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    Juliet Landau : un vampire au micro !

    A l'occasion de la Convention "Buffy Memories", Juliet Landau, alias Drusilla, a répondu à nos questions... Au programme : souvenirs, projets et amour à la sauce vampire !

    AlloCiné Séries : Drusilla est aussi douce que dure, tout en étant totalement survoltée en permanence. Comment c'était de jouer un personnage aussi atypique ?

    Juliet Landau : J'ai adoré jouer ce personnage. J'ai pris beaucoup de plaisir à interpréter Drusilla... Quand on a la chance de jouer quelqu'un de si fantastique, c'est un vrai bonheur. Mais, à côté de cela, l'écriture elle-même était vraiment intelligente et cela donne un sens à ce que vous faites en tant qu'actrice.

    Dans "Buffy", Drusilla est vraiment à part. Toujours en train de danser, de prédire les évènements et elle parvient aussi à hypnotiser les gens... Comment avez-vous fait pour trouver toutes ces expressions, typiques du personnage de Drusilla ?

    Lorsque j'ai commencé à faire ce genre de gestuelles, c'était plus tard dans la saison 2, alors que j'interprétais déjà le rôle depuis plusieurs épisodes. J'étais, en quelque sorte, tellement dans le personnage, que l'illogisme de Drusilla était en réalité devenu tout à fait logique pour moi. Mais lorsque je revois ces images, maintenant que je suis en dehors du personnage, je me dis : "Oh mon dieu, c'est dingue !". (Rires) Mais au départ, j'avais aussi fais beaucoup de recherches, en rassemblant différents éléments sur lesquels m'appuyer pour le rôle. Concernant la danse, c'est vraiment quelque chose qui venait de moi. Par exemple, lors de la fête que Dru organise, lorsqu'on la voit redevenir forte pour la première fois, elle danse. Certains des mouvements que je fais dans cette scène étaient pour moi très naturels. Pour moi, c'est ce que Dru aurait naturellement fait...

    Est-ce que ce rôle vous a inspiré dans votre propre vie ?

    C'était tellement génial de jouer le même personnage pendant toutes ces années. C'est un peu comme lorsqu'on joue une pièce de théâtre, et qu'on a la chance de vivre avec le même personnage tout du long. Généralement, une pièce dure deux ou trois mois, mais on grandit quand même avec son personnage, parce qu'il y a toujours des choses à apprendre à son sujet. J'aimais la série, je jouais aux côtés de bons acteurs, j'aimais voir le début d'une saison et sa fin, parce que beaucoup de choses arrivaient. Jouer Drusilla, ce fut un peu la même expérience qu'une pièce de théâtre. On sait tellement de choses sur le personnage qu'en lisant le script, on sait exactement comment on va le jouer. Et tout cela, je m'en suis servi pour mes autres rôles...

    Pour lesquels ?

    A peu près tous ! Parce qu'il est vrai qu'après avoir porté longtemps le même personnage, on fait confiance à son instinct d'acteur.

    Les scénaristes vous réservaient toujours des textes hallucinants. Comment réagissiez-vous en les découvrant ?

    J'aimais beaucoup cette étrange poésie... Cela collait avec le fait que Drusilla avait des visions... Elle voit des choses que personne d'autre ne voit. Le personnage de Julie Benz (Darla) ne prête d'ailleurs jamais vraiment attention à ce que Drusilla dit...

    Comment expliquez-vous que Drusilla et Spike parviennent à vivre une passionnante histoire d'amour au long terme, alors que les autres vampires n'y parviennent pas ?

    Et bien, je pense que c'était parce que nous étions spéciaux ! (rires) C'est vraiment l'une des choses que j'appréciais au sujet de l'écriture : les personnages étaient tellement dimensionnels... Nous étions les méchants, ce qui est toujours marrant, mais il y avait aussi cet autre côté. Le côté affectif d'une tendre et douce histoire d'amour... Il y avait une vraie connection entre eux. C'était dû en partie à l'écriture, mais c'était aussi quelque chose autour duquel James (Marsters) et moi tentions de graviter. Cette chimie entre Drusilla et Spike, c'est ce que les gens aimaient de ces deux personnages. Nous nous disions aussi que voir ce couple rester ensemble après toutes ces années, c'était plutôt beau.

