Julien Cauvin

C’est une phase dans la maturité des personnages de femmes dans le concept du Transporteur"

Pour le réalisateur Eric Valette, la présence d'une véritable partenaire féminine aux côtés du Transporteur et non plus d'une simple fille juste là pour faire joli et très "daté années 80", était nécessaire, comme il l'explique avec le sourire : "Le personnage de Cat, c’est une phase dans la maturité des personnages de femmes dans le concept du Transporteur. Avant, c’était grosso modo des bimbos qui passaient. Et là, il se passe qu’il y a une femme qui est plus intéressante, qui a plus de nuances. Ca amène une certaine chaleur."

Au final, seul l'indispensable François Tarconi est resté aux côtés de Frank. Mais, pour François Berléand, tout ne s'est pas décidé de suite. Reprendre son rôle dans la série dépendait de plusieurs facteurs et il a été convaincu à la suite d'une conversation avec Frank Spotnitz : "Au début, j’ai dit non. Si c’était pour faire la même chose (...) J'ai dit un peu ce que je désirais faire, enfin si c'était possible, que j'aimerais bien participer au moins une fois à l'action et résoudre des [affaires] (...) "Donc oui, là je suis plus dans l'action... Mais, attention pépère l'action, j'ai quand même ma carte Séniors Plus !"

CCSP Cauvin Chognard still photographers

Un Transporteur international

En marge de tous ces changements, la saison 2 possède également un look différent, des nouvelles couleurs permises en partie par les nombreux déplacements effectués par l'équipe. Trois continents ont ainsi été visités afin que Frank devienne un Transporteur mondial qui ne s’arrête à aucune frontière.Trois épisodes ont ainsi été tournés au Maroc, cinq en Europe et les quatre derniers au Canada.

"Ca nous permet d’avoir un look Middle East arabe, un look européen et un look nord-américain. En termes de créativité, ça permet à Frank Spotnitz de faire des choses beaucoup plus larges. Par rapport à la première saison où tout était quasiment tourné à Toronto, avec quelques épisodes qui se passaient en France, on a cherché à ouvrir autant que possible la franchise Transporteur en diversifiant autant que possible les histoires. Et diversifier les histoires, ça veut dire aussi ne pas avoir trop de référents, trop forts comme 'où est-ce qu’il habite, où est qu’il opère ?'"

Julien Cauvin

Retour vers des cascades à l'ancienne

Dans chacun de ces endroits, l’équipe a d’ailleurs engagé des équipes locales afin d’avoir une diversité dans les visages mais aussi dans les mouvements. La saison 2 revient d’ailleurs à de l’action beaucoup plus traditionnelle même si ce genre d’action comporte son lot d’incident (comme un camion qui tombe sur une caméra !).

Quand un camion tombe d’une falaise, il tombe vraiment d’une falaise !"

Pour Eric Valette, ce retour à l'action old school constitue un vrai plus : "Je suis très content qu’on ait fait des cascades à l’ancienne. C’est-à-dire sans utiliser le numérique ou très peu. Quand on fait exploser des camions, ils explosent vraiment. Quand un camion tombe d’une falaise, il tombe vraiment d’une falaise. Ce ne sont pas des objets numériques qui sont manipulés avec des algorithmes. Etre dans cette densité matérielle de la cascade à l’ancienne un peu années 70, ça me plait."

Un héros plus dans le contact humain, plus nomade et pas toujours en costume. Des partenaires plus présents et plus travaillés. Des intrigues poussant le concept au maximun. Des cascades spectaculaires réalisées à l'ancienne, moins de numérique et autant d'action. C'est donc ça le nouveau Transporteur ! Il ne reste plus qu'à attendre pour voir le résultat...

La saison 2, à partir du 1er janvier sur M6