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    Guy Peellaert, Charles Matton : décès de deux ciné-peintres

    On a appris cette semaine le décès de Guy Peellaert, artiste connu entre autres pour ses affiches de cinéma, et de Charles Matton, qui fut peintre mais aussi réalisateur de plusieurs longs métrages.

    Par une étrange coincidence, deux personnalités connues à la fois dans le monde de la peinture et dans celui du cinéma ont tiré leur révérence ces derniers jours : Guy Peellaert et Charles Matton.

    L'Art Peellaert - Pétri de culture américaine, le peintre, graphiste et photographe Guy Peellaert est né à Bruxelles en 1934. Formé aux beaux-arts, il se fait connaître grâce à des BD, notamment Pravda, dont les textes sont signés par le futur cinéaste Pascal Thomas. Développant dans ses oeuvres une esthétique psychédélique, Peellaert, inspiré par la mythologie hollywoodienne et rock'n'roll et adepte du collage tous azimuts, signe de fameuses pochettes de disques (comme Diamond dogs de Bowie) et conçoit de non moins célèbres affiches de cinéma : Taxi Driver, Mauvais sang, Les Ailes du désir, L'Argent ou Short cuts. On doit aussi à ce grand nom de la pop culture le générique nostalgico-onirique de l'émission-culte Cinéma-Cinémas (désormais disponible en DVD grâce à l'lNA). Il s'est éteint le 17 novembre, des suites d'un cancer du rein.

    Le regard de Matton Autre touche-à-tout, Charles Matton est connu pour ses expositions de "boites", des reconstitutions de lieux en miniature. Egalement peintre, sculpteur et photographe, cet artiste né à Paris en 1933 réalise un premier court métrage dès 1966, La Pomme ou l'histoire d'une histoire. Il signera par la suite quatre longs métrages très personnels, L'Italien des roses en 1973, premier vrai rôle au cinéma de son ami Richard Bohringer, le film érotico-fantastique Spermula, La Lumiere des etoiles mortes, dans lequel il revient sur son enfance sous l'Occupation, et enfin Rembrandt en 1999, avec Klaus Maria Brandauer dans le rôle du maître néerlandais. Il est décédé mercredi dernier des suites d'un cancer du poumon.

    Julien Dokhan

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