Quiz Les Affranchis : 7 questions pour tester si vous êtes un caïd ou une balance
dimanche 27 juin 2010 - 00h00
A l’occasion de la sortie de "Dog Pound", le nouveau film de Kim Chapiron, retour sur les thématiques les plus ancrées dans le film de prison, un genre cinématographique spécifique. Dossier réalisé par Laurent Schenck
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Comme le sociologue Guy Lemire l'a analysé dans son ouvrage Anatomie de la prison, trois types de violences peuvent être distingués en milieu carcéral : celle des surveillants à l'encontre des détenus, des détenus contre les surveillants et des détenus entre eux. A travers l'évolution de l'histoire carcérale en Occident, il note que c'est la violence entre détenus qui a le plus augmenté au courant du XXe siècle, tandis que celle des surveillants sur les détenus tend à diminuer. Dans l'évolution des thèmes propres aux films de prison, cette tendance se retrouve.
C'est en lien avec ce constat que dans les films les plus anciens, le danger pour les détenus se situait principalement du côté de l'administration pénitentiaire, laquelle pouvait à peu près tout se permettre. Désormais, ce sont les autres prisonniers qui constituent la principale source de conflit pour le héros incarcéré. Ce déplacement de la violence ne s'est pas fait du jour au lendemain, mais doit être compris comme un processus évolutif, qui s'est réalisé sur la longue durée. Aux Etats-Unis par exemple, Guy Lemire explique que ce changement s'est réalisé vers la fin des années 60, en rapport avec des tensions raciales de plus en plus prégnantes.
A ce sujet, les propos d'Edward Bunker, cet ancien détenu devenu écrivain, acteur (il a notamment joué Mr. Blue dans Reservoir Dogs !) et producteur au cinéma, témoignent de cette évolution : "Il y a plus de violence, plus de gangs et de problèmes raciaux depuis les années 60. (…) C’est étrange comme les choses ont changé. Quand on a tiré sur John Kennedy, j’étais à San Quentin, en novembre 1963. On a appris au déjeuner qu’il avait été tué et le silence a envahi le réfectoire. J’ai vu certains détenus noirs, des gros durs, les larmes aux yeux. Ils étaient sous le choc, comme nous tous. Cinq ans plus tard, Bobby Kennedy était assassiné, ils se sont mis à applaudir : "Fais-lui la peau ! T’es le meilleur !" Vous voyez ce que je veux dire, c’était une attitude totalement différente. C’était l’époque des émeutes.", explique-t-il, dans une interview figurant dans les bonus du DVD d'Animal Factory.
Ce sont donc davantage les prisonniers qui font régner leur loi en prison, amoindrissant ainsi le pouvoir de l’administration carcérale. Dans Un prophète par exemple, des détenus corses possèdent un pouvoir important, puisqu’ils contrôlent certains matons. Même chose dans Sans remission et Les Démons de la liberté, deux films évoquant l'étendue de l'influence de la mafia mexicaine dans les prisons américaines. Avant, pour le héros incarcéré, il fallait s'évader coûte que coûte de cet établissement totalitaire qu'était la prison (Les Démons de la liberté, Je suis un évadé, etc.). Maintenant, il s'agit de "faire son temps", en faisant face à la violence des autres détenus...
C'est en lien avec ce constat que dans les films les plus anciens, le danger pour les détenus se situait principalement du côté de l'administration pénitentiaire, laquelle pouvait à peu près tout se permettre. Désormais, ce sont les autres prisonniers qui constituent la principale source de conflit pour le héros incarcéré. Ce déplacement de la violence ne s'est pas fait du jour au lendemain, mais doit être compris comme un processus évolutif, qui s'est réalisé sur la longue durée. Aux Etats-Unis par exemple, Guy Lemire explique que ce changement s'est réalisé vers la fin des années 60, en rapport avec des tensions raciales de plus en plus prégnantes.
A ce sujet, les propos d'Edward Bunker, cet ancien détenu devenu écrivain, acteur (il a notamment joué Mr. Blue dans Reservoir Dogs !) et producteur au cinéma, témoignent de cette évolution : "Il y a plus de violence, plus de gangs et de problèmes raciaux depuis les années 60. (…) C’est étrange comme les choses ont changé. Quand on a tiré sur John Kennedy, j’étais à San Quentin, en novembre 1963. On a appris au déjeuner qu’il avait été tué et le silence a envahi le réfectoire. J’ai vu certains détenus noirs, des gros durs, les larmes aux yeux. Ils étaient sous le choc, comme nous tous. Cinq ans plus tard, Bobby Kennedy était assassiné, ils se sont mis à applaudir : "Fais-lui la peau ! T’es le meilleur !" Vous voyez ce que je veux dire, c’était une attitude totalement différente. C’était l’époque des émeutes.", explique-t-il, dans une interview figurant dans les bonus du DVD d'Animal Factory.
Ce sont donc davantage les prisonniers qui font régner leur loi en prison, amoindrissant ainsi le pouvoir de l’administration carcérale. Dans Un prophète par exemple, des détenus corses possèdent un pouvoir important, puisqu’ils contrôlent certains matons. Même chose dans Sans remission et Les Démons de la liberté, deux films évoquant l'étendue de l'influence de la mafia mexicaine dans les prisons américaines. Avant, pour le héros incarcéré, il fallait s'évader coûte que coûte de cet établissement totalitaire qu'était la prison (Les Démons de la liberté, Je suis un évadé, etc.). Maintenant, il s'agit de "faire son temps", en faisant face à la violence des autres détenus...
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