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    Pitof dément la rumeur d'un film avec Nabilla et évoque ses projets

    Le réalisateur de Vidocq et Catwoman dément la rumeur d'un film avec Nabilla et évoque ses futurs projets : un long-métrage sur les frères Wright et son envie de transformer l'expérience des spectateurs...

    StudioCanal

    Rencontré lors du dernier Festival de Cannes, durant lequel il faisait la promotion d'un projet développé en Chine, le réalisateur Pitof est revenu récemment dans l'actualité à la faveur d'une rumeur. Celle d'un film avec la starlette de télé-réalité Nabilla. Contacté par AlloCiné, il répond aux rumeurs... et évoque ses futurs projets.

    "La Dame Blanche" avec Nabilla

    AlloCine: Il avait été évoqué dans la presse que, pour votre prochain film, vous souhaitiez donner un rôle à Nabilla. Tout d’abord, afin de clarifier un peu la situation, était-ce vraiment votre intention ? Et si oui, qu’avez-vous vu en elle pour cette "Dame Blanche" ?

    Pitof: Concernant cette histoire de La Dame Blanche et Nabilla, il ne faut pas toujours croire ce qui est écrit dans la presse ! Je suis d’ailleurs attristé par ce genre de rumeurs tapageuses que même les organes de presse dits "sérieux" relaient sans en contrôler la véracité. Je ne suis en aucun cas attaché à ce projet de Dame Blanche. J’ai effectivement été contacté par les producteurs de ce film, il y a quelque temps. Nous nous sommes même rencontrés lors d’une soirée qu’ils avaient organisée à Los Angeles pour leur projet. Mais rien de concret si ce n’est une photo en leur compagnie sur le tapis rouge. Je ne connais pas personnellement Nabilla mais ces manœuvres de "presse poubelle" me révoltent. Ce n’est vraiment pas mon monde et je ne tiens pas à ce que ca le devienne. Faire de l’info est une chose, faire courir des rumeurs infondées en est une autre. J’ai d’ailleurs appelé son avocat pour qu’il lui transmette toute ma sympathie dans ce cadre.

    Je ne suis en aucun cas attaché à ce projet de Dame Blanche avec Nabilla.

    Les projets de Pitof

    En mai dernier à Cannes, vous annonciez un projet avec l’actrice chinoise Jin Sha (Lire l'article). Qu’en est-il ?

    Le projet est toujours en développement en Chine mais pas de date pour le moment.

    Vous évoquiez également un film en IMAX 3D sur les frères Wright...

    C’est ma priorité du moment. Il s’agit de faire un film en IMAX 3D entièrement en images de synthèse réalistes où l’on redonne vie aux frères Wright. L’action démarre en 1899, moment où ces deux fabricants de vélos, venus de nulle part, décident de se consacrer à la fabrication d’un avion, pour finir en 1903 où ils effectuent le premier vol motorisé de l’histoire. Nous sommes d’ailleurs en train d’élargir le projet à une seconde version qui sera en Virtual Reality. En clair on va mettre le spectateur en immersion totale dans le monde des frères Wright. Comme dans une machine à remonter le temps on va pouvoir évoluer à leurs côtés, être témoins de leur épopée. Comme on peut l’appréhender, l’arrivée de la technologie développée entre autres par Oculus Rift ouvre la porte à un nouveau monde.

    Mon sang de pionnier des effets spéciaux n’a fait qu’un tour quand j’ai commencé à explorer le sujet. Je pense que c’est le début d’une nouvelle ère, que je pressens depuis de nombreuses années. On va arriver finalement à une forme hybride entre le jeu vidéo et le cinéma où le spectateur perd encore plus la notion de réalité, cette vertu première du cinéma et du jeu qui nous fait voyager au travers de nos imaginations. Quel chemin depuis l’Entrée en gare de la Ciotat (ndlr: le fameux film des frères Lumière), il faut tout de même rappeler qu’à l’époque les gens étaient morts de trouille devant cette image chevrotante en noir et blanc. La 3D, annoncée comme une révolution, n’est qu’un produit marketing qui au final ne change pas vraiment l’expérience du public. A l’opposé la Virtual Reality va plonger le spectateur dans des situations d’un réalisme encore jamais atteint. C’est la porte ouverte sur un univers de divertissement et de communication que l’on ne peut encore imaginer que très sommairement. Au passage, Facebook a tout de même acheté il y a quelques mois la Start Up Oculus Rift pour plusieurs milliards de dollars !

