Quiz Les Affranchis : 7 questions pour tester si vous êtes un caïd ou une balance
jeudi 13 mai 2010 - 10h00
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10 / 12
0h10 - Plage du Miramar - Est-on arrivé trop tard ? En tout cas, pas de concert de Benda Bilili à la fête d'ouverture de la Quinzaine. Ca ne nous empêche pas de passer un chouette moment en écoutant de la bonne musique, comme toujours aux soirées décontractées de la Quinzaine...
1h05 – Plage Vegaluna. On arrive à la fête de Tournée au moment où Emmanuel Carrère en part. La bande-son, du rock vintage, est raccord avec le film d’Mathieu Amalric. On compte quelques furieux danseurs, comme Michel Reilhac d’Arte, aussi prompt à twister à qu’à twitter. Les stripteaseuses de Tournée, en pleine(s) forme(s) se déhanchent sous le regard de Christopher Thompson ou Julie Gayet. Ca ne suffira pas à faire décoller le juré Benicio Del Toro, plus félin que jamais, de son canapé.
9h16 - Marché du Film : pour les fans de Vincent Cassel, deux nouvelles affiches de ses prochains films : Le Moine de Dominik Moll et Fantômas de Christophe Gans. Admirez !
10h15. Dans la presse. Acteurs réalisateurs. Jonathan Zaccaï (Roi Philippe dans Robin des Bois) confie au Film français qu’il va réaliser son premier film, une comédie avec Mélanie Doutey, le beau gosse Vincent Lacosteet Joey Starr. Le rappeur sera au centre du 3e long métrage de Maïwenn, Polisse, sur le quotidien de la Brigade de Protection des mineurs à Paris.
11h. Théâtre Croisette. Déjà, le titre nous plaisait : Un poison violent est bien une référence à « Un poison violent, c’est ça l’amour », une chanson de Serge Gainsbourg qu’on entend dans le téléfilm pop Anna. C'est d'ailleurs le prénom de l'héroïne du film, une ado pleine d’interrogations (pléonasme), entre sa foi, son amour pour un jeune garçon, et une famille désarticulée. Auréolé du prix Jean Vigo 2010, ce récit initiatique distille le même type d’émotion qu’on peut ressentir en écoutant chanter des enfants de chœur. Un film délicat sur la fin de l’innocence, qui vaut aussi pour son casting qui mêle une débutante (excellente Clara Augarde), un vétéran (Galabru en papy truculent), un revenant Stefano Cassetti, alias Roberto Succo) et l’inclassable Lio.
11h55 – Sur la terrasse de la villa UGC : « rire intelligent ». Pas la langue dans sa poche, Sara Forestier, l’héroïne du Nom des gens, se réjouit d’avoir entendu les spectateurs rire à des « choses intelligentes » durant l’avant-première d’hier soir…
12h16 - Plage Chérie Chéri : rencontre avec une autre grande bavarde, la réalisatrice Marjane Satrapi venue nous parler en toute humilité de son projet d’adaptation live de la BD Poulet aux prunes. Avec que du lourd au casting : Mathieu Amalric, Jamel Debbouze, Edouard Baer, Chiara Mastroianni, Isabella Rossellini, Maria de Medeiros. L’occasion pour elle de nous évoquer aussi l’émotion qui fut la sienne à la vision de ce siège vide censé symboliser l’absence du réalisateur iranien Jafar Panahi lors de la Cérémonie d’ouverture…
13h02 - Wall Street : l'argent ne dort jamais : A l’annonce d’un Wall Street 2, on avait tendu l’oreille. Il faut dire que les frasques de Gordon Gekko avaient marqué notre mémoire de cinéphile. Wall Street, c’était les années du fric flamboyant, du cynisme souverain… Pour un peu, on serait nostalgique. Du coup, on était curieux de savoir ce qu’était devenu Gekko (rappel de l’épisode précédent : le vilain trader finissait en prison pour délit d’initié). Au début du film, il fait plutôt pitié, le flambeur labellisé 80’s. Vieillissant, délaissé par sa fille, sans un dollar en poche, le héraut du Dow Jones pue la défaite. Mais le bougre a de la ressource, il se reconvertit en gourou du capitalisme, avec sa panoplie de best-sellers et conférences. D’évidence, le flambeur s’est assagi. Ou presque… Il va prendre sous son aile un jeune requin (Shia LaBeouf), assoiffé de dollars et de vengeance (un méchant a précipité la banqueroute et le suicide de son père spirituel). Ledit requin est également le fiancé de la fille Gekko. L’ex-roi de la finance entrevoit ici la possibilité d’un come-back professionnel et le moyen de renouer avec sa progéniture. Le tout sur fond de crise de subprimes.
A l’heure où la finance mondiale vacille, Wall Street 2 tombait pile-poil. Si Oliver Stone donne une suite à son film-culte, c’est qu’il a des choses à dire. Non ? Non. En lieu et place du brûlot attendu, on doit se contenter d’un film hollywoodien calibré (un peu de romance, un peu d’actualité, des twists…) désespérément inoffensif. Le cinéaste engagé n’a pas grand-chose à nous dire, si ce n’est que le grand méchant Gekko a trouvé plus cupide que lui, que le monde court à sa perte et que le pire est à venir. Merci Oliver, mais on attendait un peu plus. (VG)
11h45 - Grand Théâtre Lumière - Projection de The Housemaid de Im Sang-soo (En Compétition). Attention Dreamteam : Aux commandes de The Housemaid, le Coréen Im Sang-soo qui avait été notamment acclamé par les critiques avec The President's Last Bang en 2005 alors qu’il était présenté à la Quinzaine des réalisateurs. Et en tête d’affiche : Jeon Do-Yeon, prix d’interprétation à Cannes en 2007 pour Secret Sunshine. Réunis tous les deux pour ce remake d'un classique coréen des années 60, le film avait de quoi exciter le cinéphile.
