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    3 questions autour de la réouverture de l'Eden Théâtre, plus vieux cinéma du monde

    L'Eden Théâtre, premier cinéma de l'Histoire, rouvre ses portes aujourd'hui après s'être refait une beauté. Pour mieux comprendre les tenants de cet évènement exceptionnel, Allociné a contacté Guy Guistini, président de l'Eden des Lumières.

    C'est à La Ciotat, et plus précisément sur le quai de sa gare, que les frères Lumière marquaient l'Histoire en tournant le tout premier film diffusé en public, L' Arrivée d'un train en gare de La Ciotat, en 1895. Plus de cent ans après les faits, c'est dans cette même ville que de nombreux cinéphiles pourront se donner rendez-vous puisque l'Eden Théâtre, plus vieux cinéma au monde, rouvre ses porte à partir d'aujourd'hui. Guy Guistini, le président de l'association l'Eden des Lumières, a accepté de répondre à nos questions :

    Allociné : D’où est venue l’idée de procéder à la réouverture de l’Eden Théâtre, plus vieux cinéma du monde ?

    Guy Guistini, président de l'Eden des Lumières : "L’idée est venue il y a 30 ans, à un groupe de ciotadens épris de cinéma qui voulait préserver ce patrimoine et éviter la disparition d’un témoin des premiers balbutiements du Cinéma. Pour les ciotadens l’Eden Théâtre reflétait l’histoire de la Ciotat et des générations qui ont découvert le monde et l’aventure dans les fauteuils de l’Eden".

    Quelle sera la programmation proposée par votre établissement ?

    Guy Guistini : "L’équipement de la salle permet de diffuser des films sur pellicule mais aussi du numérique, de la HD et de la 3D. D’ailleurs, on oublie souvent que les Frères Lumière ont inventé la 3D. En effet, un remake de l’entrée du train en gare de la Ciotat a été tourné par eux en 1935, avec le même procédé modernisé qui a été utilisé pour Avatar ….L’Eden Théâtre ne sera pas uniquement un lieu de mémoire, il sera surtout une ouverture vers les nouveaux procèdes, à l’instar de l’époque des Lumière. L’Eden Théâtre se veut un media qui va permettre la diffusion des technologies numériques auprès du grand public et des PME".

    Quelle différence y-a-t-il entre les cinéphiles de l’époque et ceux d’aujourd’hui ?

    Guy Guistini : "A l’époque il n’y avait pas encore de cinéphiles mais des amateurs de sensations qui venaient découvrir un spectacle, qui alternait avec d’autres manifestations : bal, théâtre, combats de boxe etc. Personne à l’époque prévoyait le formidable bouleversement que l’image animée allait apporter et la création d’une industrie mondiale qui continue encore à innover. Avec la multiplicité des films, les cinéastes ont pu apprécier la maitrise des réalisateurs et des acteurs, et les amateurs sont devenus des cinéphiles avertis".

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    Propos recueillis par Clément Cusseau

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