Dans l'industrie du jeu vidéo, il y a une règle d'or. Les éditeurs ont environ 30 secondes, pour capter votre attention. Trente premières secondes pour vous convaincre et titiller votre curiosité, sur un titre dont vous n'auriez même pas entendu parler. Certaines bandes-annonces y parviennent au-delà des espérances de leurs éditeurs. C'est le cas de l'époustouflante bande-annonce de Dead Island.
Depuis sa diffusion, le jeu n'en finit pas de pulvériser les records. En une semaine, plus de 100.000 personnes se sont inscrites sur la page Facebook. Près de 3,4 millions de personnes ont vu les images sur Youtube, tandis que le titre a été instantanément listé dans le "Top 10 trending topics" sur Twitter, avec plus de 3,2 millions de Tweets. Alors que le L.A. Times se demande carrément si ce n'est tout simplement pas la meilleure bande-annonce depuis des années, la chaîne CBS s'interroge : comment un Trailer de jeu vidéo peut-il vous faire pleurer ?
Si le jeu est développé par le studio Techland, et édité par Deep Silver, cette bande-annonce a été pourtant réalisée en externe. Chez Axis Animation en l'occurence, une société écossaise spécialisée entre-autre dans la création de bandes-annonces de jeux vidéo. Une prestation externe rarement mise en avant par les éditeurs, qui sont pourtant nombreux à avoir recours à ce type de prestations, dont l'impact -on le voit ici- est pourtant essentiel chez les joueurs.
"Vous avez à peine deux minutes pour évoquer une histoire, et dans ce bref lap de temps nous voulions que le public développe un puissant lien émotionnel avec les personnages" explique Stu Aitken, directeur de Axis Animation, dans une très intéressante interview accordée au site G4TV. "Ce lien émotionnel était la clef de voûte de la bande-annonce. Ici, on n'est pas avec une bande ordinaire de super-héros stéréotypés. Ici, c'est une vraie famille. Et le public peut facilement se mettre à sa place. Pour développer ça rapidement, nous nous sommes donc concentré sur les liens affectifs entre les parents et l'enfant". Et d'ajouter: "le drame qui survient, c'est donc celui de votre famille. On voulait que le public développe une vraie empathie. Si on part du principe que l'enfant est l'élément le plus vulnérable de l'équation, cela a du sens de centrer les événements autour de sa personne. En fait à l'origine, le script original insistait beaucoup plus sur sa mère".
Pour ceux qui n'ont pas encore vu la bande-annonce, la (re)voici...
Olivier Pallaruelo