On y retrouve une jeune servante qui devient la maitresse du mari de la famille, menaçant ainsi l’équilibre bourgeois établi. Précédé d'une réputation sulfureuse, The Housemaid est finalement plutôt sage... On y retrouve néanmoins toute l'élégance de la mise en scène d'Im Sang-soo qui trouve dans ce récit, somme toute classique, un beau terrain de jeu où l'innocence côtoie le cynisme absolu. Une situation qui fera bien entendu des étincelles...
13h37 - Hôtel Martinez Fin d'interview avec l'une des plus belles femmes du monde : Aishwarya Rai venue à Cannes (avec ses jolis yeux gris-verts) "parce qu'elle le vaut bien". Mais qu’on ne s’y trompe pas : la dame n’est pas qu’un joli minois. Elle a des choses à dire, et on a parlé cinéma, jury cannois, Bollywood, Shah Rukh Khan… et elle nous a même appris à dire son nom. Ashiwry… Airshy… Bref…
14h05 - Devant le Théâtre Croisette. Film invisible. On se fait refouler de la projo deL' Oeil Invisible de Diego Luna, la salle est pleine. La journée est plutôt calme côté Sélection officielle, mais on ne pensait pas que ce film argentin, présenté à la Quinzaine, afficherait complet.
14h22 - Dans la presse : Et voilà, le nom de l’acteur qui incarnera le commissaire Juve dans le Fantômas de Christophe Gans vient d’être dévoilé… Il s’agira de Jean Reno qui, pour l’occasion, donnera à nouveau la réplique à Vincent Cassel, dix ans après Les Rivières Pourpres…
16h04 - Sur 6 terrasses du Palais Stéphanie : Interviews dantesques de l'équipe de Wall Street : l'argent ne dort jamais. Elles se font en terrasses, il fait presque froid et le vent qui balaie la Croisette donne à ces entretiens des allures un peu folles. Oliver Stone rouspète de voir sa mèche se balader de droite à gauche mais garde le cap avec professionnalisme, Josh Brolin rigole à pleines dents de ces conditions et Michael Douglas semble s'en moquer comme Gordon Gekko d'un billet de cinq dollars.
16h15 - Salle Debussy : la mort dans l'ado ! Le générique de Chatroom défile, accompagné par des applaudissements mérités. Présenté dans la catégorie Un Certain Regard, le nouveau film d'Hideo Nakata est un thriller maîtrisé de bout-en-bout, où la tension n'a pas besoin d'éléments fantastiques pour naître et grandir. Adapté d'une pièce de théâtre, le long métrage nous plonge dans l'univers des chats sur internet aux côtés de cinq ados dont William , ado plus en crise qu'il ne paraît l'être, et dont le mal-être contamine peu-à-peu ses nouveaux amis virtuels.
Le William en question, c'est Aaron Johnson, qu'on a récemment vu combattre le crime dans un costume de plongée, et qui confirme le talent entrevu dans Kick-Ass, vu la façon qu'il a de ne jamais appeler le surjeu ou la caricature par leurs prénoms, au fur et à mesure que son personnage glisse s'enfonce dans la noirceur. Si l'intrigue est bien gérée, que dire de la mise en scène d'Hideo Nakata, qui développe une idée de génie : filmer les chats comme des discussions de groupe dans une pièce, au lieu de céder à la facilité (split-screen ou montage alterné). Un effet né dans la pièce originelle, pas trop appuyé et qui fonctionne même mieux que la pourtant très efficace opposition monde réel blafard/monde virtuel coloré, qui va de paire avec les deux personnalités que développent les héros. Des héros auxquels on s'attache très vite, ce qui renforce la tension qui naît lors de la dernière partie, et qui nous confirme que Chatroom est bien le choc de ce début de Festival, surtout qu'il a la bonne idée d'évoquer les dangers d'internet sans jamais paraître moralisateur (Max)
18h02 - Tapis Rouge - Nostalgie. Claudia Cardinale et Alain Delon foulent le tapis rouge, 47 ans (!) après Le Guépard, Palme d’Or en 1963. Le film est de nouveau projeté en séance spéciale.
18h30 - Salle Bunuel : un invité surprise pour la projection en copie restaurée du Guépard : Martin Scorsese himself ! Et oui, le même qui applaudira quelques minutes plus tard notre Alain Delon national pour son discours rendant hommage aux acteurs disparus du film.
18h30 - Tapis Rouge : l'équipe de Wall Street : l'argent ne dort jamais débarque en force, soutenue par... le papa de la Force, justement, George Lucas.
21h07 : De notre bureau : le Festival de Cannes ébranlé par l’affaire Polanski… Alors que Michael Douglas se refuse à signer la pétition réclamant la libération du cinéaste, on apprend au même moment qu’une certaine Charlotte Lewis, qui a joué sous sa direction dans Pirates, l'accuse elle aussi de l'avoir "abusée sexuellement" au début des années 80, alors qu'elle n’était âgée que de 16 ans !
23h05 : Salle Debussy : il était temps ! La projection officielle de Chatroom va enfin débuter. Attendue sur l’estrade depuis une bonne trentaine de minutes, l’équipe du film n’a même pas eu le temps d’adresser quelques mots à l’assistance qui trépignait d’impatience de voir le nouveau thriller d’Hideo Nakata.
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