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    "Man on fire" : pleins feux sur Radha Mitchell

    Révélée par "Pitch black", nouvelle égérie de Woody Allen dans le prochain "Melinda & Melinda", Radha Mitchell est la petite Australienne qui monte à Hollywood. Elle est à l'affiche de "Man on fire" face à Denzel Washington. Rencontre...

    AlloCiné : Qu'est-ce qui vous a attirée dans cette histoire très sombre ?

    Radha Mitchell : J'ai toujours été attirée par les choses sombres, je ne sais pas trop pourquoi. J'ai été très impressionnée par le scénario et par cette histoire très difficile et très violente, d'autant que c'est un film à gros budget. Quand vous voyez certaines scènes, vous avez du mal à croire qu'un grand studio a accepté de le financer ! (Rires) Je suis également une très grande fan de Tony Scott. J'ai adoré Les Prédateurs, qui reste, je crois mon premier souvenir de cinéma : je n'ai jamais oublié ce film, car à neuf ans, c'est assez marquant ! (Rires)

    Justement, comment s'est déroulée la première rencontre avec le réalisateur ?

    Je me suis rendue au Mexique pour une audition avec Tony. Je l'ai alors rencontré pour la toute première fois, et il a bu du scotch et fumé des cigares tout au long de notre entretien ! (Rires) Puis Denzel Washington est entré dans la pièce. Il a cette présence incroyable, mais en même temps, il n'essayait pas de m'impressionner. Il dégageait tellement de générosité, même à ce simple entretien, que j'étais ravie de faire partie de l'aventure.

    Lui donner la réplique doit être encore plus impressionnant...

    Sur le tournage, c'est Denzel Washington, tout simplement. Il est toujours dans son personnage, si bien que tout le monde faisait profil bas sur le plateau. Mais en même temps, il était toujours disponible pour vous aider, vous donner un conseil. Il n'est pas seulement là pour faire son truc mais est très attentif aux autres. Il est toujours très attentif à la scène à tourner, quelle que soit la scène.

    Votre personnage, pourtant secondaire, est assez intéressant dans le sens où elle passe de mère un peu distante à une personne sans pitié qui n'a plus qu'un seul souhait : que les ravisseurs de sa fille soient massacrés...

    Le film explore vraiment la thématique de la vengeance. Je ne pense pas qu'il excuse ou justifie cette vengeance, mais c'est clair qu'il vous permet de l'apprécier comme un spectacle. Ce projet était vraiment intéressant à mes yeux, car sur le papier mon personnage n'est pas fondamentalement profond. Mais durant le tournage, le personnage dévoile des aspects plus intéressants, et passe de quelqu'un de peu concerné par son existence et le monde qui l'entoure, qui ne sait pas trop qui elle est, à quelqu'un qui doit faire face à la perte d'un être cher.

    A la sortie de la projection-presse, de nombreux journalistes voyaient dans le film une oeuvre faisant l'apologie de la violence, à la limite du réactionnaire. Qu'est-ce que vous leur répondriez ?

    J'adore parler de ce film avec les journalistes, parce que chacun a une opinion différente. Surtout en Europe, où les gens semblent quelque peu énervés face à cette histoire. C'est clair que le film est violent et vous emmène aussi loin que possible sur ce terrain tout en vous permettant d'apprécier cette violence et de vous en délecter. De façon surprenante, la plupart des femmes adhèrent et réclament cette violence, principalement à cause de la petite fille. Maintenant, je ne pense pas que ce soit le message véhiculé par le film : à mes yeux, c'est surtout l'histoire d'un homme qui apprend à donner sa vie pour sauver quelqu'un qu'il aime. J'espère que c'est ce que les gens en retireront, et pas le fait d'aller acheter une arme pour tuer leur voisin ! (Rires)

    Propos recueillis par Yoann Sardet

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