Mon compte
    Deauville 2005 : "Mêmes les tueurs ont besoin d'amis"

    Le 31e Festival du Film Américain de Deauville s'ouvre avec "Même les tueurs ont besoin d'amis", qui voit Pierce Brosnan s'amuser comme un beau diable à écorner l'image d'agent secret qu'il s'est forgé depuis dix ans.

    C'ETAIT QUAND ?

    Le vendredi 2 septembre à 21, hors-compétition, en ouverture du Festival. Le film était précédé de la cérémonie d'ouverture.

    QUI ETAIT LA ?

    Le réalisateur Richard Shepard, l'acteur Pierce Brosnan et sa compagne la productrice Beau St.Clair étaient sur les planches pour présenter Même les tueurs ont besoin d'amis.

    DE QUOI CA PARLE ?

    Tueur à gages cynique et alcoolique sur le retour, Julian Noble est également très seul. Le soir de son anniversaire, alors qu'il erre à Mexico, il accoste un certain Danny Wright avec l'ambition d'en faire... son meilleur ami ! Dès lors, le fameux Danny Wright va avoir bien des difficultés à se débarrasser d'un "ami" aussi encombrant !

    QUE RETENIR ?

    Qu'il est loin, James Bond... Avec Même les tueurs ont besoin d'amis, Pierce Brosnan inflige un sévère coup de griffe à son image lisse et proprette d'agent 007. Sa prestation de tueur à gage dépressif et alcoolique, à la fois pathétique et irrésistiblement drôle, tranche avec le rôle qui a fait sa gloire durant une décennie. A le voir jouer le contre-emploi de manière aussi jouissive, on imagine bien Brosnan jubiler : l'Irlandais, qui n'a jamais caché avoir peu goûté la manière dont il a été remercié par les producteurs de la saga Bond, décode de manière trash tous les symboles de la franchise d'espionnage. Fini le Martini blanc et les mystérieuses James Bond girls, notre anti-héros, moustache mal rasée, quelque kilos en trop, écume "comme une loque" -c'est lui qui le dit !- les bars perdus de Mexico City et occupe ses loisirs en compagnie de jeunes thaïlandaises, dans les recoins les plus sombres et interdits de Bangkok !

    Pour ce projet très cher à son coeur, qu'il a produit avec sa compagne Beau St.Clair, Pierce Brosnan joue la carte du subversif et de l'immoral. Mais son personnage tellement détestable reste toujours sympathique et touchant, quoique -et c'est son charme- toujours difficilement cernable. Un tueur à gage qui déprime, angoissé, qui voudrait un ami, qui est au bord des larmes : une situation tellement ubuesque qu'on l'aiderait presque à commettre son ultime contrat. Et un challenge difficile réussi, grâce notamment à l'alchimie évidente qui existe entre lui et Greg Kinnear. En version originale, Même les tueurs ont besoin d'amis s'intitule The Matador. Pierce Brosnan, tel un torero dans l'arène, a d'évidence infligé avec maestria l'estocade fatale à son imposant passé.

    Clément Cuyer

    L'ESSENTIEL

    Fiche-film

    galerie photos

    Bandes-annonces

    Richard Shepard (réalisateur)

    Pierce Brosnan

    Greg Kinnear

    Hope Davis

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top