique et love-story baba-cool garantis.Seuls les personnages tamouls sont intéressants dans ce film. Bien aimé aussi ces images de l'Inde avec ses coutumes et ses traditions. Le protagonistes french sont limite anachroniques. Dommage pour Attal et Gainsbourg qui semblent comme un auvais raccord. On a du mal à adhérer à cette (énième) histoire de junkie repenti ou désespéré ! Mais pourquoi cette étrange réincarnation et pour se faire pardonner quoi ? Sans tolérance aucune pour ce genre d'addiction, et convaincu qu'il est difficile - voire impossible - d'essayer d'aider ou de comprendre. Le problème est que leur spirale de dépendance entraine tous proches ou bonnes volontés dans des méandres souvent perturbants. Si c'est ce que ce film a voulu traiter, alors je n'en vois pas l'utilité. Donc, je me suis demandé où ce film allait m'emmener ! Et, pour ce qui est de la romance, on a du mal à suivre. Dommage je m'attendais à plus profond.
    nathaliewell
    nathaliewell

    19 abonnés 160 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 mars 2014
    Yvan Attal joue à merveille ce mari qui cherche à comprendre ce qui est arrivé dans sa vie.
    Cependant, le film manque de travail scnénarique.
    Si les sujets traités sont intéressants, ils ne sont malheureusement qu’effleurés et cela affaiblit considérablement le résultat à l’écran avec une fin, bâclée de surcroît.
    C’est dommage parce que traiter des sujets comme la dépendance aux drogues dures, la grossesse, le couple,
    le deuil, la possession par les « Peys » (ces âmes malfaisantes), sont des sujets vraiment intéressants et, pour ma part, passionnants, mais Spinosa s’est, me semble t-il, perdu dans la construction de son film.
    Malgré la beauté de l’Inde, malgré les excellentes interprétations des acteurs, j’ai le sentiment que le résultat manque de travail.
    J’ai beaucoup aimé le jeu d’Yvan Attal, j’ai beaucoup aimé la construction non chronologique, pourtant, il me faut admettre que ce film, de part les manques évoqués dans mon analyse, reste assez creux et c’est bien dommage.
    Notons l’interprétation d’Yvan Attal qui joue merveilleusement bien.
    C’est d’autant plus dommage…
    Adri P
    Adri P

    10 abonnés 294 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 août 2015
    trop lent, la partie indienne est réelle, credible, entre mysticisme et sciences. Quand on voit l'état de l'asile, on peut etre sur d'être très proche de la réalité.
    conrad7893
    conrad7893

    259 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juillet 2015
    un film dramatique mystique avec le couple ATTAL/GAINSBOURG à l'écran et à la ville. Les deux acteurs sont époustouflants . Charlotte toujours aussi juste et poignante. elle en fait jamais trop . et ATTAL toujours aussi bon . Une histoire dramatique d'un couple fragile : une ex toxico qui veut s'en sortir et mener sa vie de couple normale et un homme , cartésien, froid qui refuse toute vérité.
    Le malaise est palpable. spoiler: De très belles scènes , notamment la scène après la fausse couche ou charlotte explique la mort de son bébé
    .
    Il faut saluer aussi le talent des acteurs indiens, notamment la jeune femme qui incarne gracie .
    spoiler: Ce film s'articule en deux parties , la première partie avec le choc de la disparition de sa femme , les nons-dits, et la seconde partie avec la rédemption en inde, grace à gracie la jeune femme possédée par l'esprit de catherine

    un très beau film passé inaperçu
    virnoni
    virnoni

    93 abonnés 578 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mars 2014
    Magnifique film rempli d'émotion fines. L'histoire d'un deuil à travers la culture et les croyances d'un autre pays. L'histoire d'un couple qui n'a pu se parler de son vivant autour de l'addiction de l'épouse (splendide Charlotte Gainsbourg en qq scènes seulement mais quelles scènes!) et d'un événement tragique qui déchire le couple (le fait qu'il soit un vrai couple bouleverse d'autant plus, on sent comme une sincérité naturelle dans leurs échanges - Attal sublime dans un rôle subtil, presque sans dialogue dans certaines scènes). L'histoire d'un pays, l'Inde, pas du tout édulcoré, au plus près de ses contradictions et ses croyances. C'est l'histoire aussi d'un autre couple naissant qui doit faire face à une épreuve, seulement imaginable dans un pays où les croyances sont tout autre, portée vers l'irréel et le religieux. Le film est parfois lent, assez contemplatif (mais puissant parfois dans ses scènes "naturelles"). Le découpage entre le présent et le passé est assez bien amené, par petites touches, on comprend et on s'attache à ces personnages parfois austères ou...fous! Jusqu'où peut-on croire à l'irréel pour faire son deuil (si c'est possible!) ? Pour rentrer dans cette histoire, il faut accepter le parti pris du réal et se laisser happer par les couleurs, cultes etc de ce pays. Et une fois qu'on y rentre et qu'on se met à croire que Catherine est de nouveau avec Joseph, le réal remet la réalité en face, plus violente mais en même temps, à chacun de croire ce qu'il veut pour s'en sortir. Choisir "Les peys ou les esprits malfaisants" ou la fuite face à ses responsabilités dans la cause d'une mort ? Qu'est-ce qui est plus plausible ou à faire ? J'ai aimé que la réponse soit laissée au spectateur, qu'il se fasse sa propre compréhension, que la réal ne porte aucun jugement ni sur le "choix" de Catherine (addiction, fuite), ni sur les croyances de Gracie et son mari (superbe rôle d'homme attentionné, aimant, sincère...une manière de bien casser les clichés habituels encore sur ce pays) et encore moins sur le scepticisme de Joseph et enfin, son acceptation de la réalité par la croyance à "quelque chose". C'est donc un beau film sur l'amour, le deuil, les erreurs, le pardon aussi. C'est doux, comme dur parfois, souvent bouleversant mais jamais provoquant. Bravo au couple Gainsbourg/Attal d'oser tjs des choix judicieux. Je recommande.
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