Quiz Les Affranchis : 7 questions pour tester si vous êtes un caïd ou une balance
jeudi 13 mai 2010 - 10h00
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7 / 12
9h33 - Marché du Film : A peine annoncé le nouveau projet de Cronenberg qu’une affiche préventive tombe dans la presse spécialisée. Cosmopolis ou l’histoire d’un milliardaire à un stade (très) critique de son existence… Colin Farrell et Marion Cotillard sont les acteurs principaux de cette adaptation du roman homonyme de Don DeLillo. Tournage prévu après celui de A Dangerous Method… également réalisé par David Cronenberg.
10h50 - Palais des Festivals : Jean-Luc Godard ne viendra pas. Ce n'est pas le nuage de cendres, ce n'est pas une blessure au genou (Ridley Scott), ce n'est pas la guerre en Thaïlande (Apichatpong Weerasethakul), c'est plus simplement "la fatigue et un manque d'envie de se retrouver à Cannes" qui ont décidé le réalisateur à ne pas venir sur la Croisette présenter son Film Socialisme, sélection dans la section Un Certain regard. Des raisons qui ont du faire plaisir à Thierry Frémaux. Godard était venu pour la dernière fois à Cannes en 2004 pour Notre musique.
11h32 - Biutiful : Inárritu est né réalisateur à Cannes en 2000, avec Amours chiennes. Juste retour des choses, le cinéaste mexicain, devenu une star, présente sur la Croisette chacun de ses films. Cette année, il livre en Compétition Biutiful, un film où il renonce aux récits entrecroisés (ou parallèles) qui ont fait sa renommée. Ici, il se concentre quasi uniquement sur un personnage, Uxbal (Javier Bardem). Uxbal vit dans les faubourgs de Barcelone. Uxbal est à l’agonie. Les médecins viennent de lui diagnostiquer un cancer de la prostate en phase terminale. Une course montre la montre s’engage alors pour lui. Ce père de famille à la vie chaotique (femme volage aux portes de l’internement, trafics en tous genres, enfants perturbés) entend se mettre en règle avec sa conscience avant de mourir. Et pardonner, pardonner, pardonner… A sa femme, à son frère, à son père. Il veut aussi assurer l’avenir de ses enfants, et plus généralement réparer ses erreurs.
Loin du pensum sulpicien auquel on pouvait s’attendre, Biutiful se révèle subtil et, par moments, passionnant. Le héros, que l’on devine ancien junkie et qui vit d’expédients, ne se transforme pas en chevalier blanc. Le personnage part certes de l’obscurité et de la fureur de sa vie passée et se dirige vers le silence et la lumière, mais la chose est amenée insensiblement. A ce titre, le travail sur la photo (due au formidable Rodrigo Prieto) et le son est une merveille. Mais cette subtilité, Biutiful la doit surtout au talent de Javier Bardem, idéal interprète d’Uxbal. Taureau furieux au début du film, l’acteur espagnol s’adoucit et s’humanise à mesure que les scènes s’égrènent. Si le prix d’interprétation lui échappe à nouveau c’est qu’il y a comme un souci…
11h40 Terrasse Un Certain Regard. Traversée. Courte interview avec Jia ZhangKe qui dévoile sa dernière oeuvre I Wish I Knew à Un Certain regard. Encore une approche originale et stimulante du documentaire après 24 City (qui mélait témoignages réels et fictifs, de vrais témoins et d'acteurs). Cette fois, le cinéaste retrace l'Histoire de Shanghai, depuis les années 30, à partir de dizaines de témoignages. Entre ces entretiens, qui confrontent l'histoire intime de chacun et la Grande histoire, Jia ZhangKe a glissé des extraits de films (signés Wong Kar-Wai, Lou Ye et bien d'autres), qui renvoient à la période, aux lieux évoqués par les intervenants... On aurait aimé discuter longuement de tout ça avec Zhangke, un des plus grands cinéastes asiatiques. Nous disposons hélas d'à peine 10 mn (traduction des questions et des réponses comprise !). Est-ce bien raisonnable ?
11h56 - Baoli Beach : la rumeur court ! Visiblement, nous ne sommes pas les seuls à penser que Javier Bardem mérite un Prix d'Interprétation pour son rôle dans Biutiful, à en croire les discussions des journalistes présents aux interviews du film...
12h16 - Croisée au Palais des Festivals : l’ex porno star Ovidie, devenue depuis réalisatrice de films pour adultes à valeur éducative (Histoires de sexe(s)) et directrice des programmes pour la chaîne Frenchlover TV.
13h05 - Salle de conférence de presse. Violence. Takeshi Kitano : "Pour mes films, je commence d’abord par écrire les scènes violente. Je cherche en premier de nouvelles idées pour l’exprimer, et cela donne le squelette du film". On vous le garantit, les scènes dont il parle, vous les remarquerez tout de suite dans son nouveau film, Outrage, en Compétition.
