De quoi ça parle ?
Sam Lion a été élevé dans le milieu du cirque puis a du faire une reconversion forcée comme chef d'entreprise. Mais la cinquantaine passée, il se lasse de ses responsabilités et de son fils, Jean-Philippe, dont la collaboration ne lui est pas d'un grand secours. Il décide d'employer les grands moyens et de disparaître en Afrique. Mais son passé va l'y rattraper en la personne d'Albert Duvivier, un de ses anciens employés...
Ça passe quand ?
Ce dimanche 26 juillet à 20h55 sur TMC.
1/ Un grand film populaire : Lorsqu’en 1960, Claude Lelouch sort son premier long Le propre de l’homme, Les Cahiers du cinéma assassine le metteur en scène : « Claude Lelouch : souvenez-vous de ce nom, vous n’en entendrez jamais plus parler ! ». Force est de constater que la critique s’est trompée. A l’instar de Woody Allen, Claude Lelouch est un réalisateur prolifique, et compte une cinquantaine de films à sa filmographie. Itinéraire d’un enfant gâté fait partie de ses œuvres les plus populaires, à ranger juste derrière Un homme et une femme.
2/ La « patte » Lelouch : Un long métrage acclamé de toutes parts donc, probablement parce qu’on y retrouve la « patte » Lelouch. Film fleuve, intrigue complexe, souffle épique… Tels sont les ingrédients propres au réalisateur. Itinéraire d’un enfant gâté ne déroge pas à la règle : à la fois romanesque et audacieux, le film nous transporte de la savane jusqu’aux chutes Victoria du Zimbabwe. Une invitation au voyage donc, autre constante chez le cinéaste.
3/ Musique ! Quel serait un film de Lelouch sans la musique de Francis Lai ? Fidèle parmi les fidèles - on lui doit entre autres le célèbre Chabadabada interprété par Nicole Croisille dans Un homme et une femme – Lai reprend ici sa partition et compose « Qui me dira », écrit par Didier Barbelivien et interprété, une nouvelle fois, par Nicole Croisille. Un tube qui devient instantanément culte.
4/ Bébel : Amoureux des acteurs (et des actrices !) Claude Lelouch a dirigé les plus grandes stars du cinéma français, de Catherine Deneuve à Lino Ventura, en passant par Yves Montand et Michèle Morgan. Ici, il offre le premier rôle à un monstre sacré, Jean-Paul Belmondo. De tous les plans, le comédien crève l’écran et donne à ce Sam Lion toute la fougue qu’il convient. Une interprétation au sommet qui lui vaudra par ailleurs le César du meilleur acteur en 1989.
5/ « Bonjour » : S’il ne fallait retenir qu’une scène de cet Itinéraire d’un enfant gâté, c’est évidemment le face-à-face entre Jean-Paul Belmondo et Richard Anconina dans la chambre d’hôtel. Le premier apprend au second à dire « Bonjour » et délivre au passage une véritable leçon de vie ! Difficile de savoir si Anconina improvise. Son air naïf nous laisse à penser qu’il découvre la scène au moment de la tourner : une technique que Lelouch affectionne particulièrement puisqu’elle garantit un maximum de spontanéité de la part des comédiens. Elle peut aussi, à l’occasion, donner lieu à des instants de grâce, des moments de génie, comme c’est le cas ici.
Claude Lelouch nous parle de sa méthode...
