L'âge d'or du cinéma Roumain

Seulement 15 films roumains produits en 2009. A titre de comparaison, la France en produit 240. Malgré l’émergence de ces cinéastes, les multiples prix qu’ils reçoivent et le nombre de films que l’on découvre chaque année… le cinéma roumain va mal. La raison principale ? La crise économique que subit le pays. Etant l’un des plus mauvais élèves de l’Union Européenne, le pays est touché de plein fouet par la crise. Conséquence : de moins en moins d’argent permet de financer les nouveaux projets. Mais ce qui a vraiment touché le secteur du cinéma est la suppression de la taxe sur la loterie et les casinos qui était justement destinée à financer le cinéma. Depuis, le CNC roumain a de plus en plus de mal à accorder des financements. D’après Eugen Serbanescu, directeur du centre, "en 2008, nos recettes s'étaient élevées à 10,3 millions d'euros. Sur les neuf premiers mois de 2009, elles ne sont que de 4,8 millions d'euros". L’autre raison est la baisse de la publicité sur les chaînes privées et publics.

Un accord franco-roumain :

Pratiquement en faillilte, le CNC roumain avait sérieusement besoin d’un coup de main. Et c’est l’hexagone qui lui est venu en aide. Un accord de coproduction a été signé en novembre 2009 entre les deux pays en vud'une coopération plus étroite encore. Auparavant, Fanny Ardant avait déjà reçu l’aide du CNC Roumain pour son film Cendres et sang, de même que Radu Mihaileanu pour Le Concert. Dans le sens inverse, le dernier film de Cristi Puiu a reçu l’aide du CNC français pour son prochain film Aurora.
La Roumanie vient par ailleurs de réélire son président sortant. Un changement va donc t-il avoir lieu ? On l’espère vraiment même si Cristian Mungiu reste pessimiste à ce sujet : "Le gouvernement a promis de mener une enquête afin de connaîtres les vrais problèmes de notre industrie et d’y trouver des solutions. Mais notre pays est vraiment pauvre et la culture est souvent la dernière chose dont on se préoccupe. Aujourd’hui, nous avons besoin d’une seule chose qui est la promulgation de nouvelles lois afin d’avancer dans nos projets (…) A moins que quelqu’un s’occupe de sa restructuration, j’ai bien peur qu'il ne coure à sa fin…"

(vignette photo : Contes de l'âge d'or)