13h30 - De notre bureau : Van Damme garde la mémoire ! Le Belge bodybuildé, présent à Cannes pour présenter son nouveau film The Eagle Path (un collègue ayant vu l'ovni nous l'a décrit comme un croisement entre Double impact et... Godard !), en a également profité pour annoncer la mise en chantier de ses mémoires. Le contrat a été signé avec les éditions du Cherche Midi.
14h47- Salle Bunuel - Le tarin de Tamara - Président du jury cannois en 2007 (il avait eu la bonne idée de palmer 4 mois, 3 semaines, 2 jours), Stephen Frears revient sur la Croisette l'esprit plus tranquille avec son dernier film, présenté hors compétition : Tamara Drewe, adaptation d' une BD à succès parue dans le Guardian.
On voit bien ce qui a pu séduire l'auteur de The Queen dans ce roman graphique, qui nous fait partager le quotidien d'écrivains réunis dans une résidence, dans la campagne anglaise. Mesquineries, médisances et vannes en tous genre sont au menu, surtout quand débarque Tamara Drewe, enfant du pays. Ado, elle était la risée de tous à cause de son gros pif, et la revoilà métamorphosée en bombe sexuelle, le nez refait, suscitant désirs fous chez les uns et jalousie chez les autres.
Ce personnage, interpréte par la délicieuse Gemma Arterton (loin du Choc des Titans, même si c'est encore de la BD), est attachant et mystérieux, mais le film manque cruellement de saveur et d'ambition. On ne se passionne jamais vraiment pour les états d'âme de tout ce petit monde, pour ces psychodrames conjugaux mollement filmés par Frears. "Vise haut !" est le conseil que donne le fiancé de Tamara à une ado qui ne sait pas quoi faire de sa vie. C'est aussi ce qu'on a envie de suggérer à l'auteur des Liaisons dangereuses. (JD)
15h30 - Rencontre en plein cagnard avec Gustavo Hernandez, le réalisateur urugayen du film d'horreur The Silent house (La casa muda), présenté à la Quinzaine. Un film au budget minuscule qui a fait son petit effet auprès des festivaliers, pas seulement par son concept d'enfer (un seul et unique plan séquence filmé avec un appareil photo !), mais juste parce qu'il montre qu'avec rien, juste du talent, on peut foutre la trouille comme il faut. De ça, on a parlé avec Gustavo, comme de la prochaine Coupe du Monde de foot, ou les Bleus croiseront ses onze citoyens à crampons. Pour lui, l'Uruguay peut créer la surprise. Ca, comme son film, ça fait peur ! (CC)
16h03 - Plage du Majestic, dans le cadre d’une interview pour La Meute : le film d’horreur culte d’Emilie Dequenne ? Les Griffes de la Nuit ! Et ne lui parlez pas du remake en salles depuis le 12 mai. Pour elle, il n’y a queRobert Englund qui puisse incarner le terrifiant Freddy !
16h30 -Théâtre Debussy - Pas que beau ? Un film de Godard, c'est un peu comme une boite à outils : on ne connait pas forcément tous les outils qui sont dans la boite, on ne sait pas toujours comment s'en servir, mais on sait qu'un jour ça nous sera utile. C'est encore le cas avec Film Socialisme, son nouveau long métrage, présenté aujourd'hui à Un Certain Regard. Face à un tel objet, la question n'est pas "documentaire ou fiction ?" mais plutôt "poésie ou essai ?" Godard filme des conversations, sur un paquebot en Méditerranée (c'est la première partie du film) puis à proximité d'une station-service, entrecoupés comme d'habitude d'intertitres et d'images plus ou moins énigmatiques.
Plein de choses nous échappent complètement, mais on est parfois saisi par la beauté d'un plan (de ciel, de mer, d'enfant), d'un son (un film de Godard s'écoute autant qu'il se regarde), d'une citation qui invite à la réflexion ("Le reve de l'individu, c'est d'être deux, le rêve de l'Etat c'est d'être seul", déjà entendu dans un précédent film, "Aujourd'hui, les salauds sont devenus sincères") Bien sûr, Godard peut faire penser à ces vagabonds misanthropes qui parlent tout seul et ressassent leurs inquiétudes et fixettes en tous genres (il est beaucoup question de la France face à l'Europe, du Proche-Orient, de l'Holocauste). Parmi les passagers de la croisière, on remarque la chanteuse Patti Smith, artiste engagée par excellence : elle chante en déambulant, seule, personne ne semble l'écouter. Il faut continuer d'écouter la parole et la petite musique de Godard. (JD)
17h15 – Terrasse du Palais Stéphanie. En avant la musique ! On retrouve les musiciens du staff Benda Bilili!, les héros du documentaire projeté en ouverture de la Quinzaine des réalisateurs. Après une brève interview, tout le monde fait de la place sur la terrasse, on prie pour que les hélicoptères arrêtent de nous tourner autour et on se tait ! Le staff au complet entonne alors une de leur chanson. Rien que pour nous ! Grand moment ! Merci le staff !
