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    Quand Steven Spielberg écrit à Dwayne Johnson

    Quand les talents du cinéma prennent la plume pour écrire des lettres, ca donne parfois une prose étonnante, parfois drôle, touchante, sèche, perplexe, lucide ou enragée. Voici quelques exemples.

    "Mes films ne naissent pas sur une trame logique, mais sur une dimension d'amour"

    Pilier du néoréalisme italien, auteur de chefs-d’œuvre tels que La Dolce Vita, La Strada ou Huit et demi -auquel le Festival de Cannes rend un hommage cette année avec son affiche-, sa personnalité joviale et sa  production artistique, font de Federico Fellini une figure à part. Dans cette lettre à un Jésuite – correspondant très éloigné de l'univers du réalisateur - Fellini s’attache alors à définir son œuvre et les enjeux de son travail : "faire se dessiner un sourire sur un visage en pleurs."

    Mon Père,

    Vous avez bien voulu me demander quelques notes sur la conception spirituelle de mon monde filmique.

    Il n'est pas facile de répondre à cette question, car je ne me suis jamais donné pour tâche d'exposer, dans mes films, une conception particulière de la vie.

    Je pourrai dire simplement ceci : je suis un homme comme tant d'autres qui est en train de vivre son expérience, un homme qui regarde autour de lui les choses avec humilité, respect, curiosité ingénue et surtout avec amour. De cet amour naissent la tendresse et la pitié que je ressens pour toutes les créatures que je rencontre. Je ne suis pas pessimiste et je ne veux pas l'être, mais ma prédilection va vers ceux qui souffrent le plus, qui sont victimes de la méchanceté, de l'injustice et du mensonge.

    Je n'ai pas le courage de condamner qui que ce soit et je voudrais que le monde de mes intuitions et le don de mes expériences fussent utiles à tous. Les créatures de mes films sont toutes nées de ces contacts humains, des paroles que j'entends et que je recueille dans moi et hors de moi, et d'un besoin profond de répondre sans trahir leur espérance.

    Il se pourrait que mon univers spirituel résidât dans ce désir instinctif de faire du bien à qui ne connaît que le mal, de n'abandonner personne dans le désespoir, de faire entrevoir à tous et toujours une espérance, la possibilité d'une vie meilleure et de découvrir chez tous, même chez les plus mauvais, un noyau de bonté et d'amour.

    Quand je développe ces thèmes profondément humains et communs, je me trouve souvent en face de souffrances et de malheurs qui dépassent les limites de notre tolérance. C'est alors que surgissent l'intuition et la foi dans les valeurs qui transcendent la nature. La mer immense et le ciel profond que j'aime dans mes films ne suffisent plus : au-delà de la mer, au-delà du ciel, que ce soit dans le choc d'une angoisse ou dans la douceur des larmes, c'est Dieu qu'on entrevoit, avec son amour et sa grâce, non pas comme la manifestation d'une foi théologique, mais comme une exigence impérieuse de l'âme.

    [...]

    Lire l'intégralité de la lettre sur le site deslettres

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