Voyage au bout de l’enfer
Carlotta Films
Ce n’est pas la durée d'un film qui fait sa longueur mais la pertinence des séquences, et des ellipses qu’elles supposent. Certaines scènes durent longtemps. Très longtemps. Tellement longtemps que le film paraît encore plus long qu’il n’est ! Il devient alors, de fait, un voyage cinématographique, voire une épreuve. C’est le cas de Voyage au bout de l’enfer.
Le long (3h) métrage de Michael Cimino démarre avec une scène de mariage interminable mais extrêmement importante puisqu’elle sert à contraster avec l'horreur que vivent ensuite les protagonistes. La scène de roulette russe n’aurait sûrement pas eu la même puissance si l’on n’avait pas d’abord découvert ces personnages dans leur intimité. Le film s’impose alors comme une fresque, poignante et envoûtante.
Dans le même registre, citons Apocalypse Now, dont la durée contribue à faire du film de Coppola un périple au pays des fantômes, une expérience pleine qui touche au plus profond. Difficile de mettre des mots quand tout est affaire de sensations… Une chose est sûre, le temps ne vous paraîtra pas trop long.
Mathilde Degorce
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