18h00 -De notre bureau- Solidarité. La France célébrait hier le retour d'Iran de l'étudiante française Clotilde Reiss. Le réalisateur Jafar Panahi, lui, est toujours détenu à Téhéran. A la demande de Thierry Frémaux, Nader T. Homayoun, à qui on doit le polar très remarqué Téhéran (sorti en France il y a quelques semaines) a tourné un court métrage qui a été diffusé lors de la soirée d'ouverture de la section Un Certain Regard. Ce film, vous pouvez le voir ici.
18h30 - Ils étaient sur les marches ce soir... Des sex-symbol, d'hier (Ursula Andress) et d'aujourd'hui (Naomi Campbell), une ex-Présidente du jury (Isabelle Huppert), une actrice-princesse (Clotilde Courau), un chanteur-acteur (Benjamin Biolay), mais aussi Marie Gillain, Radu Mihaileanu, Christophe Barratier, Emilie Dequenne, l'équipe du film Les Mains en l'air (Romain Goupil, Valeria Bruni Tedeschi, une ribambelle d'enfants et l'artiste Ben), sans oublier Gael García Bernal. Normal, c'est pour la projection de Biutiful de son vieux pote Alejandro González Inárritu. mais la star du tapis rouge est un pneu : Robert (le pneu psychopathe de Rubber de Quentin Dupieux), qui porte le smoking et le noeud pap' de rigueur, excusez du p(n)eu.
19h43 - De notre bureau : Lambert Wilson déclare forfait. L'acteur n'était pas à Cannes dimanche pour la présentation de La Princesse de Montpensier, et il n'y sera pas non plus ce mardi pour accompagner l'équipe du Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois. La raison : une hospitalisation parisienne pour soigner une péritonite aiguë. Après Ridley Scott, Apichatpong Weerasethakul, Jean-Luc Godard et maintenant Lambert Wilson, Cannes 2010 aurait-il la poisse ?
22h - Palais des Festivals. Projection de Outrage de Takeshi Kitano. Son premier film en Compétition à Cannes depuis L' Eté de Kikujiro en 1999. Et il faut l’avouer, le changement de ton est radical. Fini l’enfance, l’été, l’innocence… Kitano revient aux films de yakuzas purs et durs. On parle donc de luttes de clans, de complots, de fausses allégeances… Et de tout ce qui en découle.
Que les fans de la première heure se rassurent. Le réalisateur japonais n’a pas perdu la main lorsqu’il s’agit de filmer la violence. Donnez par exemple une roulette de dentiste à un yakuza et vous verrez ainsi l’une des scènes les plus dures de l’année. Et ce n’est pas tout… On vous laisse la surprise. Kitano n’a pas non plus perdu son sens de la dérision, filmant aussi bien tout l’absurdité du milieu de la pègre. Mais Outrage n’est toutefois pas le grand Kitano que l’on attendait en Compétition. La multitude de personnages et le récit parfois confus pouvant égarer le spectateur. (EK)
23h26 - Copie conforme : le nouveau Kiarostami a ceci d’original d’être le premier de ses films à être tourné hors des frontières de son Iran natal. De quoi attiser notre curiosité surtout lorsqu’on sait que son casting joue la carte de l’international. Voyez, dans les rôles principaux, la Française Juliette Binoche et le baryton britannique William Shimell, et tendez l’oreille, on y entend parler pas moins de trois langues, le Français, l’Anglais et l’Italien. Car c’est dans les contrées de l’envoûtante Toscane que prend place l’histoire de cette rencontre amoureuse au twist pour le moins surprenant. Côté pitch, on ne vous en dira pas plus…
Les admirateurs du cinéma de Kiarostami seront une nouvelle fois sensibles à la poésie et aux considérations philosophiques – sur le rapport à l’art et à son plagiat – que dégage Copie conforme. Ici, le cinéaste use de sa caméra comme d’un miroir révélant à ses personnages la complexité de leurs propres sentiments. Avec un soin tout particulier apporté aux petits gestes du quotidien et à ces longs plans-séquences qui confère aux situations en place une authenticité rarement égalée. Pourtant, malgré la fluidité et l’élégance de cette mise en scène, on peine à éprouver de l’empathie pour ces deux protagonistes, dont le jeu de répliques s’apparente parfois à un véritable dialogue de sourds. (GM)
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