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    "Jarhead" et "Brokeback Mountain" : Jake Gyllenhaal se confie !

    Avec deux films à l'affiche en deux semaines, Jake Gyllenhaal est au coeur de l'actualité. Du désert saoudien au montagnes du Wyoming, il confirme son statut de valeur montante d'Hollywood. Allociné l'a rencontré. Morceaux choisis.

    Dans "Jarhead" et "Le Secret de Brokeback Mountain", vous touchez à deux sujets sensibles : la guerre et l'homosexualité (en l'occurrence chez ces véritables icônes du cinéma que sont les cow-boys). Etiez-vous conscient de cela avant de vous engager sur ces projets ?

    Jake Gyllenhaal : Je pense que j'en avais conscience oui, mais la décision de faire ces films était, elle, inconsciente. Ces choix étaient motivés par mon instinct et par le fait que j'étais touché par ces deux histoires. Les sujets politiques m'intéressent particulièrement par ailleurs. Brokeback Mountain est l'une des plus belles histoires d'amour que j'ai jamais lues et Jarhead portait un regard unique sur la guerre. Les scénarii en mains, j'ai supplié Ang Lee et Sam Mendes... Et avec un petit peu de chance j'ai pu obtenir les deux rôles au final...

    La présence de ces deux réalisateurs derrière la caméra était donc un facteur important pour vous ?

    J'avais entendu parlé du script de Brokeback Mountain avant qu'Ang Lee ne s'occupe de son adaptation, et à ce moment, je ne cherchais pas à faire partie du casting. Mais quand le nom d'Ang a été annoncé, j'ai relu le scénario en pensant à son style... Quant à Sam Mendes, c'est un rêve qui devient réalité ! Il est l'un des meilleurs directeurs d'acteurs actuellement, j'aurai été idiot de ne pas participer au projet !

    Avez vous rencontré l'auteur du roman à l'origine de Jarhead, le véritable Anthony Swofford ? Si oui, vous a-t-il conseillé pour le rôle ?

    On s'est rencontré deux fois avant le début du tournage. Le seul conseil qu'il ma donné était " fie toi à ton instinct et joue comme tu veux " ! Je pense qu'il a compris que mon rôle était un mélange de sa personnalité et de la mienne : dans le scénario, le héros s'appelle Swoff et pas Swofford ni Anthony Swofford... Il a reconnu que le film est une fiction. Il m'a donné sa bénédiction au début et nous ne nous sommes pas parlés pendant tout le tournage. Je pense qu'il a aimé le film quand il l'a vu.

    Les conditions de tournage étaient assez éprouvantes physiquement et moralement. Etiez-vous suffisamment préparé pour tout ça ?

    J'étais vraiment prêt physiquement, et mentalement j'essayais d'être le plus alerte possible. Mais quand vous réunissez 15 hommes au milieu du désert pour 5 mois, je ne pense pas que quiconque soit suffisamment préparé pour ce genre d'expériences (rires).

    Avez vous préparé le rôle de "Brockeback Mountain" comme pour un drame romantique classique ?

    Je l'ai vraiment considéré comme une histoire d'amour des plus traditionnelles. En tant qu'acteur je dois vraiment me mettre dans la peau du personnage, c'est ce qui compte avant tout. Le contexte était certes différent d'une histoire d'amour "classique", ce qui la rend justement intéressante, mais j'ai approché mon rôle de manière conventionnelle.

    Comment avez travaillé votre relation avec Heath Ledger ?

    C'est toujours difficile de jouer certaines scènes particulières et de raconter ce genre d'histoire, que ce soit avec une femme ou non. Les scènes d'amour sont toujours un peu gênantes peu importe la personne avec qui vous travaillez...

    Quelques mots sur votre prochain film : "Zodiac" de David Fincher ?

    Je suis au milieu du tournage en ce moment et je dois admettre que David Fincher est vraiment génial. Le film sera terrifiant !

    Propos recueillis par Eric Kervern le 13 décembre 2005

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