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    Le Grand-Pavois dans l'attente

    Depuis le mardi 10 juillet, le cinéma Grand-Pavois a cessé sa programmation. Pourtant, le cinéma de quartier pourrait être repris par un nouvel exploitant si l'appel lancé par le procureur de la République aboutit.

    Mise à jour : Le procureur de la République de Paris a décidé de faire appel de la décision du tribunal de commerce, qui cédait les locaux du Grand Pavois à la société Creative Sound.

    Au 364 rue Lecourbe, il y a désormais un cinéma sans affiches et quatre salles vides. Depuis le mardi 10 juillet au soir, le Grand-Pavois a mis la clé sous la porte et dit adieu à ses habitués. Situé dans le 15ème arrondissement de Paris, ce cinéma de quartier a cessé sa programmation à la suite d'un différend familial. Exploitant des lieux depuis près de 30 ans, Jean-Pierre Wagneur avait perdu, en 2001, tout pouvoir lors d'une assemblée générale extraordinaire au cours de laquelle son ex-femme avait repris la gérance de l'établissement. Suite à ces événements personnels, il a décidé de vendre Le Grand-Pavois, au sein duquel il n'avait plus aucun poids.

    La fin d'un certain cinéma

    De par son ancrage dans la vie du quartier, l'activité du cinéma aurait pu perdurer. Une équipe de jeunes repreneurs avaient en effet souhaité se lancer dans l'aventure. Mais pour des questions de solvabilité, le Tribunal de Commerce a préféré confier les locaux à la société "Creative Sound". A l'origine de la bande-son sur 4 mois, 3 semaines, 2 jours, Palme d'or au dernier Festival de Cannes, cette dernière souhaiterait transformer l'établissement en studio d'enregistrement. Crée en 1971, le Grand-Pavois participait à la diffusion culturelle de son quartier, en créant un lien de proximité et en projetant les films qui n'apparaissaient plus à l'affiche. C'est le troisième cinéma que le 15ème arrondissement de Paris perd, après le Kinopanorama et l'UGC-Convention.

    Raphaëlle Raux-Moreau avec Le Parisien

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