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    "No Limit": Tchéky Karyo et le créateur de la série nous parlent de la saison 2

    Tchéky Karyo, le méchant de la nouvelle saison, et Franck Philippon, le créateur de la série, ont répondu à nos questions à l'occasion du lancement de la deuxième saison de "No Limit" ce jeudi 14 novembre sur TF1.

    © EuropaCorp Television/TF1/François Lefebvre

    Après une première année portée par de bonnes audiences, l'équipe de No Limit a remis le couvert pour une deuxième saison. Invité de marque, Tchéky Karyo a intégré le casting des nouveaux épisodes. Il y incarne Koskas, l'ennemi de Vincent Elbaz, qui donnera du fil à retordre au héros.

    Ce rôle de grand méchant de la saison a-t-il été écrit sur-mesure pour vous ?

    Tcheky Karyo : Non, mais il me va comme un gant. Il n’a pas été écrit spécialement pour moi, mais naturellement on se dirige vers un acteur qui s’est déjà distingué dans ce type de personnages. Je me suis senti très à l’aise avec ; j’ai pris plaisir à le faire.

    Qu’est-ce qui vous attire autant dans ce type de personnage ?

    T.K : J’ai abordé toute sorte de façon de jouer la comédie, mais j’ai toujours été attiré par des personnages qui ont une faille. Quand on joue le "méchant", le plus intéressant, c’est qu’il ait des fêlures. Ici, par exemple c’est son fils (joué par Dimitri Storoge). Cela permet de faire résonner des choses qui ne sont peut-être pas écrites mais pensées.

    Le label Besson apposé sur cette série a-t-il joué dans votre décision ?

    T.K : Evidemment, Luc Besson fait partie de mon parcours, mais j’ai vu la première saison et j’ai été enchanté par cette jubilation, ce plaisir qui se voyait à l’écran. J’adore quand on se permet de mélanger les genres. Il y a une véritable fusion dans cette série. Vincent (Elbaz) et toute l’équipe derrière amènent une touche remarquable de légèreté et de fraîcheur. Et puis, sur le plateau, j’ai vu la liberté qui nous était donnée. Nous avions la possibilité de retoucher le texte de temps en temps, et même faire des propositions. C’était très intéressant. Le tout est mené par une équipe solide, qui n’hésite pas à nous déléguer des choses en direct sur le plateau.

    © EuropaCorp Television/TF1/François Lefebvre

    A quelles nouveautés devons-nous nous attendre pour cette 2ème saison ?

    Franck Philippon : Elle est dans la continuité de la 1ère, avec le même mélange de polar et de comédie. On a cependant envie de modifier légèrement les règles du jeu au départ de chaque saison pour lancer une nouvelle promesse. Ici, Juliette, la sœur de Vincent, va se mettre à la recherche d’un justicier masqué, sans savoir que c’est son frère. On s’est aussi amusés à faire en sorte qu’Alexandra (l’ex-femme de Vincent) se retrouve impliquée autour des mêmes problématiques, à travers le personnage de Tchéky Karyo. On a eu envie de rendre plus fluide l’imbrication de tous les personnages autour de Vincent, sans être artificiel. Le but est que tout le travail scénaristique soit invisible.

    Qu’est-ce qui est le plus dur dans la création ? L’écriture de l’intrigue policière ou la mise en place des scènes humoristiques ?

    F.P : Le mélange de l’humour et du polar, c’est sûrement ce qu’il y a de plus difficile. Il faut veiller à un équilibre. Trop d’humour tue le polar, et trop de polar tue l’humour. Il faut aussi garder un maximum de place pour faire vivre les personnages de manière réaliste. C’est une espèce de recette de cuisine avec du sucré, du salé et un troisième ingrédient, qui est difficile à trouver mais qui est super excitant. En résumé, nous essayons de faire très sérieusement quelque chose qui ne se prend pas au sérieux.

    Vous avez déclaré que la saison 3 était née d’une discussion avec Vincent Elbaz. A quel point tout le casting  est impliqué dans l’élaboration de la série ?

    F.P : Nous sommes très attentifs à la manière dont ils perçoivent leur texte et l’évolution de leur personnage. Nous écoutons d’abord leurs avis. Ensuite, nous leur apportons des propositions pour avoir des discussions avec eux, pour savoir s’ils pensent que c’est une bonne piste. Leur propre regard sur leur personnage nous est d'une aide précieuse.

    © EuropaCorp Television/TF1/François Lefebvre

    Le ressort comique de la série tient notamment sur les cloisons qui s’émiettent entre les vies professionnelle et personnelle du héros. N’avez-vous pas peur de perdre cet aspect humoristique à force de voir les autres protagonistes découvrir son secret ?

    F.P : Vincent reste un personnage dont le culte du secret est fondamental. Evidemment, cet aspect perdurera. La tentation, c’est de se dire qu’on ne va surtout pas modifier le cadre. Mais, on prendrait le risque de ronronner et de faire ce qui est attendu. La seule manière d’être dans la vraie surprise, c’est de dépasser le cadre. Nous-mêmes scénaristes, nous arrivons à un point où l'on ne sait plus du tout ce qui peut arriver. Mais c’est une bonne chose, car cela veut dire que le spectateur ne le sait pas non plus.

    La saison 3 est en cours d’écriture. Vous avez dit avoir la 4ème en tête. Combien d’années souhaiteriez-vous prolonger l'aventure ?

    F.P : Je suis toujours tenté de dire le plus possible, et en même temps nous ne voulons pas faire celle de trop. On part d’un principe : sur ce genre de série, pour que tout le monde s’amuse, il faut réinventer un minimum le code de départ à chaque début de saison pour qu’on ait envie de continuer à regarder. Tant qu’on peut réussir à se réinventer sans avoir l’impression de juste refaire une saison de plus, nous continuerons.

    Le teaser de la saison de 2 de No Limit :

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    Propos recueillis par Maxime Ghazerian

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