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    "Le Cactus" : rencontre avec Clovis Cornillac

    A l'occasion de la sortie de la comédie "Le Cactus", AlloCiné à rencontré Clovis Cornillac, l'acteur français qui monte, embarqué dans une folle aventure pour sauver son meilleur ami.

    AlloCiné : Une serveuse vous a interpellé tout à l'heure en vous félicitant pour votre succès actuel et en concluant par "On vous voit partout maintenant !" C'est un détail, mais c'est la preuve d'une nouvelle dimension pour vous ?

    Clovis Cornillac : Sincèrement, je ne m'en rends pas compte. Autant je me rends compte des félicitations, ça je le mesure, autant je ne me rend pas compte du reste. Tu ne peux pas être en même temps acteur ET spectateur. Je n'ai pas le recul suffisant que les gens, au niveau médiatique, peuvent avoir. Je l'entends, je peux dire "oui", mais je ne le ressens pas. Je sais que je travaille beaucoup, j'aime beaucoup ça, mais je ne me sens pas envahi par moi-même. Quand la demoiselle me dit ça, j'ai la prétention de me dire que c'est de la sympathie. Quand on me dit ça, je suis quelqu'un de positif, je pense que c'est bon signe. Je n'entend pas le côté "vous êtes beaucoup là, vous nous saoulez !" (rires)

    En tournant beaucoup, on a la chance d'avoir sans doute beaucoup d'anecdotes à raconter. Un souvenir cocasse du "Cactus" ?

    (Désolé) Alors là, je ne suis pas très fort en anecdotes. Je suis très fort pour les anecdotes quand je suis avec des potes ou avec de la famille, à un dîner. Tout d'un coup, j'ai des tas de trucs qui me reviennent, ce ne sont pas des trucs commandés. Mais si tu me demande une anecdote sur Le Cactus, j'ai l'angoisse de l'interro ! Je sais que les choses sont là, mais bon... Sur les anecdotes, je suis nul. Peut-être que si un jour, on bouffe ensemble, il y aura des choses qui me reviendront ! Mais bon, si je peux me souvenir d'une seule anecdote dans toute ma carrière, c'est d'avoir effectué des vols pour préparer Les Chevaliers du ciel ! Ca c'était le truc incroyable, mais c'est bien plus qu'une anecdote...

    Avec "Le Cactus", c'est la troisième fois que tu formes un couple avec Alice Taglioni, après "Mensonges et trahisons" et "Les Chevaliers du ciel"...

    Oui, ça ne nous gêne pas. Il n'y a pas de risque, quel qu'il soit, car nous travaillons beaucoup tous les deux. En plus, nos trois couples sont différents. A chaque fois, c'est très gai de travailler avec Alice, on est toujours heureux de bosser avec des camarades qu'on aime bien. Je ne pense pas que l'originalité à tout prix soit la bonne solution. Ca fonctionne bien entre nous et si on nous demande une quatrième fois de travailler ensemble, je ne dirais pas nous parce qu'il y a déjà eu trois autres fois. Je dirais non pour une autre raison. Ou je dirai oui ! (rires) Concernant Alice, qui est très belle, je pense que sa présence à mes côtés découle d'un vrai fantasme de la part des réalisateurs qui nous ont dirigés. En effet, j'ai un physique très commun, et les producteurs ou réalisateurs se disent inconsciemment : "On a tous envie, nous les hommes, de s'identifier avec une femme très belle. Comment faire ? Et bien en engageant un homme au physique humain, commun, le genre de type que tu peux croiser dans la rue."

    "Le Cactus" est dans la droite lignée des films de tandem de Francis Veber, Gérard Oury... Vous êtes-vous replongé dans certains classiques pour vous imprégner de ce genre à part entière ?

    Non, non... Je pense qu'il n'y a rien de pire que l'imitation lorsqu'on est pas imitateur. Acteur, c'est tout sauf imiter. Quand tu imites, tu es mort. Ca veut dire que tu n'as pas de personnalité et que tu n'es qu'une reproduction, en général moins bien que les originaux. Donc, pour cet exemple précis, je pense que tu n'as pas besoin de t'imprégner, c'est culturel. Les cousinages du Cactus, à savoir La Chèvre, Les Compères, L' Emmerdeur, font partie de notre culture. Ils nous appartiennent à tous. Tu ne te dis pas qu'il faut reproduire mais, pour une comédie à duo, tu dois juste donner des rendez-vous au spectateur, qui les attend. C'est comme les westerns, si tu n'as pas ton saloon et ton duel, et bien tu n'est pas content.

    Propos recueillis par Clément Cuyer le 29 novembre 2005

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