Le film : The Player (1992)
De quoi ça parle ?
Hollywood. Griffin Mill, responsable de production arrogant et cynique, va en une seule journée se disculper d’un meurtre qu’il a pourtant commis, se débarrasser d’un collègue dangereux pour sa carrière et d’une assistante par trop amoureuse, et enfin séduire la femme de sa victime.
Pour aller plus loin...
Sur un scénario de Michael Tolkin basé sur son propre roman, Robert Altman brosse une satire acerbe d'Hollywood avec qui il règle ses comptes, tout en faisant défiler au passage la quasi intégralité du Who's Who du 7e art qui enchaîne les caméos. Le réalisateur essuya des échecs commerciaux au Box Office dans les années 70-80, même si la critique se révélait parfois être positive. Il multiplia donc les projets hors Majors et les petits budgets.
De façon assez ironique, Altman fit son come-back à Hollywood avec ce film. Tout en prenant soin d'y glisser des propos qui n'ont rien perdus de leur force. Comme le règne tout-puissant (et loin d'être terminé..) du High Concept si cher à Don Simpson (pour rappel : l'inventeur du concept justement); la nécessité d'une star à l'affiche d'un film pour garantir son succès (Bruce Willis est carrément proposé comme tête d'affiche pour tous les films, tandis que c'est Julia Roberts pour le volet féminin ...); tout le monde est sacrifiable; le Happy End fait sa loi; tout ce qui a déjà été fait peut être refait ou faire l'objet d'une suite (dans le film est par exemple évoqué une suite au Lauréat), un principe qui a plus que jamais force de loi à Hollywood ces dernières années...