Il est rare qu'une chaîne puisse diffuser une oeuvre aussi récente. Ce dimanche soir à 21h, la chaîne Paris Première diffuse Navalny, formidable documentaire signé par le réalisateur canadien Daniel Roher.
Sacré Meilleur documentaire aux BAFTA 2022, auréolé de deux prix au Festival de Sundance 2022, aux Critics Choice Awards 2022, et sacré Meilleur documentaire lors de la cérémonie des Oscars 2023, le film Navalny retrace l’histoire du célèbre opposant russe, condamné en mars 2022 à 9 ans de prison pour des accusations d’escroquerie qu’il réfute.
En août 2020, un avion reliant la Sibérie à Moscou est contraint d’effectuer un atterrissage d’urgence à la suite du malaise inquiétant d’un de ses passagers, le chef de l’opposition russe, Alexeï Navalny, est tombé subitement gravement malade.
Emmené dans un hôpital sibérien local, il est finalement évacué vers Berlin où les médecins diagnostiquent un empoisonnement au Novichok, un agent neurotoxique impliqué dans des attaques contre d’autres opposants au gouvernement russe. Le président Vladimir Poutine a immédiatement mis en doute ces conclusions et a nié toute implication dans cette affaire.
Pendant sa convalescence, Navalny et son équipe – déjà suivis par de nombreux réseaux sociaux – se sont associés au fameux groupe indépendant de journalistes d’investigation Bellingcat ainsi qu’à d’autres organes de presse internationaux pour enquêter sur cette tentative d’assassinat et trouver des preuves de l’implication du Kremlin.
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"Notre malheureuse patrie tourmentée a besoin d'être sauvée. Elle a été volée, blessée, entraînée dans une guerre d'agression et transformée en prison dirigée par les méchants les plus éhontés et les plus trompeurs. Toute opposition à ce gang – même symbolique, compte tenu de ma capacité actuelle limitée – est importante", écrivait en janvier 2023 la bête noire de Poutine, incarcéré depuis deux ans dans des conditions de régime très sévère. Il lui est interdit de recevoir la visite d'avocats ou de ses proches, qui dénoncent une tentative du Kremlin de le "tuer" à petit feu.
