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    La Fièvre dans le sang ce soir à la télé : l'hygiène douteuse de Warren Beatty, une noyade prémonitoire, une love story... Tout sur le film !

    A l'occasion de la diffusion de "La Fièvre dans le sang", ce soir sur Arte, découvrez cinq anecdotes sur le chef-d'oeuvre d'Elia Kazan.

    De quoi ça parle ?

    Kansas. 1928. Le fils d’un pétrolier, Bud Stamper, est passionnément amoureux de Deanie Loomis, une jeune fille d’une famille assez pauvre. Sa mère recommande à celle-ci de rester pure et lui parle du devoir conjugal comme d’une épreuve douloureuse qui fait partie de la destinée malheureuse des femmes. Dans le même temps, Ace Stamper, un fonceur obstiné n’écoutant jamais aucun conseil, oblige son fils qui veut devenir éleveur à faire ses quatre années d’études à l’Université de Yale avant d’épouser Deanie.

    Ça passe quand ? 

    Ce dimanche 4 octobre, à 20h45, sur Arte. 

    L'hygiène douteuse de Warren Beatty...

    Marlon Brando dans Un Tramway nommé désir, James Dean dans A l'Est d'Eden... Elia Kazan a le don de révéler au grand public des jeunes comédiens talentueux et charismatiques. Dans La Fièvre dans le sang, c'est au jeune Warren Beatty (24 ans) qu'il confie le premier rôle. Apparu jusqu'ici à la télévision, Beatty fait donc une première incursion remarquée sur grand écran. Pour autant, l'acteur ne se fait que des amis sur le plateau. Kazan dira de lui - dans son autobiographie Une vie - qu'il est un peu prétentieux. Quant aux maquilleurs, ils le qualifièrent d'arrogant. Natalie Wood elle-même n'est pas très fan de son partenaire de jeu qui, selon ses dires, manque cruellement d'hygiène ! De quoi lui faire redouter les scènes d'amour...

    Love story 

    Elle y trouvera finalement son compte car en 1962, les deux acteurs entament une liaison. Alors que Natalie Wood est mariée à l'acteur Robert Wagner, elle divorce et officialise sa relation avec Warren Beatty. Leur histoire ne dure qu'un temps puisque l'acteur américain s'entiche de la française Leslie Caron à peine un an plus tard. Pour l'anecdote, Warren Beatty multiplie les conquêtes et se taille rapidement une réputation de Casanova à Hollywood : si l'on en croit le journaliste François Forestier - auteur de "Warren Beatty, le serial lover" - il aurait succombé au charme de plus de 10.000 femmes. 12.775, pour être tout à fait exact... Un joli tableau de chasse.

    Une noyade tristement prémonitoire

    Dans l'une des scènes du film, Deanie tente de se suicider en se jetant dans un lac. Natalie Wood étant effrayée par l'eau, elle demande à Kazan s'il est possible de tourner en studio mais celui-ci lui assure que le lac en question est peu profond et qu'elle peut s'y plonger en toute sécurité. Guère convaincue mais toujours très professionnelle, la jeune femme se lance, non sans une certaine inquiétude. Afin de la rassurer, Kazan la fait accompagner par son assistant réalisateur qui met à son tour un pied dans l'eau. Cela ne suffira pas à calmer les angoisses de la jeune femme mais elle réussira néanmoins à tourner sa scène jusqu'au bout. Une scène tristement prémonitoire car l'actrice est morte noyée vingt ans plus tard, en tombant de son yacht baptisé The Splendour, en référence au film. Les circonstances de son décès demeurent toujours mystérieuses. 

    Pulsion sexuelle 

    Bud et Dean s'aiment d'un amour fou, une passion dévorante qui donne lieu, dès les premières minutes du film, à une scène explicite : alors qu'ils sont dans la voiture de Bud, les deux jeunes gens sont sur le point de laisser libre cours à leur désir. Mais le poids des conventions et l'interdiction formelle des parents de passer à l'acte les stoppent en plein élan. Bud, alors au sommet de la frustration, frappe son volant avec une violence animale. En fond, on aperçoit alors une cascade, symbôle évident de la pulsion sexuelle. Une pulsion inassouvie dans l'Amérique puritaine des années 30, que s'emploie à dénoncer ici Elia Kazan.

    Splendor in the grass

    Le titre original du film, Splendor in the grass, est emprunté à un poème de l'Anglais William Wordsworth (1770-1850), Intimations of Immortality from Reflections of Early Childhood : "Though nothing can bring back the hour of splendor in the grass, / of glory in the flower, / we will grieve not, / rather find strength in what remains behind." En français, cela donne : "Bien que rien ne puisse faire revenir le temps de la splendeur dans l'herbe, de la gloire dans la fleur, nous ne nous plaindrons pas, mais trouverons notre force dans ce qui nous reste". Ces vers seront d'ailleurs repris dans le film, lorsque le professeur de Dean lui demande de lire le poème. 

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