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    Pourquoi Connie Britton mériterait son Emmy Award

    Nommée à deux reprises pour son rôle dans "Friday Night Lights", Connie Britton concourt à nouveau cette année pour un Emmy Award, mais cette fois en portant l'étendard "American Horror Story". Si la réponse tant attendue tombera le 23 septembre prochain, il ne sera jamais trop tôt pour célébrer le talent d’une actrice plus qu’impeccable. Que Connie décroche ou non la timbale, qu’elle soit à nouveau snobée, voici les raisons pour lesquelles elle mériterait la récompense dorée.

    Connie Britton ou l'excellence télévisuelle jamais reconnue. Malgré des années de talent au service du petit écran, l'actrice de 45 ans n'a jamais été récompensée par les deux Institutions les plus importantes de l'industrie. Jamais nommée aux Golden Globes, nommée à deux reprises aux Emmy Awards sans avoir jamais gagné, elle est de nouveau nommée cette année dans la catégorie "Meilleure actrice dans une minisérie ou un téléfilm" pour sa prestation dans l'étrange première saison du American Horror Story de Ryan Murphy. Pourquoi mériterait-elle de gagner ? Tout simplement parce que...

    Parce qu'il serait temps

    Il serait effectivement temps de reconnaitre le talent d'une actrice active dans l'industrie depuis les années 90. Si Connie a démarré sa carrière relativement tard, à 28 ans, elle n'a pas démérité depuis sa toute première apparition dans le film Les Freres McMullen en 1995. C'est à la suite de ce film qu'elle s'installe à Los Angeles et commence sa carrière à la télévision où au fil des années, elle est apparue dans de nombreuses séries ayant marqué le petit écran : À la Maison blanche, Spin City, 24, Friday Night Lights, American Horror Story, sans compter la suite...

    Parce qu'elle a appartenu à la 1ère génération de "Spin City"

    Connie Britton a en effet interprété Nikki, employée de la Mairie déjantée de New York durant 93 épisodes de Spin City. C'est d'ailleurs dans cette comédie que le grand public la découvre alors qu'elle a 31 ans. Pendant les quatre premières saisons de Spin City, elle étonnera par sa fraîcheur, son côté glamour et sa rythmique comique, qualités qui feront fondre sans difficulté Mike/ Michael J. Fox. Gravement atteint de la maladie de Parkinson, Michael J. Fox quittera le show en 2000. Et avec lui, ce sera cette 1ère génération qui s'en ira également : Connie Britton, Alexander Chaplin, Victoria Dillard et le producteur exécutif et co-créateur Bill Lawrence. La relève fut ensuite assurée par Charlie Sheen mais le show ne retrouva plus ses audiences d'antan.

    Parce qu'elle a un pouvoir apaisant (elle a permis à Jack Bauer de faire une pause pipi)

    Il n'y a que Connie pour avoir réussi à mettre Jack Bauer en mode "pause". Bien sûr, cela n'aura pas duré très longtemps mais son interprétation du personnage de Diane dans la saison 5 de 24 aura permis au héros de s'asseoir un petit peu à une table en famille, pour prendre un petit déj' et goûter au bonheur simple d'être tranquille. A l'écran, Connie a le pouvoir d'apaiser les gens et étrangement, impose le calme rien que par sa présence.

    Parce qu'elle a créé le meilleur "faux" couple

    Ceux qui connaissent Friday Night Lights savent très bien à quel point le couple formé par Eric et Tami est le reflet de ce qui s'est fait de mieux en matière de représentation amoureuse sur un écran, qu'il soit grand ou petit. Ce qui existe entre Eric et Tami, c'est un peu ce que tout le monde rêverait d'avoir. Alors bien évidemment, les scénarios et les dialogues ont permis aux deux acteurs de rendre cet amour si véritable. Mais c'est sans conteste leurs deux interprètes, Kyle Chandler et Connie Britton, qui ont réussi à élever le tout à ses sommets, à créer ce puissant réalisme, cette complicité sans pareil, ces regards doux, ces désaccords et ces moments simples si touchants.

