Quand les crimes de la Mafia inspirent le cinéma... - Page 9

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Le 5 novembre 1991, Rita Atria, une jeune Sicilienne de 17 ans, se présente devant le juge anti mafia Paolo Borsellino pour venger le meurtre de son père Vito et de son frère Nicolas, tous deux membres de la Cosa Nostra. Pour la première fois, une jeune femme issue d'une famille mafieuse rompt la loi du silence. Son témoignage permettra l'arrestation de nombreux malfrats. L’issue de cette histoire sera toute de même tragique, puisque Rita se suicidera une semaine après que le juge Borsellino ait lui-même été victime d'un attentat à la voiture piégée. Aujourd’hui encore, Rita Atria divise l'opinion. Si dans son village, une plaque a été posée en sa mémoire, certains la considèrent encore comme "une salope, une putain, qui a vendu les siens", dixit le cinéaste Marco Amenta.

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Avant de s'inspirer de son histoire pour La Sicilienne (2009), le réalisateur Marco Amenta avait déjà consacré un documentaire à Rita Atria en 1997. A la recherche d'une histoire forte, loin des stéréotypes américains, il avait commencé par en parler objectivement via ce genre, avant de passer à une illustration plus "intime" grâce à la fiction. Pour camper le personnage de Rita, le cinéaste s’est tourné vers l’actrice Veronica D'Agostino, séduit qu’il était par le côté âpre et sauvage de l'héroïne de Respiro. "Il faut un instinct pour renier tout ce qui fait votre identité, la famille, les valeurs, sans penser aux conséquences de votre geste", confie t-il. "Comme Rita, Veronica a grandi aussi un peu hors du monde, à Lampedusa." Laissant la jeune comédienne improviser, Marco Amenta l'a ainsi vue s'imprégner intensément du rôle tout au long du tournage.

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