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    Zoom sur... Kelly Brook

    Si vous avez vu "Piranha 3D", vous savez forcément qui est Kelly Brook. Il est donc temps d'en savoir un peu plus sur celle qui a été mannequin, présentatrice télé, danseuse et actrice. Pas qu'une bimbo donc...

    Maintenant que Piranha 3D est sorti, il ne fait presqu'aucun doute que Kelly Brook va faire parler d'elle. Pas parce que le film a offert à Alexandre Aja son meilleur démarrage en France, ni pour la mort, certes impressionnante, de son personnage. Non, si le long métrage a de grandes chances de mettre Kelly Brook sous le feu des projecteurs, c'est grâce à UNE scène, celle dont toutes les critiques parlent et qu'il ne lui faut pas bien longtemps pour deviner : "le ballet aquatique ?" Bon quelque part c'était assez facile tant ses (longs) ébats sous-marins avec Riley Steele (photo ci-dessous) retiennent l'attention des spectateurs qui, tout à coup, ne font plus le moindre bruit. Le genre de scène capable de rebuter la grande majorité des comédiennes, mais pas elle, comme elle nous l'explique non sans humour : "Je n’avais pas de travail à cette époque, donc j’étais bien heureuse de pouvoir faire n’importe quoi (rires) Je plaisante… En fait, quand j’ai lu le scénario, cette scène tenait sur une ligne, donc ça n’était pas grand chose. Mais Alex [Aja] tenait vraiment à avoir deux actrices à qui ça ne posait aucun problèmes d’apparaître nues à l’écran."

    Avec Kelly Brook, le réalisateur a donc trouvé la personne qu'il lui fallait, même si le rapport qu'elle entretient avec son corps n'a pas toujours été aussi bon : "Il a fallu que je devienne à l’aise avec car ma façon de l’utiliser représente une grande partie de ma carrière. Le fait d’être mannequin aide beaucoup, mais je n’y pense pas vraiment, pour être honnête", déclare-t-elle. Et ça n'est pas Alexandre Aja qui la contredira, lui qui nous a raconté avoir lui-même filmé la fameuse séquence… avec un mal fou lorsqu'il s'agissait de ne regarder que la caméra. Une anecdote qui a au moins le mérite de faire rire son actrice, même si sa vision des faits diffère sensiblement : "Alex ne regardait pas la caméra mais un moniteur. Nous avions une équipe pour les scènes sous-marines, et lui devait s’occuper du sale boulot : rester sur terre et regarder la scène sur un écran."

    Si rien ne prouve que Kelly Brook soit celle des deux qui a tort, on peut quand même facilement imaginer qu'elle ait sans doute mal vu, bien moins focalisée sur le cadreur que sur sa partenaire, dont l'apport a été très important : "Riley Steele est une star de films pour adultes, donc elle avait encore moins de problèmes que moi vis-à-vis de la nudité. Au moment du tournage, je pense que le fait de travailler avec quelqu’un qui fait ça pour vivre m’a encore plus détendue, car les choses étaient encore moins bizarres. Je pense aussi qu’Alex a été satisfait des images qu’il a obtenues puisqu’il en a fait une séquence de 4 minutes, alors que je m’attendais plus à quelques secondes." Quatre longues minutes, certes, mais un aller simple vers les scènes les plus inoubliables de l'année…

    Brook dance

    Si vous avez bien lu ce qui a précédé, vous avez normalement relevé le mot "mannequin". Car oui, ses premiers pas, Kelly Brook les fait sur un podium à l'âge de 16 ans, le temps d'une expérience beaucoup trop courte à son goût : "Je n’ai fréquenté ce milieu qu’une année, avant de faire de la télé, mais j’aurai aimé y rester un peu plus longtemps, et je regrette d’être allée si vite vers le cinéma et la télé, car j’étais libre en tant que mannequin et le fait de ne pas être connue me permettait de me balader comme je voulais sans qu’on me reconnaisse. Une fois à la télé, ça a changé et j’ai perdu mon anonymat." Des regrets donc, mais que l'on doit surtout aux bons souvenirs qu'elle garde de ce milieu : "Je pense qu’être mannequin, quand on est jeune, c’est quelque chose de fantastique, car cela permet de voyager, de séjourner dans des endroits sympas, de rencontrer beaucoup de gens et de gagner beaucoup d’argent." Voilà qui explique sans doute le nombre de fois où elle a pris la pose ces dernières années (habillée entre autres, comme Brigitte Bardot, Raquel Welch ou la Princesse Leia - photos ci-dessous), ce qui lui a notamment valu d'être la Playmate de septembre 2010 (là par contre y aura pas de photo) ou d'être élue Best British Female Body en 2005 : "Bien sûr que je m'en souviens !", s'exclame-t-elle dans un grand éclat de rire, à l'évocation de cette récompense. "Je m'y raccroche à ce titre !"

