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    "Le rêve de Diana" : Tanja brise la glace !

    Ancienne championne de patinage artistique, Tanja Szewczenko est aujourd'hui l'héroïne du "Rêve de Diana", la nouvelle série de M6. Rendez-vous sur la glace avec une actrice pleine de courage et de tenacité...

    AlloCiné Séries : Vous êtes une ancienne patineuse professionnelle... Les producteurs ont-ils tout de suite pensé à vous pour incarner ce rôle ?

    Tanja Szewczenko : En fait, je travaillais déjà avec cette chaîne de télévision et la boîte de production Grundy UFA. On avait déjà fait une série ensemble pendant trois ans et demi qui s'appelait Entre nous (Unter uns). Et puis, ensuite, le producteur a décidé de développer un nouveau concept, il a eu l'idée de faire quelque chose autour du patinage artistique. Nous y avons donc réfléchi ensemble...

    Vous avez dû arrêter la compétition suite à des problèmes de santé et cela faisait 5 ans que vous n'aviez plus chaussé de patins. Avez-vous réfléchi avant de renouer avec ce sport ?

    Non, je n'ai pas réfléchi longtemps. J'ai dit "oui" tout de suite, car en même temps, cela me permettait de réaliser un de mes vieux rêves. C'est vrai que je n'avais jamais pensé que quelqu'un ferait un jour une série avec une patineuse et que je pourrais jouer ce rôle. Mais j'avais envisagé la possibilité de jouer dans quelque chose comme une comédie musicale... C'est vrai que je n'ai pas été sur la glace pendant cinq ans, mais dès que j'y ai reposé les pieds, je me suis sentie extrêmement à l'aise. Evidemment, il y a eu des douleurs, des courbatures, ce n'était pas facile... Mais au bout du compte, c'était quand même quelque chose d'extraordinaire de renouer avec le patinage.

    Pour vous protéger, vous n'aviez jamais enterré cet espoir ?

    J'ai été contrainte de me retirer du patinage... tout simplement à cause d'une blessure, j'avais trop de douleurs. Je ne pouvais plus être sur les patins et sur la glace... Pendant longtemps, cela a été une phase difficile, je ne regardais même plus les championnats à la télévision, rien du tout. C'est vrai qu'à un moment, j'ai pensé que plus jamais je ne remontrai sur des patins. Faire quelques petits tours de patinoire comme ça, cela ne m'amuse pas vraiment. Ou je fais vraiment du patinage ou je n'en fais pas. Comme je n'envisageais pas d'en refaire sérieusement, j'ai été d'autant plus agréablement surprise quand ce projet est né. Et maintenant, lorsque je raccrocherai mes patins définitivement, je crois que cela me donnera la possibilité de refermer ce chapitre de manière beaucoup plus positive et avec beaucoup moins de souffrance. Cet hiver, j'ai participé également à des spectacles de Holiday On Ice, ça a été extraordinaire pour moi d'être de nouveau en direct devant des spectateurs...

    En quoi Diana vous ressemble-t-elle ?

    Nous sommes toutes les deux de nature très combative. Nous avons des rêves toutes les deux. Elle, elle doit évdemment encore passer par toutes les phases par lesquelles je suis déjà passée autrefois. Ce qui nous unit également, c'est que toutes deux, nous venons d'un milieu simple et pas très aisé.

    A des moments, cela doit être difficile de vous dissocier d'elle... Y-a-t-il des scènes où cela vous demande des efforts de séparer la réalité de la fiction ?

    Non, ce n'est pas trop dur... Lors du tournage en studio, j'arrive bien à séparer les choses : je suis 100% Diana dans ces moments. Mais, c'est vrai que sur la glace, c'est quand même beaucoup plus difficile. Il faut d'abord que je parvienne à penser comme Diana. Lors de ces scènes où l'on tourne sur la glace, c'est plutôt toute l'équipe qui doit s'adapter à moi. Par exemple, lorsque je dois faire un triple saut ou une pirouette, c'est d'abord moi, Tanja, qui pense. Et ensuite, j'essaie de l'adapter à Diana, parce qu'elle ne fait pas exactement les sauts comme moi !

    Cette série est aussi l'histoire d'une fille qui saisit son rêve alors que tout semble l'en éloigner. Quels conseils donneriez-vous à ceux qui ont l'impression qu'il est trop tard pour se lancer dans leur passion ?

    Déjà, je crois qu'il n'est jamais trop tard pour réaliser ses rêves. A partir du moment où l'on a un rêve ou un souhait qui nous tient à coeur, je pense qu'il faut tout simplement suivre sa voie et tenter de s'en rapprocher le plus possible. C'est comme dans le sport, il y a seulement un champion du Monde, mais on peut aussi réaliser son rêve sans être LE champion du Monde. Et ça, c'est possible à tout âge. Le plus important, c'est d'arriver à se dépasser soi-même et pour cela, on a besoin de courage. C'est la base de tout... Si on a du courage, on peut tomber amoureux, on communique mieux avec les autres, on osera tout faire dans la vie. A tout âge.

    Les premiers épisodes de la série mettent de suite le téléspectateur dans une sorte de tension. Car tous les personnages semblent subir la pression d'autrui... La ressentez-vous ?

    Oui, on sent cette pression. C'est vrai que c'est une série où chacun a des problèmes. Mais il y a des phases où c'est plus calme. Mais, au début, cette pression était assez difficile à supporter. Heureusement, en dehors des scènes avec mes collègues, l'ambiance est très détendue... On n'est pas sous pression du tout, d'ailleurs, on s'amuse beaucoup à se faire des blagues sur nos personnages respectifs.

    Comment expliquez -vous le succès en France de séries allemandes comme "Le Destin de Lisa" ?

    On essaie de faire de la bonne télévision et on a de belles histoires. Evidemment, je ne sais pas quel va être le succès du Rêve de Diana en France mais je crois que la clé que de notre succès en Allemagne, c'est peut-être que nous essayons de couvrir tous les groupes de la société, nous ciblons tout le monde. Il y a des histoires avec lesquelles tout le monde peut s'identifier où on retrouve un tas de personnages différents. Que ce soit un directeur, un manager, une famille de travailleurs, un couple d'homosexuels... C'est peut-être parce que nous faisons du bon divertissement avec pas mal de suspense. Ensuite, peut-être que si la série connaît du succès en France, ce sera peut-être aussi parce que vous êtes un pays qui aime le patinage artistique. En Allemagne, c'est vrai que vous avons été surpris de voir que la série n'intéressait pas seulement les ados, mais qu'elle intéressait tout le monde. Des universitaires, la ménagère de - de 50 ans, des enfants... Un panel de téléspecateurs très différents, c'est une surprise, et on en est ravi...

    Propos recueillis par Raphaëlle Raux-Moreau, le mardi 25 mars à Paris

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