Les essentiels de Jean-Louis Trintignant - Page 3

De quoi ça parle ?

Anne, scripte, est inconsolable depuis la mort accidentelle de son mari cascadeur. Jean-Louis, coureur automobile, a perdu sa femme, qui s'est suicidée par désespoir. Ils se rencontrent à Deauville, s'aiment, se repoussent, se retrouvent et s'aiment encore.

Pourquoi le (re)voir ?
Pour la grace intacte du couple Jean-Louis Trintignant-Anouk Aimée. La direction d'acteurs, et le sens du casting, sont, déjà à l'époque, deux grandes qualités de Claude Lelouch. Le réalisateur, qui se plait à brouiller les frontières entre réalité et fiction, offre un rôle de pilote automobile à l'acteur, neveu du pilote Maurice Trintignant, et lui-même féru d'auto et de moto -une passion qui lui vaudra d'ailleurs un accident en 2007 !

Ce qu'on retient, ce sont des regards, des sourires, une complicité, des corps enlacés, mais pas forcément des dialogues. Ca tombe bien : Jean-Louis Trintignant excelle dans les silences. Récompensé par une Palme d'or et un Oscar du Meilleur film étranger, le film donnera lieu à une suite (Un Homme et une femme : vingt ans déjà), mais l'autre sommet de la collaboration Lelouch-Trintignant (qui compte aussi Viva la vie et Partir, revenir) est assurément Le Voyou, un polar stylé et plein de fantaisie tourné en 1970.

Le saviez-vous ?
Le fameux Chabadabada est un mythe ! Dans la fameuse séquence sur la plage de Deauville, on entend les douces voix de Pierre Barouh et Nicole Croisille qui fredonnent Dabadabada... Mais de CHAbada, point. Qu'on se le dise.

Le regard de Jean-Louis Trintignant
"Plus que sa virtuosité de cameraman, Lelouch voulait obtenir ce sentiment : que tout geste soit inventé sur le moment (…) Soyons francs : ce film a complètement changé ma vie. Les propositions ont afflué de partout."

La bande-annonce