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    "The Bridge" : rencontre avec Andrea Corr

    Plus grosse production de l'histoire du court métrage britannique, "The Bridge" de Richard Raymond met en scène Andrea Corr, du groupe The Corrs. Rencontre avec la comédienne et l'équipe du film...

    AlloCiné : Pouvez-vous nous parler de vous ? Comment avez-vous débuté votre carrière ?

    Ludwig Shammasian : J'ai étudié le cinéma à l'université à la fin des années 90. Depuis lors, je fais équipe avec mon frère (Paul) avec qui nous formons The Shammasian Brothers. Rapidement nous avons signé avec une boîte de production de vidéos publicitaires et musicales. Nous avons fait notre première publicité l'année dernière pour Bang & Olufsen. Nous avons gagné la récompense du meilleur jeune réalisateur de publicité à Cannes. C'est une récompense internationale visant à distinguer les meilleurs nouveaux réalisateurs dans l'industrie publicitaire. Les publicités et les clips vidéo sont un moyen formidable pour apprendre à maîtriser à la fois sa créativité et aussi tout le côté technique de notre métier, mais ma seule et véritable passion, est et sera toujours l'écriture, la réalisation de fictions et notamment de courts-métrages.

    Donc vous êtes scénariste, réalisateur et producteur ?

    J'ai produit seulement lorsque cela s'avèrait nécessaire. J'ai écrit l'histoire et le scénario de The Bridge seul mais pour d'autres projets comme le long-métrage sur lequel je travaille, je co-écris avec mon frère et nous co-réaliserons également.

    Comment avez-vous eu l'idée de l'histoire de "The Bridge" ?

    A l'origine, lorsque j'ai écrit The Bridge, c'était un court-métrage qui ne faisait que dix minutes. Le résultat, une fois tourné, est un peu plus long que sur le papier. L'idée m'est venue lorsque je visitais Bristol, ici au Royaume-Uni. Je faisais du tourisme et alors que je passais sur le Clifton Suspension Bridge, j'ai remarqué un vieux téléphone qui se trouvait sur le pont lui-même. Au-dessus du téléphone, il y avait une plaque sur laquelle on pouvait lire : "Si vous souhaitez parler à quelqu'un, s'il vous plaît utilisez ce téléphone". J'ai pensé que c'était vraiment un endroit étrange pour y placer un téléphone. En outre, la plaque et son message m'ont vraiment intrigué, c'est pourquoi j'ai demandé à la personne responsable du pont la raison de la présence de ce téléphone à cet endroit. Il m'a dit qu'il était connecté directement aux Samaritans (une association dont le but est de donner des conseils aux personnes dépressives ou bien suicidaires par téléphone). Après quelques recherches, j'ai découvert que ce pont était en fait un endroit particulièrement "prisé" par ceux qui souhaitaient sauter. J'ai pensé alors que c'était une situation unique et incroyable. Une personne, sur le point de se suicider, décrochant un téléphone pour parler à quelqu'un qu'elle ne connaît pas. C'est alors que j'ai commencé à penser à cette histoire. Cependant je trouvais que c'était un peu difficile à croire que quelqu'un qui était vraiment déterminé à se suicider prenne le temps d'aller jusqu'au téléphone et de le décrocher (ce qui le mettait directement en contact avec l'association) pour parler à quelqu'un. Alors, je me suis dit, pourquoi le téléphone ne se mettrait-il pas à sonner plutôt ...

    Avez-vous travaillé sur le scénario avec Richard Raymond ? Et si oui, quelles modifications avez-vous apportées ?

    Lorsque j'ai écrit le scénario, c'était dans le but de le réaliser. Richard l'a lu et a tout de suite voulu le réaliser. Il m'a "torturé" pendant toute une année, il n'a pas arrêté et finalement j'ai capitulé et je lui ai confié le projet. Ensuite le scénario a été retravaillé pendant un certain temps, mais finalement nous l'avons rechangé et l'avons gardé comme il était à l'origine. Le film que vous pouvez voir est quasiment identique au scénario original, mais Richard a réussi à le rendre encore meilleur grâce à son talent de réalisateur et en a fait non seulement un spectacle mais une véritable expérience pour les spectateurs. La seule différence qu'il y a avec le scénario original est qu'à la fin, elle ne jette pas l'alliance dans l'eau, elle la trouve, la ramasse, regarde vers l'eau pour essayer de savoir ce qui s'est passé. A-t-il sauté ou bien est-il parti (en clair l'a-t-elle sauvé ou pas ...) ? C'est une chose que l'on ne saura jamais.

    Avez-vous été impliqué dans le choix des comédiens ?

    Non, pas du tout. C'est entièrement le choix de Richard. Je suis vraiment très heureux du travail d'Andrea et Len.

    Avez-vous été sur le tournage ?

    Oui, tous les jours. J'ai aidé comme je le pouvais. Richard était vraiment ouvert à toutes mes remarques et je l'admire énormément pour cela. Cela a été formidable de voir cet immense pont dans les studios Pinewood. Il a été construit à une échelle bien plus imposante que tout ce que j'avais imaginé. Richard est un producteur incroyable. Il arrive à faire des choses que 99 % des gens n'oseraient même pas rêver.

    Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à Cannes pour présenter le film en 2005 ?

    L'année dernière, j'étais à Cannes pour recevoir notre récompense des jeunes réalisateurs (YDA), je n'ai par conséquent pas pu me rendre compte par moi-même de l'impact du film, mais je sais que cela s'est très bien passé et que tout le monde a été impressionné.

    Quels sont vos projets ?

    Je viens de réaliser un court-métrage en 35 mm avec mon frère qui s'appelle The Carriageway. Nous l'avons écrit et réalisé ensemble et je l'ai produit. En ce moment même, nous travaillons sur le mixage. Puis, nous allons faire le tour des festivals. Ensuite, nous allons préparer notre long-métrage qui s'intitule The Unspoken, un drame ayant pour trame le paranormal et son rôle dans le chagrin.

    Propos recueillis par Frédéric Souclier

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