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    Cannes 2014 - Atom Egoyan : "Il y a plusieurs façons d'être captifs"
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    Passé par Cannes à diverses reprises, Atom Egoyan présente sur la Croisette son sixième film en Compétition : "Captives", un thriller qu'il juge peu classique.

    StudioCanal

    Cannes, c'est "comme un grand huit" pour Atom Egoyan. "Quand on fait une bonne interview, c'est inspirant" poursuit celui qui présente son sixième long métrage en compétition. Soit Captives, thriller emmené par Ryan Reynolds.

    AlloCiné : C'est la sixième fois que vous présentez un film en Compétition. Cela vous rend-il plus détendu par rapport à l'exercice ?

    Atom Egoyan : La première fois que j'ai présenté un film ici [Speaking Parts en 1989, ndlr], c'était à la Quinzaine des Réalisateurs, donc j'étais plus détendu car il n'y a pas toute cette pression. The Adjuster y était aussi [en 1991, ndlr] et l'environnement est vraiment différent. Lorsqu'on est en compétition, le jeu n'est plus le même et il y a beaucoup plus de stress. Les fois où j'ai pris le plus de plaisir, c'est en faisant partie du jury ou en ayant la possibilité de rester une semaine, car j'ai pu voir d'autres films, ce qui n'est pas le cas en général avec tout le travail que je dois faire. Mais ça reste incroyablement stimulant et merveilleux que d'être ici.

    Lorsque vous êtes à Cannes, vous lisez les avis sur vos films ? Ou vous restez dans une sorte de bulle ?

    J'essaye de rester dans une bulle. Mais je sais par exemple que "Captives" a eu des retours contrastés : certaines personnes l'ont adoré, d'autres l'ont détesté ; certains arrivent à s'engager dedans, d'autres non. Mais ça fait partie du jeu.

    Cette année vous êtes ici avec "Captives", qui a un titre pluriel…

    En anglais aussi, car "The Captive" fonctionne des deux façons. Ça décrit un état, une condition, qui peuvent s'appliquer à plus d'une personne. En France, il faut absolument trancher, mais ce qui m'intéressait c'est qu'il y ait plus d'un captif dans le film.

    Oui, et on le voit dans le récit qui aborde la captivité physique d'une personne sous l'aspect thriller, et la captivité mentale d'autres sous forme de drame.

    Tous les personnages sont en quelque sorte captifs : qu'il s'agisse de leur condition, de leur travail, d'une douleur, d'un traumatisme. Il y a beaucoup de façons d'être captifs.

    Considérez-vous le film plus comme un thriller ou comme un drame du coup ?

    Non. C'est certes un thriller, mais il n'est pas classique car nous savons dès le début que la fille est en vie, il n'y a pas de compte à rebours, et nous connaissons le résultat. Nous savons que le père n'est pas suspect, même si l'inspecteur pense qu'il a pu enlever sa fille. Nous possédons donc beaucoup d'informations, et le côté thriller vient de l'ambiance et du fait que nous ne sachions pas jusqu'où ce monde va aller, ni à quel point les choses vont devenir sombres. L'ensemble est plus construit autour du drame.

    Qu'est-ce qui vous a poussé à choisir Ryan Reynolds, que l'on voit rarement dans ce type de rôle ?

    Il est très disponible sur le plan émotionnel, et j'adore le fait de pouvoir comprendre tout ce qu'il ressent. 

    La bande-annonce de "Captives" :

     

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