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    Night Call, Taxi Driver... Les plus grands obsessionnels du cinéma !

    "Night Call", "Social Network".. Le grand écran a toujours été fasciné par les personnages obsessionnels. Zoom sur quelques-uns de ces inquiétants antihéros du cinéma, conduits par une idée fixe qui les amènent à la gloire ou à la déchéance.

    Capture d'écran

    Kurtz et Willard - "Apocalypse Now"

    L'obsession de l'horreur

    Par son tournage apocalyptique et sa post-production qui ont même rendu paranoïaque Francis Ford Coppola et par l'attente qu'il a généré, Apocalypse Now est, en lui-même, un film obsessionnel, qui semble vivre de sa propre vie, de sa propre essence. Un objet fascinant qui contamine même le spectateur et dont l'esprit obsessionnel est transporté au sommet par ses deux protagonistes, le colonel Kurtz incarné par Marlon Brando et le Capitaine Willard porté par Martin Sheen...

    Quelle obsession ?

    En pleine guerre du Vietnam, alors que les Etats-Unis sont en déroute totale, le Colonel Kurtz est devenu un élément à abattre. Kurtz a en effet pris la tête d’un groupe d’indigènes dans la jungle cambodgienne et organise des opérations sauvages contre l’ennemi. Pour accomplir cet assassinat en règle, le Capitaine Willard est envoyé sur ses traces. Chacun à leur manière, Kurtz et Willard sont des êtres obsessionnels, qui se regardent en miroir et qui ne sortiront pas du monde sauvage dans lequel ils ont été plongés.

    Nous devons les tuer. Nous devons les incinérer. Porc après porc. Vache après vache. Village après village. Armée après armée"

    Kurtz, obsédé par ses réflexions, obsédé par l’horreur, obsédé par l’éradication totale de l’ennemi, par l’éternité de la guerre et bien évidemment par la mort qu’il attend impatiemment en la personne de Willard. Et Willard, obsédé par Kurtz, un homme brillant et mystérieux dont l’avenir devait être lumineux mais a viré vers les ténèbres.

     Comment ?

    Dans Apocalypse Now, l’obsession s’exprime à tous les étages. Dans les paysages, dans le voyage sur le fleuve, dans le voyage de l’esprit, chez les personnages, par la musique… L’horreur et la perte du sens de la guerre créé l’obsession tout comme l'horreur guide Kurtz à perpétrer l'horreur. La nature même du gourou Kurtz, mystérieuse et teintée de folie furieuse mais aussi d’humanité profanée, obsède Willard mais obsède aussi le spectateur jusqu’à la fin du film où l'on découvre ce Bouddha, entre ombres et lumières.

    L'obsession qui mène...

    L'obsession de Kurtz le mène évidemment à sa mort. Il n'attend plus que ça, la délivrance de la mort. Le cas de Willard est plus compliqué et sujet à interprétations. En acceptant de délivrer Kurtz, devient-il vraiment Kurtz ? Ou justement s'en libère-t-il ?

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