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    Justice : Luc Besson attaque "Brazil"

    Luc Besson a assigné la revue "Brazil" en diffamation pour un portrait au vitriol du cinéaste-producteur paru en janvier. Réactions à chaud.

    Créé en octobre 2002, le magazine de cinéma Brazil pourrait voir son existence menacée par une attaque en justice de Luc Besson. Le réalisateur-producteur a en effet assigné en diffamation la société Bandits Company, éditrice du mensuel, et son directeur Christophe Goffette pour la publication en janvier 2003 d'un article intitulé "Besson m'a tuer mon cinéma".

    Un journaliste y dressait un portrait au vitriol du patron de la société EuropaCorp dans lequel il accusait ce dernier, selon l'avocat Me Thierry Marembert, d'"acheter une partie de la critique pour promouvoir ses films" et de "de ne faire des films que pour être riche et s'attirer les faveurs de jolies jeunes femmes". Cette assignation devant le tribunal de grande instance de Paris a été délivrée le 12 mars, Luc Besson réclamant la somme de 50 000 euros à titre de dommages et intérêts pour ces accusations jugées "inacceptables".

    "Une version moderne de David contre Goliath"

    Dans un communiqué intitulé "Besson veut tuer "Brazil"", le rédacteur en chef Christophe Goffette s'indigne face à cette action en justice qu'il qualifie d'une "version moderne de David contre Goliath". Cette assignation viserait "à faire taire une voix indépendante" et "à déplacer le débat au niveau de l'argent afin de rayer purement et simplement de la carte un magazine jeune, qui n'est pas encore financièrement établi".

    Interrogé par AlloCiné, Christophe Goffette parle de Luc Besson comme d'un "éternel adolescent orgueilleux qui se croit être le plus fort dans une cour de récréation". Le directeur de la publication dénonce par la même occasion la mainmise de ce dernier sur le cinéma français : "A la moindre rebellion, il sort sa grosse artillerie et peut vous dégager comme un moustique". "Cette attaque préfigure un système à l'américaine où les règlements de compte se font par l'intermédiaire d'avocats" ajoute-t-il en avouant également ne pas avoir, comme les magazines people habitués à ce genre d'action, la somme d'argent exigée par le cinéaste. "Si Besson gagne le procès, cette affaire pourrait faire jurisprudence et il serait alors facile pour quiconque de détourner les phrases d'un article, de les faire sortir de leur contexte et de leur faire dire ce que l'on veut".

    "Une affaire interne devant rester privée"

    Les dirigeants d'EuropaCorp n'ont, pour leur part, pas souhaité réagir et polémiquer sur le sujet, qualifiant ces poursuites judiciaires d'"affaire interne devant rester privée". La date de l'audience n'a pas encore été fixée.

    Guillaume Martin

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