    Avant cette distinction, et après la mode, direction la télé pour Kelly Brook ! La future comédienne a beau être à peine majeure, c'est en tant que présentatrice que les téléspectateurs la découvrent sur MTV ou Trouble TV, puis grâce à "The Big Breakfast" (photo ci-dessous, en haut), en 1999. Si elle ne compte pas le nombre de personnes qu'elle y a interviewées, le premier nom qui lui vient à l'esprit est celui de John Lasseter, venu sur le plateau avec Buzz et d'autres jouets de Toy Story qu'il lui a dédicacés et qui trônent en bonne position dans la collection dont il lui reste aujourd'hui pas mal de pièces : "Comme c’était ma première émission et que j’avais ma propre loge, je voulais collectionner le plus de choses, et elle s’est vite changée en salle un peu geek." L'aventure a beau se terminer au bout de six mois (pour cause de gaffes à répétition en direct semble-t-il), son histoire d'amour avec la télévision non, puisqu'elle y revient en 2005 pour présenter "Celebrity Love Island", émission de télé-réalité dont elle garde un souvenir pour le moins mitigé : "Ça m’a vraiment mise mal à l’aise car j’avais l’impression qu’on faisait en sorte de nous faire paraître stupides. J’aime bien que les gens puissent rire d’eux-mêmes en sachant ce qu’ils font, mais là nous étions manipulés et ça n’est pas très sport. Je ne regrette pas entièrement car j’y ai pris du bon temps, surtout que cela m’a permis d’aller aux Fiji pour plusieurs mois. Mais certaines choses m’ont déplu, tout comme quand j’ai été juré à « Britain’s Got Talent » (photo ci-dessous, en bas) : j’ai jugé dans gens tout en sachant très bien que le montage ne serait pas forcément très flatteur pour eux. Ils devraient pourtant, car ça fait un bout de temps que ça dure, mais il y aura toujours des gens assez naïfs "

    Elle ne quitte pas pour autant le milieu, et fait même le grand saut pour se retrouver du côté des candidats de Strictly Come Dancing, ce qui peut paraître étonnant lorsqu'on l'a entendue nous déclarer que "Ce genre de choses me met mal à l’aise car j’ai l’impression que les gens ne savent pas ce dans quoi ils s’embarquent. Ils devraient pourtant, car ça fait un bout de temps que ça dure, mais il y aura toujours des gens assez naïfs vis-à-vis de la façon dont fonctionne le milieu, ce qui est peu normal quand on y travaille pas." À ce moment, on s'attend alors à l'entendre parler de regrets ou de temps perdu, mais pas du tout, puisqu'elle garde un "super" souvenir de cette émission qui lui a permis d'exercer l'une de ses passions : la danse, qui revêt pour elle le même type d'importance que la musique (Kelly Brook est d'ailleurs apparue dans un clip de Pulp [celle qui danse un slow dans les bras d'un barbu à 1:55, c'est elle, comme vous pouvez le voir ci-dessous], et rêverait de réitérer l'expérience avec les Kings of Leon). Il n'en demeure pas moins que le fait de ne plus être celle qui pose les questions a pu poser problème au début, même si, quelque part, ce changement correspond à un de ses souhaits : "J’ai rencontré des gens dont les vies étaient bien plus intéressantes que la mienne. J’étais même un peu jalouse d’eux, et je voulais, du coup, faire des films."

    Actrice studieuse

    Une envie qui ne tarde pas à se concrétiser puisque sa rencontre avec le cinéma intervient très tôt, en 2000, grâce à Sorted dans lequel elle tient un petit rôle au cours d'une scène… lesbienne. Déjà. "Oui c’est vrai, l’histoire se répète un peu. Mais ce n’était pas vraiment une scène lesbienne", précise-t-elle. "La scène se déroulait d’abord dans un night-club, puis on m’emmenait dans un appartement et le personnage joué par Tim Curry m’injectait une drogue mortelle. A ce moment-là je m’évanouissais, et il y avait une ellipse qui sous-entendait qu’il m’arrivait des choses." Sauf que les dernières images précédant ladite ellipse sont assez explicites sur ce qu'il va se passer ensuite.

    La même année, c'est sur les planches qu'elle fait ses premiers pas, dans la pièce "Eye Contact", que beaucoup retiendront pour les quelques scènes où l'actrice apparaît topless. Une performance qui arrive aux oreilles de certains producteurs, et notamment ceux de Survival Island, dont elle doit garder un souvenir mitigé : car si elle y a rencontré son futur ex-fiancé Billy Zane (dont elle s'est séparée en 2008), Kelly Brook a surtout du batailler, en vain, pour tenter de faire sauter sa scène de nu du montage final. Un mauvais souvenir au beau milieu d'une carrière relativement tranquille et qui l'a vue jouer la petite amie de Lex Luther (Michael Rosenbaum) dans quelques épisodes de la saison 1 de Smallville (photo ci-dessous, à gauche), ou bien encore susciter des critiques élogieuses suite à sa prestation dans School for Seduction (2004), son premier rôle important sur grand écran. Côté ciné, la suite ne sera pas forcément à la hauteur de ce qu'on aurait pu imaginer ensuite, à l'exception d'un second rôle dans Braquage à l'italienne, et ses passages dans les séries Miss Marple ou Hotel Babylon ne resteront pas dans les annales. Côté théâtre, par contre, c'est tout autre chose, puisque Neil LaBute (Nurse Betty) la dirige dans "Fat Pig" en 2008, un an avant qu'elle s'illustre dans l'adaptation de "Calendar Girls" (photo ci-dessous, à droite), dans un rôle jadis tenu par Jerry Hall, autre mannequin devenue actrice (et vue, elle aussi, dans un épisode d'Hotel Babylon).

    En attendant, Kelly Brook assume chacun de ses choix, et ne fait pas trop attention aux critiques : "Ça fait toujours plaisir que quelqu’un aime votre travail et vous applaudisse, car cela encourage encore plus de gens à venir vous voir. Quand on est critiqué par contre, ça fait mal, car je pense que beaucoup de gens font de leur mieux pour bien faire les choses. Mais je ne pense pas que cela m’affecte vraiment, car je ne les prends pas au mot, et que cela ne m’arrête pas dans ce que je fais. Je préfère quand on dit du bien de moi, surtout que c’est facile à faire." Et quand on lui demande s'il lui est arrivé de refuser un rôle important, là aussi la réponse est claire : "Non ! Non, je ne me sens vraiment pas en position de force pour refuser quoi que ce soit. Mais peut-être que ça va changer après « Piranha 3D »..." C'est tout ce qu'on lui souhaite...

    Maximilien Pierrette

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