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    Grands jeux vidéo...Films de m.... !
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Grands jeux vidéo, adaptations ratées : cinq films qu’on aimerait effacer de nos mémoires de Gamers, surtout lorsqu'on célèbre l'arrivée fracassante de Street Fighter V aujourd'hui !

    Le fossoyeur des licences vidéoludiques frappe encore !

    La séquence nostalgeek

    Alone in the Dark : un titre mythique, créé en 1992 par le français Frédérique Raynal. C'est le premier jeu d'aventure de type Survival Horror en 3D sorti sur PC, présenté en vue à la 3e personne, et, en ce sens, est la véritable matrice de tous les futurs jeux se réclamant de ce genre, notamment la saga Resident Evil et les Silent Hill.

    Baigné d'une fantastique atmosphère oppressante, inspiré des nouvelles du grand auteur H.P. Lovecraft, Alone in the Dark mettait en scène une histoire se déroulant dans un vieux manoir en Louisiane, réputé hanté, dont le propriétaire s’est donné la mort. Dans la peau du détective privé Edward Carnby ou d’Emily, la nièce du défunt, le joueur menait l’enquête dans le manoir, et devait affronter de terrifiantes créatures tout en résolvant des énigmes.

    Ci-dessous, un petit extrait du début du jeu...

    Le Game Over

    En bon boxeur qu'il est, l'inénarrable Uwe Boll a encore décoché un crochet du droit pour envoyer au tapis une des plus géniales licences vidéoludiques. Exit la fantastique atmosphère du jeu, et l'influence de Lovecraft : c'est de toute façon trop compliqué et obscur à son goût, et le public gamer n'est pas là pour ça. L'ennui, c'est que le scénario de son Alone in the Dark, qui souille littéralement la licence, est tellement famélique qu'il tient sur un ticket de métro. Les spectateurs de la projection test n'avaient rien compris à l'histoire, au point que Uwe Boll rajouta un texte / pavé en introduction de son film. C'était bien la peine de se donner autant de mal, puisque même avec ça, on ne comprend toujours pas grand chose tellement ca part dans tous les sens.

    C'est bien simple, tout est une catastrophe dans le film : Christian Slater qui cachetonne comme un malade tout en se demandant ce qu'il fait là, une Tara Reid pseudo anthropologue (!) jouant littéralement à côté de sa bouche, des armures de soldats piquées au stand de Paintball du coin, des SFX abominables indignes d'une cinématique de jeu vidéo...Boll expliquera que sur les 20 millions de $ de budget, 10 étaient alloués justement à ces SFX...Qu'un tel film ait pu reçevoir le feu vert pour être tourné est incompréhensible. Lovecraft, lui, n'en finit pas de se retourner dans sa tombe. Un mauvais film, qui n'a même pas la qualité d'être sympathique.

    Bonus Round

    Deux ans après le déjà pas fameux House of the Dead (2003), Boll réussi l'exploit de faire un film moins rentable que ce dernier. Alone in the Dark a coûté 20 millions de $, pour n'en rapporter que 10, Alors que House of the Dead a coûté 12 millions de $, pour en récolter 13 millions $. Tant qu'on y est, on bénira au passage l'éditeur de jeux Blizzard d'avoir catégoriquement refusé de céder à Boll les droits d'adaptations de Warcraft.

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