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    "The Brown Bunny" : Gallo s'explique

    Où l'on reparle de "The Brown Bunny". L'acteur et réalisateur Vincent Gallo s'en est violemment pris à un critique américain, pour avoir annoncé à tort qu'il s'excusait pour son film.

    Suite (et fin ?) de "l'affaire" The Brown Bunny. Le film de Vincent Gallo, qui a fait couler beaucoup d'encre lors du dernier Festival de Cannes où il était présenté en compétition officielle , revient cette semaine sur le devant de la scène médiatique. AlloCiné fait le point.

    L'affaire "The Brown Bunny"

    Tout commence le 23 mai, lendemain de la projection officielle du film, assez mal reçu par le public cannois et par les critiques, américaines notamment. La revue professionnelle britannique Screen publie alors dans son édition quotidienne une interview du cinéaste-producteur-acteur Vincent Gallo, dans laquelle il présente ses excuses pour ce "film catastrophique et cette perte de temps". Des propos dont la presse internationale s'empare immédiatemment, principalement aux Etats-Unis où le film est descendu en flèche. Le lendemain, Vincent Gallo rectifie pourtant la vérité (à savoir qu'il défend son oeuvre) auprès de la presse française entre autres. Une nouvelle version des faits ignorée outre-Atlantique...

    Contre-attaque au Gallo

    2 juin. Vincent Gallo lance une offensive cinglante dans les pages du New York Post à l'encontre de Roger Ebert, Pape de la critique aux Etats-Unis, très dur avec le film ("le plus mauvais que j'ai vu en quarante ans") et défenseur du point de vue "Gallo s'excuse". Réponse de l'intéressé : "Je ne me suis jamais excusé dans ma vie. J'aime le film, j'ai eu le contrôle financier et créatif sur l'oeuvre et si je ne l'avais pas aimé, je l'aurais modifié. La seule chose dont je m'excuse, c'est d'avoir 'maudit le colon' de Roger Ebert. Si un gros porc comme Roger Ebert n'aime pas mon film, et bien j'en suis désolé pour lui. Je suis désolé de ne pas être gay ou juif, car je n'ai donc pas de lobby journalistique qui me soutienne. Je suis désolé pour beaucoup de choses, mais pas d'avoir fait ce film".

    Excuses ou pas excuses ?

    Alors, qu'en est-il réellement de ces fameuses excuses ? Même son de cloche chez Wild Bunch Exception, société de vente internationale en charge de The Brown Bunny, et de la rédaction du Monde, qui avait pu interroger le cinéaste à ce propos sur la Croisette. Très destabilisé au sortir de la projection, Vincent Gallo avait effectivement avoué sa déception d'être mal reçu et incompris, notamment par les spectateurs américains, mais n'a jamais renié son film. Ainsi, la majorité des propos rapportés par Screen sont jugés "sortis de leur contexte", et donc forcément éloignés de la vérité et des sentiments de l'artiste. Les membres de Wild Bunch Exception confiaient également à AlloCiné la bonne réception du film chez de nombreux distributeurs, "prêts à prendre le pari" pour un "film difficile" mais au potentiel certain.

    Si The Brown Bunny devrait encore faire couler beaucoup d'encre, notamment du côté de Roger Ebert à n'en pas douter, une telle affaire s'avère profitable au long métrage. Pour Wild Bunch Exception, la polémique The Brown Bunny a "plus aidé le film qu'autre chose".

    Yoann Sardet

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