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    "Casino Royale" : James Bond est de retour...

    Daniel 007 Craig, l'envoûtante Eva Green, la sculpturale Caterina Murino et le chef d'orchestre Martin Campbell : retrouvez nos interviews de l'équipe de "Casino Royale", nouveau volet de la saga James Bond.

    AlloCiné : Que retenez-vous de l'aventure "Casino Royale" ?

    Eva Green : C'était enthousiasmant. Au début, la pression était assez forte, les enjeux de taille. Mais l'équipe était merveilleuse, très attentive, et Barbara Broccoli se comportait comme une vraie mère... Vous savez, Bond est un peu comme son enfant, et le fait qu'elle m'ait choisi m'a beaucoup touchée. Et Daniel Craig était fantastique.

    Avez-vous répété avec lui avant le tournage ?

    C'était même une nécessité, car je n'ai reçu le script final de Casino Royale que deux semaines avant le début du tournage. Pour résumer, au départ, je ne voulais pas être une simple James Bond girl. J'ai donc refusé l'offre, mais ils ont insisté. J'ai alors lu le script et j'ai aimé le rôle. Ma décision prise, j'ai sauté dans un avion direction Prague. Mon audition portait sur les scènes du train et du balcon. Ca s'est fait si vite que je n'ai pas vraiment eu le temps de réaliser. De retour à New York, je reçois un appel de la production. Ils n'étaient pas satisfaits de ces deux scènes, je suis donc retourné à Prague pour une nouvelle audition.

    Qu'entendez-vous par "pas satisfaits" ?

    Vous savez, ils n'étaient pas sûrs d'avoir fait le bon choix. J'ai donc dû me soumettre à une véritable audition, sur le plateau de tournage, avec Daniel Craig pour me donner la réplique. Quelques jours plus tard, je décrochais le rôle.

    Pourquoi avoir refusé le rôle au début ? Qu'est-ce qui vous a fait changé d'avis ?

    Le scénario. Vesper Lynd, mon personnage, n'est pas simplement une jolie bimbo, elle a aussi les pieds sur Terre, elle est très intelligente, brillante, et aussi très amusante. La scène où elle apparaît au début du film n'a que peu de rapports avec ce qu'on a l'habitude de voir dans un James Bond. Elle évolue au cours du film, s'épanouit et s'expose, allant jusqu'à devenir vulnérable.

    Que pensez-vous des James Bond girls qui vous ont précédé ?

    Je ne vais pas juger, je n'ai pas vu tous les James Bond. Certains de ces rôles sont intéressants mais manquent de contrastes. Vous avez le choix entre la gentille ou la méchante. Le personnage de Vesper Lynd est plus humain, plus réaliste.

    Qu'avez-vous ressenti en donnant la réplique à Daniel Craig ? Comment travaille-t-il sur le plateau ?

    Il est très attentif, très paternel, il se soucie de votre bien-être. Sur la plateau, il est très concentré. Au petit matin, il discutait longuement avec le réalisateur Martin Campbell, pour essayer d'enrichir le personnage, et toujours avec passion. Il voulait vraiment créer quelque chose d'inédit. Mais je ne dirais pas que le tournage fut une partie de plaisir. Tout le monde était sérieux.

    Selon vous, pourquoi Daniel Craig fait-il un tel effet sur le public féminin ?

    Daniel Craig est un vrai mâle, pas du genre à se regarder pendant des heures dans un miroir le matin. Il a quelque chose de brut, tout en étant capable de faire passer des émotions. Il est costaud et déterminé, avec quelque chose comme du danger. Je crois que c'est pour cela qu'il nous plaît.

    Votre personnage est moins superficiel que dans le roman. A l'écran, vous êtes une femme réfléchie. Quel a été votre apport dans la création du rôle ?

    Le scénario de Casino Royale signé Paul Haggis est particulièrement bien écrit. Dans le livre, Vesper Lynd était une fille vraiment névrosée. A la fin, elle ingurgite même des tranquillisants arrosés d'alcool. Sa conscience la torture c'est évident. Mon apport ? Tout était déjà dans le script.

    Beaucoup pensent que la saga Bond ne propose que des intrigues simplistes...

    Mais Casino Royale est vraiment très très différent. Au début, j'ai eu quelques craintes. Mais en voyant le montage final, j'ai été rassuré. J'ai joué dedans, et pourtant, en tant que spectatrice, j'ai été bluffée par l'histoire et ses rebondissements.

    Lorsque vous avez accepté le rôle, étiez-vous au courant de la pression médiatique qui entourait Daniel Craig ?

    Oui ! Ca m'amusait beaucoup.

    La chose a beaucoup moins amusé Daniel Craig, non ?

    Je sais... Mais lorsque vous êtes en train de vous faire maquiller le matin avant une prise et que vous feuilletez des magazines débiles qui s'étonnent de voir un blond qui en plus sait jouer et conduire des voitures...

    ...qu'il ne sait pas conduire, qu'il s'est pris un mauvais coup lors d'une cascade...

    Oui, oui, oui ! Et que peut-on faire devant ce genre de ragots ? Je savais que Daniel était un acteur fantastique. Mais vous savez, en Grande-Bretagne, Bond c'est comme la Reine Mère... Daniel s'était mis une pression d'enfer pour donner le meilleur de lui-même. Même en France, les ragots allaient bon train. Je me souviens que ma mère s'inquiétait pour moi à la lecture d'un article qui faisait état de mes soi-disant craintes de ne finalement pas pouvoir jouer dans le film. Une photo qui me montrait faisant la moue illustrait le papier. J'aurais dû garder cet article. Tout ceci était vraiment amusant. Et une fois de plus : que pouvions-nous y faire ?

    Avez-vous fini "The Golden Compass" ?

    Non, je commence à tourner fin novembre

    Daniel Craig y travaille depuis quelque temps déjà...

    Il n'a tourné que quelques scènes, je crois. Il doit reprendre en janvier, je crois. Mon rôle est celui d'une gentille sorcière, un personnage d'une grande intelligence. J'espère que les studios auront la bonne idée d'apporter au projet une part de noirceur, un peu comme un nouveau Harry Potter.

    Propos recueillis par Sid Birdy

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