Madhouse c'est "La Traversée du temps", "Metropolis, "Vampire Hunter D: Bloodlust", autant de chefs d'oeuvres animés. A l'occasion de la sortie en DVD de "Mai Mai Miracle" de Sunao Katabuchi découvrez la société de production japonaise Madhouse ! Dossier réalisé par Laëtitia Forhan
En 1972, le studio Mushi Productions, fondé par Osamu Tezuka fait faillite. Certains de ses membres décident alors de se regrouper et de fonder un nouveau studio de films animés : Madhouse. Parmi ces membres figurent Masao Maruyama (l'actuel « Chief Creative Officer » du studio et producteur de nombreuses œuvres), Osamu Dezaki, le réalisateur de Cobra et Black Jack, Rintaro à qui l’on doit, entre autres, Metropolis, Captain Herlock ou encore X et Yoshiaki Kawajiri (Ninja Scroll, Vampire Hunter D: Bloodlust).
A sa fermeture, Mushi Productions se divise en deux parties : Tezuka Production et Madhouse. Si au départ Madhouse ne devait que sous-traiter pour d'autres sociétés, rapidement le studio produit lui-même deux longs métrages dont Gen d'Hiroshima en 1983, qui est un succès. Dès lors, le studio devient un acteur incontournable de l'animation japonaise et jongle entre longs métrages et séries télévisées principalement adaptées de mangas à succès.
Au milieu des années 90 le studio commence à travailler avec plusieurs auteurs de renom et artistes qui deviendront des partenaires privilégiés comme Satoshi Kon, Clamp, Naoki Urasawa, Yasuhiro Nightow, Masayuki Kojima, Mamoru Hosoda ou encore Sunao Katabuchi.
Les liens privilégiés avec les auteurs et des films qui différent les uns des autres ont fait de Madhouse l’un des leaders de l’animation dans le monde.
Comme Mamoru Hosoda le souligne, la particularité de Madhouse vient principalement du fait que le studio met l’accent sur les auteurs et que ceux-ci sont au centre de chaque production, contrairement à d’autres studios où le producteur peut avoir une place plus importante que l’auteur. Madhouse a une politique de cinéma d'auteur et le but de Masao Maruyama, qui est chargé de trouver de nouveaux talents, est de laisser libre court à l’imagination des réalisateurs afin que ceux-ci puissent sans cesse innover et surprendre les spectateurs.
Pour Sunao Katabuchi, le réalisateur de Mai Mai Miracle (sortie en DVd le 25 août 2010 aux éditions Kaze) rencontré lors d’un récent voyage à Paris, «Madhouse est un studio qui est fondé sur un principe conservé au fil du temps et qui est de donner aux gens qui y œuvrent le pouvoir de travailler sur ce qui les intéresse.»
Le réalisateur de Princess Arete a tenu à expliquer la manière dont s’est fait sa collaboration avec le studio. «Mr Maruyama, qui est le responsable créatif en chef au sein de Madhouse, a l’habitude de voir beaucoup de dessins animés japonais récents ou pas, produits en dehors du studio. Parce qu’il cherche, au sein de ces productions, des choses qui lui plaisent : des qualités de dessins, de mise en scène ou encore de cadrage,…
Ensuite il va chercher le nom des personnes qui ont travaillé sur ce qui lui a plu. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé avec moi. Dans les années 80 j’ai travaillé sur le layout d’un long métrage pour Mushi productions. Mr Maruyama a vu le film, a cherché méticuleusement mon nom dans les crédits du film et m’a contacté.
En fait, son job commence par devenir fan du travail d’une personne. Une fois qu’il a identifié la personne et son rôle exact dans une production collective il la contacte et lui propose de rejoindre le studio.
Mais ce qui m’a le plus intéressé c’est qu’il fait en sorte que Madhouse devienne un lieu où ces personnes puissent s’exprimer à leur guise. Il leur fournit un lieu où ils peuvent faire ce qu’ils veulent et donc être les meilleurs possibles.
Avant de rejoindre Madhouse, Sunao Katabuchi a travaillé pour le studio Ghibli pour les besoins de Kiki la petite sorcière. Le réalisateur nous fait part de la différence qui existe entre les deux studios, qui sont deux des principaux studios d’animation au Japon.
«Je crois que Madhouse a une plus grande souplesse que Ghibli. Les producteurs des deux studios font le même travail, mais Madhouse possède une plus grande diversité d’orientation, il y a des choses très différentes qui y sont produites. Chez Madhouse on n’hésite pas à produire des films différents les uns des autres, tandis que chez Ghibli, il y a une orientation fixe, qui correspond à l’image du studio et qui détermine l’ensemble de ce qui y est produit. Chez Madhouse vous êtes donc plus libre, en tant qu’auteur, de changer des choses. »
Soulignons par ailleurs, que les œuvres produites par le studio Ghibli sont plus rares que celles de Madhouse, qui produit de nombreux longs métrages en plus des séries et des OAV (direct to dvd)). Ce qui, du coup, rend moins événementielle la sortie en salles d'une production Madhouse qu'une production Ghibli.
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