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    Justice : fin de la polémique autour d'Eric Rohmer

    Le conseil général de la Loire a été débouté de son action contre le dernier film d'Eric Rohmer, "Les Amours d'Astrée et Céladon".

    Le début de polémique entourant la sortie du dernier long-métrage d'Eric Rohmer, Les Amours d'Astrée et de Céladon, n'a pas fait long feu. Le tribunal de grande instance de Montbrison (Loire) a en effet débouté le Conseil Général de la Loire de son action contre les sociétés productrice et distributrice du film, Rezo Productions et Rezo Films. L'objet du litige repose sur l'avertissement précédant le début de l'oeuvre, adaptation du roman pastoral d'Honoré d'Urfé : "Malheureusement, nous n'avons pas pu situer cette histoire dans la région où l'avait placé l'auteur; la plaine du Forez étant maintenant défigurée par l'urbanisation, l'élargissement des routes, le rétrécissement des rivières, la plantation de résineux. Nous avons dû choisir ailleurs en France, comme cadre de cette histoire, des paysages ayant conservé l'essentiel de leur poésie sauvage et de leur charme bucolique". Eric Rohmer a ainsi tourné son film dans les paysages de la région Auvergne.

    Bientôt une nouvelle procédure ?

    Le Conseil Général de la Loire, présidé par l'ancien garde des Sceaux Pascal Clément (UMP), avait déposé une assignation en référé contre les sociétés productrice et distributrice de L'Astrée pour "dénigrement". Au cours de l'audience, Maître Christian Bernard, avocat du Conseil Général, s'était plu à démontrer "l'inexactitude de ces affirmations mensongères", documents photographiques à l'appui. La présidente du tribunal a finalement donné raison à Eric Rohmer et ses collaborateurs en déclarant comme "nulles et de nul effet" la plainte délivrée par le Conseil Général de la Loire. Ce dernier n'a pas respecté les dispositions de la loi du 29 juillet 1881, relative à la diffamation par voie de presse. L'affaire n'est donc pas encore close, Maître Christian Bernard ayant indiqué qu'"une nouvelle procédure va être engagée sur la base de la loi de 1881".

    Benoît Thevenin avec AFP

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