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    La voix française du cinéma indien : 3 questions au Collectif Bollyciné...

    Créé fin 2012, le collectif Bollyciné a pour but de démocratiser le cinéma indien dans nos salles françaises. A l'occasion de la sortie en salles de "Jai Ho" le 24 janvier, quelques questions à Sarah Beauvery, la responsable de l'association.

    © Bodega Films

    Le collectif Bollyciné a été créé en décembre 2012 dans le but de démocratiser le cinéma indien dans nos salles françaises et de l'y installer de façon durable et stable. Quelques explications de la responsable l'association, Sarah Beauvery, à l'occasion de la diffusion en salles de Jai Ho dans plus de 30 salles françaises à partir du vendredi 24 janvier...

    Quel est votre rôle auprès des distributeurs et des exploitants ?

    -Nous accompagnons les distributeurs français de films indiens et en particulier Aanna Films dans la programmation et la communication de ses sorties. Nous centralisons notre action majoritairement en province où nous avons des équipes locales dans une quinzaine de villes.

    Nous négocions avec les exploitants, réalisons les programmations avec eux et mettons en place une campagne de communication dans chaque ville accompagnée (affiches, flyers) en assurant le relais aux médias locaux. Une fois un accord trouvé avec le cinéma, la programmation est mensuelle. Nos campagnes d'affichage sont financées par nos sponsors locaux et ont lieu pour un film sur 2 soit tous les deux mois. Grâce au travail acharné du distributeur Aanna Films et à notre action nous avons aujourd'hui un réseau commun de 30 salles. Pour comparaison lors de la sortie française d'Ek Tha Tiger (avec Salman Khan) en 2012, il n'y avait que 4 cinémas.

    Notre action a prouvé que nous pouvions sortir ce cinéma des clichés véhiculés sur son compte en France, intéresser tous les publics hors passionnés et communautaire. Dans des villes comme Rennes qui a été la première avec laquelle nous avons négociée nous sommes aujourd'hui à plus d'une centaine de spectateurs par séance.

    Les cinémas nous donnent aujourd'hui leur confiance au vu du développement de notre action. Et négocier des séances n'est plus un problème. Ce qui nous freine encore, c'est le financement de nos opérations.

    © Aanna Films

    Comment sortir les films indiens du relatif anonymat dans lequel ils sont encore cantonnés en France ?

    -La clé comme tout événement est la communication et le soutien des médias nationaux serait un plus. Nous espérons de part notre action qui ne cesse de grandir pouvoir les sensibiliser sur le fait que le public français n'est pas hermétique au cinéma indien, qu'il soit axé « Bollywood » ou non, et qu'il sait faire preuve d'un profond intérêt dès lors qu'il est informé. Ce cinéma a un vrai public et fait de nouveaux adeptes à chaque programmation.

    Le travail d'Happiness Distribution - avec le succès en salles de The Lunchbox et la prochaine sortie de Ugly - est-il le marqueur d'une meilleure intégration des films indiens sur le marché français ?

    -The Lunchbox est une co-production française et a bénéficié d'un excellent accueil à Cannes puis dans plusieurs festivals. Dès le départ, il a bénéficié d'un important soutien médiatique. La présentation de ce film et le travail de communication autour a été remarquablement fait. Cela doit faire partie de l'évolution et de l'intégration de ce cinéma. Favoriser le travail collaboratif entre professionnels du cinéma indien et français tant dans la production que la réalisation pourrait être également une des clés.

    Propos recueillis par Nicolas Journet

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