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    Céline Sciamma et la nouvelle vague des réalisatrices françaises
    Laetitia Ratane
    Laetitia Ratane
    -Responsable éditoriale des rubriques Télé, Infotainment et Streaming
    Très tôt fascinée par le grand écran et très vite accro au petit, Laetitia grandit aux côtés des héros ciné-séries culte des années 80-90. Elle nourrit son goût des autres au contact des génies du drame psychologique, des pépites du cinéma français et... des journalistes passionnés qu’elle encadre.

    Elles ont trente ans, elles écrivent, elles réalisent. A l'occasion de la présentation à Cannes du film "Bande de filles" de Céline Sciamma et du court métrage d'Isild Le Besco pour "Les Ponts de Sarajevo", focus sur 5 jeunes femmes à suivre.

    Corbis

    D'où vient-elle?

    Née en 1982, Isild Le Besco est mise en scène (par Emmanuelle Bercot dans Les VacancesLa puce et Backstage, Benoît Jacquot dans Sade, Adolphe, L'Intouchable et Cédric Kahn dans Roberto Succo et A tout de suite) avant de mettre elle-même en scène. En tant qu'actrice, c'est une personnalité mystérieuse et taiseuse qu'elle dévoile, à l'aise dans les rôles d'enfants puis de jeunes femmes troublées voire fascinées par les "mauvaises" personnes.

    En tant que cinéaste, contrairement à ses consoeurs, ce n'est pas au sortir de l'Ecole nationale supérieure des métiers du son et de l'image qu'Isild se lance et s'impose mais à 21 ans, au milieu de sa carrière de comédienne, et après avoir arrêté ses études.

    Son premier film en tant que réalisatrice

    Qu'est-ce qui l'a révélée ?

    Demi-tarif, tourné à la volée et à hauteur d’enfants, qui suit les tribulations de bambins abandonnés à eux-mêmes après l’absence de leur mère. Un premier film sauvage, singulier et autobiographique qui plante l’univers et la patte de l’actrice-cinéaste, saluée par la critique et par un certain Chris Marker, ...son beau-père !

    Qu'apporte-t-elle au cinéma français ?

    Un cinéma sans manière, sans calcul, pur et direct, qui magnifie ses acteurs (de l'enfant au jeune adulte), en soulignant leur tendresse autant que leur dureté. Avec Charly, son deuxième film, c'est le périple d'un adolescent (incarné par son petit frère Kolia Litscher) qu'Isild met en scène, croquant un portrait à la fois doux et violent, drôle et triste de la jeunesse une nouvelle fois abandonnée.

    De nouveau sans chichis mais avec plus de cruauté, Bas-Fonds (son troisième long) s'attaque cette fois à la jeunesse un peu plus adulte, noyée d'alcool et de désir, de haine, de domination et d'amour. Toujours blessés ici violentés, toujours humains ici humaines, ces personnages donnent le la à sa mise en scène, de plus en plus rigoureuse.

    A Cannes en 2014, elle est là pour présenter Les Ponts de Sarajevo, film participatif dans lequel elle met en scène un petit garçon qui, en voix off raconte qui il est, et la force qui est la sienne au sein d'une ville comme celle-là. Une oeuvre intitulée "Little Boy", engagée et à hauteur d'enfant donc. Toujours.

    Violence et humanité dans "Bas-Fonds

    A suivre aussi ....

    Justine Triet, diplômée des Beaux Arts, et réalisatrice de La Bataille de Solférino, présenté à Cannes à l'ACID. Un premier film épique, énergique, tourbillonnant, entre fiction et documentaire, suivant à la fois la journée d'un couple en crise et celle de l’élection présidentielle du 6 mai 2012.

    Vincent Macaigne dans "La Bataille de Solférino"

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