    Parce qu'elle respire le naturel

    Mais comment fait-elle ? A chaque fois que Connie apparaît à l'écran, elle sonne juste. C'est bien simple : on y croit. On croit à ses coups de folie, à ses colères, à ses rires et à ses larmes. Même dans un show aussi bizarre et fantaisiste qu'American Horror Story, elle parvient à insuffler de la vérité, de la gravité et de l'authenticité. Jamais ses mots ne semblent forcés et même quand elle enchaîne ses mythiques "Hey all !" dans Friday Night Lights, on sent que pour Tami, ce n'est que routine et qu'elle est comme ça. Connie Britton respire le naturel et la sincérité et forcément cela se ressent dans tout ce qu'elle joue...

    Parce que son panel de sentiments est sans pareil

    Comédie, drame, horreur, fantastique... Elle sait tout jouer. Et toute en nuances... Tami Taylor qui voit débarquer Buddy Garrity dans son salon et qui passe de l'effroi au questionnement pour finir sur un large sourire de fausse politesse, c'est Connie qui joue parfaitement l'agacement en le rendant hilarant. Tami qui répète un discours de bienséance qui la gêne au plus profond d'elle-même puisqu'il ne reflète pas la réalité, c'est Connie qui joue l'injustice et la douleur des choses que l'on doit faire par devoir alors que tout nous pousse à faire le contraire. Tami, dans tous ses échanges avec sa fille Julie, c'est Connie qui joue la mère à l'état pur, celle qui s'inquiète, celle qui bouleverse, celle dont la voix s'étrangle sous l'émotion, celle qui juge aussi d'un seul regard et dont la déception transperce douloureusement bien à l'écran. Vivien qui comprend que la maison où elle vit n'est qu'horreur et malheur, c'est Connie qui joue l'effroi, le dégoût, l'intuition du malheur qui approche. Connie Britton, c'est avant tout une actrice complète qui sait émouvoir mais qui sait tout aussi bien faire exploser de rire.

    Parce qu'elle accouche comme personne d'autre

    Dans Friday Night Lights et dans American Horror Story, Connie Britton a donné deux fois la vie, de deux manières totalement différentes, offrant à chaque fois une prestation incroyable. Dans Friday Night Lights, la naissance de Gracie Bell a failli se produire sans la présence d'Eric (Kyle Chandler), parti travailler à Austin et laissant sa femme et sa fille à Dillon. Au dernier moment, ce dernier déboule dans la salle d'accouchement et au lieu de s'énerver contre lui, Tami fond en larme de joie. Dans cette scène de retrouvailles, Connie Britton excelle et rayonne comme jamais. American Horror Story lui a offert une grossesse et un accouchement à l'opposé. Ce que Connie a alors dans le ventre, personne ne le sait, mais elle nous offre toute l'horreur de l'imaginer. Comment ne pas être glacé par ses râles profonds et sa douleur ?

    Parce qu'on voudrait un peu être comme elle

    En plus de tout le reste, Connie Britton a réussi la prouesse ultime : dégager plusieurs qualités qu'on est en droit d'admirer chez une personne (et pas que chez un acteur). Son naturel et son rayonnement créent l'admiration, son talent évidemment, la gentillesse et la sincérité qui semblent émaner d'elle, sa grâce, son charme et sa présence, sa facilité à être drôle... Et en plus, Connie est magnifique des pieds à la tête, aujourd'hui à 45 ans, autant qu'à 30 ans. Beaucoup aime Connie et certains vouent même un culte à ses cheveux ! C'est bien simple, Connie devrait être clonée.

    Plaidoirie de fin

    En définitive, vous l'aurez bien compris, on aimerait fortement que Connie remporte son Emmy (cela rimerait tellement bien en plus). Qu'elle ne l'ait jamais remporté alors qu'elle n'a cessé de marquer des touchdowns pendant les cinq saisons de Friday Night Lights, c'est déjà une aberration. Et s'il arrivait qu'à nouveau on lui préfère quelqu'un d'autre, on serait en droit de crier à l'injustice. Mais bon, pour nous consoler, n'oublions pas que Connie la divine revient dans un rôle principal sur ABC le 11 octobre prochain dans Nashville. Elle chantera, elle enverra des piques à Hayden Panettiere, elle enverra bouler des grandes pontes de l'industrie musicale... En somme, elle cassera la baraque. Et pas besoin d'un Emmy pour ça.

    Raphaëlle Raux-Moreau

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