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    Deauville 2005 : "Quatre frères"

    Avec "Quatre frères", John Singleton revient au genre qui l'avait révélé au début des années 90 : le polar urbain. Une certaine réussite qu'un Mark Wahlberg de plus en plus marqué physiquement emmène avec brio.

    C'ETAIT QUAND ?

    Le samedi 10 septembre à 17h, hors-compétition.

    QUI ETAIT LA ?

    Le réalisateur John Singleton était accompagné de son comédien Mark Wahlberg pour présenter Quatre frères à Deauville.

    DE QUOI CA PARLE ?

    Ce sont quatre "frères", deux Blancs et deux Blacks, issus de familles qui les abandonnèrent très tôt à leur sort. Quatre laissés-pour-compte, quatre incorrigibles gamins qui accumulaient les "bêtises". Evelyn Mercer a été la seule à croire en eux, à les recueillir et à les aimer.Lorsque leur "mère" est abattue par deux braqueurs de supérette, les quatre frères se retrouvent pour un dernier hommage et constatent que le temps ne les a guère changés. Bobby, la tête brûlée, n'a rien perdu de son impulsivité et de sa virulence ; Angel, le macho, s'apprête à reconquérir une belle Latino abruptement plaquée ; Jack, le benjamin, espère encore imposer ses talents de rocker. Seul Jeremiah, le plus posé de la bande, a fondé un foyer et s'est lancé dans les affaires. Il est aussi le seul des quatre frères à faire confiance au lieutenant Green pour retrouver les assassins d'Evelyn...

    QUE RETENIR ?

    John Singleton remonte le passé. Avec Quatre frères, le réalisateur américain renoue avec le cinéma urbain qui l'avait révélé au début des années 90 avec Boyz'n the Hood, la loi de la rue. Exit, donc, les errances hyper-commerciales du type 2 fast 2 furious, et retour à la case départ avec un projet plus personnel. Car si Quatre frères ne propose finalement rien de bien nouveau dans le genre dit du "film de vengeance", Singleton y insuffle tout de même son savoir-faire, une patte roublarde qui fait du film une sorte de western contemporain très noir où Mark Wahlberg, de plus en plus marqué physiquement, excelle en tête brûlée, pas loin de livrer une partition autobiographique de ses jeunes années. Le long-métrage, très classique dans sa forme, parvient ainsi à convaincre dans son obstination à respecter les codes du polar des années 70 (les influences d'Eastwood et de Charles Bronson sont indéniables) tout en gardant sa propre identité. Quatre frères, qui traite avec une certaine puissance des conflits inter-ethniques, s'impose donc au finish comme un polar musclé plutôt convaincant.

    Clément Cuyer

    L'ESSENTIEL

    Fiche filmGalerie photos

    John Singleton (réalisateur)Mark WahlbergTyrese GibsonAndre BenjaminGarrett Hedlund

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