    Mais il choisit malgré tout Buffy...

    Je sais, je sais ! Je n'ai toujours pas compris ! Nous sommes restés ensemble pendant 200 ans alors qu'entre Buffy et lui, c'était l'affaire de quelques années ! (rires)

    Ce n'est pas comparable...

    Non, on ne peut pas comparer (rires)... Mais je suis sûre que quelque part dans l'univers, Spike et Drusilla sont ensemble à nouveau...

    Dans quelles séries aimeriez-vous jouer un rôle régulier ?

    24 heures chrono est une série très intéressante... Pourquoi pas non plus, dans New York District. Je n'ai jamais joué d'avocat, donc ça serait assez intéressant. Mais, je pense que l'idéal pour moi serait de jouer dans une série type Alias. J'aime l'idée qu'un personnage s'infiltre, cela amène à jouer plusieurs rôles... D'ailleurs, l'un des rôles les plus intéressants que j'ai eu à jouer, c'était dans une série d'espionnage, La Femme Nikita (saison 3, épisode 15), où j'interprétais deux personnages distincts. C'est toujours très amusant à jouer...

    Qu'est devenue la poupée Edith ?

    (Rires) J'ai ramené Miss Edith dans Angel ! Il y avait des épisodes où elle n'apparaissait pas et je leur ai dit : "Est-ce que je peux avoir Edith, parce qu'elle n'est pas dans le script... " Il ne l'avait pas sur le plateau, mais j'ai pu travailler avec une autre poupée...

    Quels sont vos projets ?

    En réalité, j'en ai plein ! Je joue dans un film intitulé The Yellow Wallpaper. C'est basé sur des nouvelles écrites au 20ème siècle. C'est un peu dans l'esprit du film Les Autres dans lequel jouait Nicole Kidman... A l'exception du fait que ça se passe à l'époque victorienne. Je suis aussi dans un autre film : Darkness Visible. Là, je joue une sorte de hippie... C'est un personnage très différent ! Différent de tout ce que j'ai fait avant. J'ai aussi un projet pour HBO et j'en réalise aussi un autre... Gary Oldman a réalisé une vidéo musicale et il m'a demandé d'en réaliser le making-of. Et j'ai aussi écrit un projet It's raining cats and cats que je vais aussi réaliser... Je vais interpréter sept personnages différents ! (rires) C'est un vrai challenge...

    Qu'est-ce vous répondez aux détracteurs et à tous ceux qui n'aiment pas "Buffy" ?

    L'ont-ils regardé ? Je leur dirais de commencer à regarder... Au départ, les gens qui ont ce genre d'a priori, c'est à cause du titre de la série. Ils se font une idée en fonction du nom, qui sonne un peu comme "fluffy". Joss (Whedon) a d'ailleurs fait exprès de choisir ce titre. Il pensait que ça avait quelque chose de retors dès le départ, rien que par le seul titre Buffy contre les vampires... Quand on commence à regarder cette série, rien que par l'intelligence de l'écriture, on comprend que c'est intéressant. C'est marrant lorsqu'on sait tout ce qui se cache derrière. Pour donner un exemple, lorsque la mère de Buffy découvre qu'elle est la Tueuse... Joss a totalement écrit cette scène comme si Buffy faisait son coming-out. Comme si elle venait d'apprendre à sa mère qu'elle était gay. Dans les dialogues, sa mère lui sort des phrases du type : "Es-tu sûre d'être une Tueuse ?", "Pourrais-tu essayer de ne pas être une Tueuse ?". On découvre en regardant qu'il y a plein de sens cachés dans Buffy...

    Propos recueillis par Raphaëlle Raux-Moreau et Pascal Muscarnera, le 3 novembre 2007 à Paris, lors de la Convention "Buffy Memories"

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