Depuis Blanche-Neige et les sept nains en 1937 jusqu'à Raiponce aujourd'hui (sortie chez nous le 1er décembre, actuellement en exclusivité au Grand Rex de Paris), en passant par La Belle au bois dormant, La Belle et la Bête, Cendrillon ou La Princesse et la grenouille, les studios Disney ont connu la gloire avec le genre bien particulier du conte de fée. Mais toutes les meilleures choses semblent avoir une fin puisque Disney devrait désormais mettre de côté ce type d'histoires très classiques pour une durée indéterminée. Interrogé par le L.A. Times, Ed Catmull, responsable des Studios Pixar Animation, déclare ainsi qu'"il y a un cycle pour tous les genres." Les contes de fée "pourraient revenir plus tard avec l'apport d'un regard neuf... mais pour le moment, nous n'avons plus de comédies musicales ou de contes de fées sur notre planning", ajoute-t-il. Des raisons ? Aujourd'hui, les garçons ne sont plus intéressés par ce type d'histoires, et surtout, les filles ne rêvent plus de devenir des princesses... Les projets The Snow Queen et Jack and the Beanstalk ont fait les frais de cette politique et désormais, Disney devrait diversifier son offre afin d'élargir son audience.
Ed Catmull explique que John Lasseter et lui encouragent les réalisateurs à briser les formules du film d'animation classique, à tenter de nouvelles choses. Dans cet état d'esprit, le duo a interrompu la production de Raiponce en 2008 pour redémarrer le projet à zéro : la réalisation a alors été confiée à Byron Howard et Nathan Greno, qui ont travaillé sur Volt, star malgré lui, dans le but de donner au film un ton plus contemporain. Le réalisateur Nathan Greno : "Nous adorons les classiques de Disney, mais nous voulions inventer quelque chose de nouveau, avec de nouvelles idées." Le conte de fées Raiponce, qui mêle éléments très classiques du genre et idées nouvelles, apparaîtrait donc comme un parfait film de transition pour la maison aux grandes oreilles. Produit durant six ans pour un budget qui dépasserait selon certaines estimations les 260 millions de dollars, Raiponce connaîtra-t-il un heureux destin ? Ed Catmull conclut au L.A. Times : "A un niveau émotionnel, nous désirons vraiment que le public aime ce film."
Clément Cuyer avec L.A. Times