    Pour ma part mon envie et ma vision pour le futur est de créer des "expériences interactives" appuyées sur de l’intelligence artificielle, où l’histoire se déroule en fonction du spectateur. Pas de manettes en jeu, l’ordinateur ira simplement chercher nos émotions et nos réactions pour développer l’histoire en fonction des personnages et des situations. Une sorte de rêve que chacun vit et se crée à sa mesure.

    On va arriver à une forme hybride entre le jeu vidéo et le cinéma où le spectateur perd encore plus la notion de réalité.

    Et à propos du projet "Twisted" avec Sharon Stone et Gina Gershon ?

    Le projet est sûrement quelque part sur une étagère, mais n’est pas d’actualité pour le moment.

    Vous avez récemment ouvert votre maison de production, baptisée "Open House Films". Vous avez un objectif précis pour cette structure : aider les tournages européens sur le sol américain. La société de production supervise-t-elle déjà des projets ? Si oui, lesquels ?

    J’ai crée Open House Films avec Anne Pruvost, une amie de longue date qui vient de la pub en France. Notre objectif premier est de produire des films de pub ici à Los Angeles où nous avons un réseau de talents quasi illimité dans quelque domaine que ce soit, en plus d’une météo clémente. Notre créneau est le "digital", c’est-à-dire des films destinés au départ pour le web mais qui peuvent aussi être diffusés à la TV. Ce sont a priori des budgets low cost. Dans ce cadre, nous avons déjà tourné pour la France des pubs TV et internet pour les Hôtels B&B et pour Mercurochrome. Nous avons aussi des partenaires en France dans l’idée de nous développer de manière internationale et de nous ouvrir à toutes formes de diffusions et de technologies.

    Vous êtes le co-fondateur de Duran Duboi et, avant de devenir réalisateur, vous avez travaillé dans le domaine des effets spéciaux pour un certain nombre de très gros films ("Délicatessen", "La Cité des Enfants perdus", "Alien La Résurrection", "Astérix et Obélix contre César"…) Vous avez travaillé sur le premier volet des "Visiteurs". Un 3ème film est en développement. Pourrait-il marquer le retour de Pitof à la direction des effets spéciaux ?

    Pour moi le métier des effets spéciaux a largement changé depuis lors. A cette époque faire des effets spéciaux c’était un peu comme être "chef" dans la cuisine d’un grand restaurant, où on est toujours sur le fil entre création, technique, limite et innovation. Aujourd’hui on est passé à la cuisine industrielle où rien n’est impossible, à condition d’aligner les ordinateurs, les techniciens, l’organisation et bien sûr l’argent. Cela n’a rien de négatif, cela peut être bien sûr très intéressant, mais ce n’est juste pas ma passion.

    Dans le domaine des effets spéciaux, on est passé à la cuisine industrielle où rien n’est impossible, à condition d’aligner les ordinateurs, les techniciens, l’organisation.

    Un petit mot sur le magnifique court / clip "Make Note of Every Sound", co-réalisé avec Cyril Morin et qui est lié au film Hacker’s Game ?

    Hacker’s Game, c’est l’histoire d’une longue amitié. Cyril Morin vient de la musique et nous avons travaillé ensemble sur des pubs que j’ai réalisées il y a près de 30 ans ! Il y a quelques années, Cyril a décidé de produire et de réaliser ses propres films, ici à Los Angeles. Je l'ai aidé, notamment en post-production, en lui faisant entre autres l’étalonnage de ces films. La couleur est un art et une passion que j’ai toujours abordés et pratiqués, au travers des effets spéciaux et de la photo. Je me suis donc installé un Da Vinci (ndlr: système d'étalonnage en temps réel) à la maison pour faire entre autres son court métrage Application Cafe et ses deux longs métrages The Activist et Hacker’s Game. Lorsqu’il a été question du clip, on a eu l’envie de le faire ensemble avec nos propres moyens. A l’aide de ma petite camera on a tourné des séquences en lumière noire dans mon salon pour lier les images extraites du film. L’idée étant de faire un court/clip qui rend grâce au long métrage.

    Propos recueillis par Thomas Destouches le 12 décembre 2014

    Il y a 14 ans sortait "Vidocq", le premier long-métrage de Pitof:

     

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