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    Hommage : Bernadette Lafont en 10 rôles marquants [PHOTOS]

    Du "Beau Serge" à "Paulette", en passant par "La Fiancée du pirate" et "L'Effrontée", retour en images sur 10 personnages marquants de Bernadette Lafont au cinéma.

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    Le beau Serge (1959)

    Son premier long métrage (après le court métrage de François Truffaut, Les Mistons) et sa première collaboration avec Claude Chabrol, un réalisateur qui lui restera longtemps fidèle. Dans Le Beau Serge, elle donne notamment la réplique à Gérard Blain, qui deviendra brièvement son mari.

    Les bonnes femmes (1960)

    Bernadette Lafont, Stéphane Audran, Clotilde Joano et Lucile Saint-Simon sont Les Bonnes femmes, par qui le scandale arrive... Ce film est celui qu'elle affectionnait le plus de sa filmographie, qu'elle qualifiait d'"absolument intemporel, foudroyant, avec une esthétique en noir et blanc prodigieuse". Après Le Beau Serge (voir ci-dessus) et A double tour, il s'agit de la 3e collaboration de Bernadette Lafont avec Chabrol (elle tournera au total 7 fois avec lui dans sa carrière).

    La fiancée du pirate (1969)

    Avec La Fiancée du pirate, Bernadette Lafont devient l'incarnation du vent de liberté qui souffle sur la France à la fin des années 60 : elle interprète Marie, une jolie vagabonde, aux moeurs légères, qui séduit les notables d'un village pour se venger d'eux. Bien qu'interdit aux moins de 18 ans à sa sortie, le film fut un succès.

    Une belle fille comme moi (1972)

    Une comédie de François Truffaut, un peu moins connue du grand public, présentée hors compétition à Cannes en 1972... Bernadette Lafont incarne Camille Bliss, une belle jeune femme qui cavale après la vie. Soupçonnée du meurtre de ses amants, elle va devenir le sujet de thèse d'un jeune et naïf sociologue, étudiant la criminalité féminine.

    La maman et la putain (1973)

    Sélectionné au Festival de Cannes en 1973 aux côtés de La Grande bouffe et La Planète sauvage, La Maman et la putain de Jean Eustache créé la polémique. Comme se le rappelait la comédienne à notre micro, en janvier dernier, le film avait "soulevé les foules". "D'abord on le trouvait trop long. Les gens n'étaient pas contents. Nous voulions faire toutes les émissions et personne ne voulait nous prendre. C'était une belle bataille". Le film décroche le Prix spécial du jury.

    L'Effrontée (1985)

    Avec L'Effrontée, Bernadette Lafont décroche son premier César, celui du meilleur second rôle (elle recevra un César d'honneur en 2003). Dans cette chronique douce-amère de Claude Miller, portée par la jeune révélation Charlotte Gainsbourg, elle campe une nounou au caractère bien trempé. Une des scènes fortes du film est la gifle qu'elle inflige à la petite Charlotte, scène que Valérie Lemercier retient parmi ses préférées (voir la vidéo).

    Personne ne m'aime (1994)

    Bernadette Lafont, Bulle Ogier et Jean-Pierre Léaud, trois figures de la Nouvelle Vague, sont réunies dans Personne ne m'aime, premier long métrage de Marion Vernoux. Lafont et Ogier interprètent, dans ce road-movie au féminin, deux soeurs qui partent en estafette à Boulogne-sur-mer, avec Cricri patronne d'hotel (Michèle Laroque) et Dizou, une femme de chambre qui n'a jamais vu la mer (Maaike Jansen). Comme le qualifiait le magazine Les Inrocks à sa sortie, ”un film de « meufs », comme Blier a fait des films de mecs. Il est à 1994 ce que Les Valseuses furent à 1974.

    Prête-moi ta main (2006)

    © Thibault Grabherr

    La mère d'Alain Chabat dans Prête-moi ta main, c'était elle ! Une comédie romantique décalée dans laquelle Bernadette Lafont et ses filles vont tout faire pour caser le fils, éternel célibataire mais heureux de l'être. A notre micro, elle détaillait les femmes qui l'avaient inspirée : "Il y a forcément les grands modèles italiens : Magnani, Sophia Loren, et puis le fait d'avoir été moi-même enfant dans le Sud, élevée à Nîmes. A l'époque, il y avait des familles comme ça, avec des femmes qui ne sortaient pas, et qui étaient des maîtresses-femmes chez elles ! "

    Le film, qui marque ses retrouvailles avec Charlotte Gainsbourg 20 ans après L' Effrontée, est nommé trois fois aux César, notamment celui de la meilleure actrice dans un second rôle pour Bernadette Lafont.

    La Première Etoile (2009)

    © Mars Distribution

    Elle tient un petit rôle, néanmoins marquant dans la comédie La Première Etoile. Le film de Lucien Jean-Baptiste rencontre un joli succès public et critique : il est nommé pour le César de la meilleure première oeuvre en 2010 et décroche deux prix au Festival du film de la comédie de l'Alpe d'Huez.

    Paulette (2013)

    © Gaumont Distribution

    Son dernier rôle sera celui de Paulette, une retraitée qui n'arrive pas à joindre les deux bouts et décide de se lancer dans la vente de cannabis ! "Si l'on prend des grands rôles que j'ai eu à la trentaine comme Une belle fille comme moi ou La Fiancée du pirate, ce sont des personnages hors normes, nous avait-elle confié. Quand j'ai lu le scénario, je me suis dit : 40 ans après, ces personnages auraient pu être comme Paulette. Il y a une sorte de suivi. Les grands personnages de cinéma, aussi bien pour les acteurs que les actrices, ce ne sont pas des gens normaux. Pour les hommes, ce sont des voyous ou des saints. Pour les femmes, c'est pareil, ce sont des prostituées, des espionnes, Bernadette Soubirous ou Jeanne d'Arc... C'est ça qui fait le côté romanesque des choses."

    La bande-annonce de "Paulette", son dernier film en salles :

    Paulette

    BB

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