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    Emir Kusturica en musique !

    A l'occasion de la sortie aujourd'hui de l'album live de son groupe, le No Smoking orchestra, rencontre avec le plus rock'n'roll des cinéastes européens : Emir Kusturica.

    La Vie est un miracle : c'est le titre du dernier long métrage en date de l'ami Kusturica, mais aussi celui de l'album live (dans les bacs ce 13 septembre) du No Smoking Orchestra, le groupe dans lequel officie le réalisateur comme guitariste et bassiste. Quelques mois après son séjour sur la Croisette, en tant que Président du jury du Festival de Cannes, l'auteur du Temps des gitans et d'Arizona dream est de retour en France pour présenter ce disque aux journalistes, et pour une série de concerts -son groupe a joué le week-end dernier dans le cadre de la Fête de l'Huma. Il répond aux questions d'AlloCiné et nous offre trois titres à découvrir...

    AlloCiné : Adolescent, étiez-vous, comme le héros de votre premier film "Te souviens-tu de Dolly Bell ?", un fan de rock'n'roll ?

    Kusturica : Oui. Et comme dans le film, je pensais que le rock'n'roll, c'était un style de musique italien. Parce qu'à l'époque, en Yougoslavie, les chansons italiennes représentaient une fenêtre vers l'Occident, c'était un peu subversif.

    Dans quelles circonstances avez-vous intégré le No Smoking Orchestra, il y a presque vingt ans ?

    Nelle, le leader, est un vieil ami, et je me suis toujours senti proche de l'état d'esprit de son groupe. Nelle a fait appel à moi en 1986, car leur bassiste avait alors quitté le groupe et était parti aux Etats-Unis. De mon côté, je venais de terminer mon premier long métrage, Te souviens-tu de Dolly Bell ?. J'avais donc le temps et l'envie de me consacrer à autre chose.

    Vous souvenez-vous de votre premier concert ?

    Bien sûr. C'était à Belgrade. J'étais un peu effrayé, parce que être sur une scène et être derrière une caméra, ça n'a rien à voir. Mais j'aime autant les deux sensations.

    A propos du style du No Smoking Orchestra, vous parlez de "unza unza music". Qu'est-ce que cela signifie ?

    Au départ, "unza unza", c'est le son de ma guitare quand je joue ce beat serbe caractéristique, très rapide ("two quarter beat"). On était content d'avoir trouvé ce nom pour résumer notre musique.

    Diriez-vous que le No Smoking Orchestra, qui brasse des individus et des influences très divers, ressemble à une utopie politique ?

    Absolument. Il y a au sein du groupe beaucoup de musiciens très différents, des influences très différentes. A partir de musiques venues de tous les horizons, nous construisons un grand mix, le tout dans la joie et le bonheur. On peut donc parler d'utopie. Si seulement les Humains pouvaient s'entendre aussi bien que les membres du groupe...

    A propos de politique, vous avez récemment enregistré pour l'association Attac une reprise des Clash... Joe Strummer, le mythique leader des Clash, est-il un modèle pour vous ?

    Tout d'abord, à propos d'Attac, je dois dire que nous répondons toujours présents lorsque ce type d'association anti-mondialisation nous contacte. Quand à Joe Strummer, c'est un héros. Et nous sommes très fiers de l'avoir cotoyé et d'avoir pu jouer avec lui il y a quelques années.

    Recueilli par Julien Dokhan

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