La Porte du Paradis

Carlotta Films

De La porte du paradis à la porte des enfers, il n'y a qu'un pas, que les politiciens formés à Harvard franchissent sans vergogne contre les immigrés, qui sont pourtant la force vive du pays. Quelques 34 ans plus tard, le film de Michael Cimino n'a pas pris une ride. Réaliste, fataliste aussi, son western  montre que le bal des élites fêtant leurs diplômes s'oppose à une autre scène de danse intervenant en deuxième partie de récit, où les immigrés installés à l'ouest se déhanchent sur un square dance.

Deux mondes. Deux mondes opposés, que le réalisateur montre sans manichéisme, en offrant un western subtil et subversif, rempli de trouvailles de mise en scène, preuve définitive que Cimino un des grands cinéastes de son époque, un talent que Hollywood n'a plus jamais exploité correctement depuis ce film, constituant ainsi une des injustices majeures de l'histoire du cinéma.

Si vous n'êtes pas convaincus, ruez-vous aussi sur Voyage au bout de l'enfer, un autre Cimino dont nous vous parlons également dans ce dossier.

Corentin Palanchini

Découvrez notre interview de Michael Cimino à propos de la production houleuse de "La Porte du paradis"