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mardi 12 janvier 2010 - 11h00
C'était l'un des plus grands réalisateurs français. Eric Rohmer, figure de la Nouvelle Vague, est décédé lundi matin à l'âge de 89 ans. On lui doit 23 longs métrages, dont "Ma nuit chez Maud", "Les Nuits de la pleine lune" et "Les Amours d'Astrée et Céladon", son dernier opus, sorti en 2007. AlloCiné lui rend hommage. Dossier réalisé par Julien Dokhan
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Cinéaste très français, il était aussi l'un des plus célèbres et des plus célébrés hors de nos frontières. Eric Rohmer, qui s'est éteint ce lundi matin à Paris, à l'âge de 89 ans, laisse une oeuvre à nulle autre pareille, loin des clichés qui lui sont associés. Qualifié de cérébral, son cinéma est d'une grande sensualité ; taxé de parisianisme, il prend en fait souvent pour cadre la province, le bord de mer ou la campagne ; jugé hermétique, il est au contraire d'une grande limpidité. Mais revenons sur la biographie d'Eric Rohmer.
A l'école des Cahiers du cinéma
Jeune professeur de lettres à Vierzon, Jean-Marie Maurice Schérer publie en 1946 un roman, Elisabeth, sous le pseudonyme de Gilbert Cordier. Directeur en 1950 de La Gazette du cinéma et animateur au Ciné-Club du Quartier Latin, il fait alors la connaissance de Godard, Rivette, Truffaut, ou encore Chabrol - avec lequel il signe en 1955 un livre sur Alfred Hitchcock. Ce groupe de futurs réalisateurs intègre rapidement les Cahiers du cinéma, dont Rohmer sera rédacteur en chef de 1957 à 1963. Aîné de la bande, il est le premier à passer à la mise en scène, en 1950, avec le court-métrage Journal d'un scélérat.
Claire, Maud, Perceval et les autres...
Mais c'est seulement en 1959 qu'il réalise son premier long, Le Signe du lion (photo ci-dessus), sorti sans succès trois ans plus tard. En 1962, il crée avec Barbet Schroeder, la société Les Films du Losange, qui produira la majorité de ses films. La même année, il entame un cycle baptisé Contes moraux. On trouve dans ces intrigues sentimentales les thèmes chers au cinéaste (la tentation de l'infidélité, le destin) ainsi que le style qui fera sa marque, entre légèreté et sophistication, dialogues littéraires et mise en scène épurée mais souveraine. Ma nuit chez Maud (1969, avec à la clé une nomination à l'Oscar du Scénario photo), et Le Genou de Claire (1970, Prix Louis-Delluc) sont particulièrement remarqués. "Auteur" français par excellence, il écrit seul les scénarios de ses films, même s'il s'essaie parfois à l'adaptation littéraire (La Marquise d'O, en allemand, Grand Prix du Jury à Cannes en 1976, ou Perceval le Gallois en 1978).
Des "contes" aux "comédies"
Aux Contes moraux succède une autre collection, les Comédies et proverbes, qui couvre les années 80. On peut citer parmi les oeuvres de cette série Pauline à la plage (1982), Les Nuits de la pleine lune (1984) ou Le Rayon vert (1986), film en grande partie improvisé qui obtient le Lion d'Or à Venise (Rohmer recevra cette même distinction pour l'ensemble de sa carrière en 2001). La décennie suivante est marquée par les Contes des quatre saisons, dans lesquels le cinéaste poursuit son exploration des jeux de l'amour et du hasard. Parallèlement, il s'offre régulièrement des intermèdes, en tournant des "hors-séries", tels 4 Aventures de Reinette et Mirabelle ou L'Arbre, le maire et la médiathèque (photo), deux fables qui prouvent que Rohmer est autant rat des champs que rat des villes. En construisant une oeuvre cohérente et exigeante, Rohmer s'est vite attiré les faveurs de la critique internationale, et s'est constitué au fil des années un public fidèle et fervent. C'est ainsi qu'il s'est souvent vanté d'être un des metteurs en scène dont les films (en général peu coûteux) sont le plus rentables.
Secret, érudit et audacieux
S'il choisit souvent des jeunes comédiens inconnus (telles Marie Rivière et Béatrice Romand, deux vibrantes créatures rohmériennes), il lui arrive de faire appel à des acteurs confirmés, comme Jean-Louis Trintignant (Ma nuit chez Maud), André Dussollier (Le Beau Mariage) ou Melvil Poupaud (Conte d'été). Et c'est dans ses films que furent révélés Arielle Dombasle, Pascal Greggory et Fabrice Luchini, acteurs fétiches du cinéaste devenus des valeurs sûres du cinéma français. Discret, voire secret, cet homme érudit a écrit un essai musicologique sur Mozart et Beethoven, et mis en scène des pièces de théâtre. A plus de 80 ans, il continuait son parcours singulier en signant coup sur coup trois films d'époque très audacieux : L'Anglaise et le Duc (2001, photo), qui se déroule pendant la Révolution Française (tourné en vidéo numérique), le film d'espionnage Triple agent (2004), et Les Amours d'Astrée et de Céladon, adaptation du roman pastoral d'Honoré d'Urfé.
Julien Dokhan
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