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    Quand la promo dérape : Jonah Hill et 13 autres interviews gênantes...
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Humour malvenu, boulettes du journaliste qui confond les noms, questions sexistes ou intimes totalement déplacées, acteurs ou réalisateurs mal lunés en service minimum... Retour sur quelques promo cinéma qui ont dérapé.

    Jonah Hill

    "Je suis content d'être venu. Je ne suis vraiment pas venu pour rien. Etre ridiculisé par une journaliste locale, ça fait plaisir..." Jonah Hill garde un sourire de façade mais le malaise est plutôt palpable. Invité sur le plateau du Grand Journal le 9 septembre 2016 pour promouvoir la comédie War Dogs, attendue le 14 septembre sur nos écrans, le comédien américain est confronté à la Miss Météo Ornella Fleury.

    Tout commence par un résumé ouvertement décalé de la carrière de l'acteur, qu'on sent de plus en plus tendu au fil des traits d'humour de la chroniqueuse : "Je suis vraiment impressionnée d'être en face de vous ce soir. En fait, je suis un peu amoureuse de vous. La première fois que je vous ai vu, c'était dans Supergrave, et vous aviez du sang de règles sur les genoux. Et là je me suis dit... 'Il me plaît ce garçon, il me plaît". Ensuite je vous ai vu vous masturber devant 200 personnes dans Le Loup de Wall Street. Et là j'ai pensé 'Wahou, ça c'est un mec pour moi, vraiment'. Mais vraiment, c'est quand je vous ai vu vous faire sodomiser par un démon de trois mètres dans This is the end que je me suis dit 'ça c'est l'homme de ma vie !" Ce à quoi l'acteur répond un lapidaire "Et vous, vous vous faites sodomiser assez souvent, j'ai entendu, non ?" Son partenaire, Miles Teller, semble, lui, clairement mal à l'aise.

    Avant de lancer sa météo, Ornella Fleury ajoute : "Du coup j'ai un fantasme avec vous, Jonah. Ce serait qu'on se retrouve tous les deux dans une chambre d'hôtel le soir. On discute, vous me faites rire, vous me faites beaucoup rire... Et là d'un coup, vous ramenez vos potes DiCaprio et Brad Pitt... et vous partez". Rire du public, mais rire jaune du comédien, malgré le "I love you" final de la demoiselle qui avait lancé en ouverture de sa chronique "Chez nous, la météo est censée être drôle. Dans le doute, riez."

    Alors propos déplacés de la part de la Miss Météo ou manque d'humour du comédien américain ? Chacun aura son avis sur la question, alors que l'acteur a annulé ce samedi l'essentiel de ses entretiens prévus dans le cadre du Festival de Deauville où le film est présenté en clôture de la manifestation. Décision que de nombreux journalistes attribuent à cette séquence gênante sur l'antenne de Canal Plus. Cela n'a pas empêché le comédien de participer au photocall et à la conférence de presse sur place, avant d'être très applaudi par les festivaliers en montant sur la scène du CID.

    Découvrez la séquence, à partir de 07:00

    Le Grand Journal, la suite du 09/09 - Avec Jonah Hill, Miles Teller, Oliva Ruiz et Isabelle Ithurburu

    Le 12 septembre, Ornella Fleury a tenu à revenir sur l'incident et à présenter ses excuses face caméra, alors que Laurent Ruquier et Chantal Ladesou étaient les invités du Grand Journal : "En temps normal, j'aurais vraiment consacré mes deux minutes pour vous dire à quel point je vous trouve tous les deux drôles et brillants. Mais là c'est un peu particulier. (...) Alors je vous explique, on a reçu Jonah Hill vendredi dernier. Un acteur américain que j'adore vraiment profondément. Mais ça ne s'est pas très bien passé. Je vous explique le truc. Vous voyez dans La Cité de la Peur quand Dominique Farrugia explique : 'Quand je suis content je vomis ?' Moi c'est pareil, mais je vomis des blagues. Du coup, si vous le permettez, je vais juste m'adresser à Jonah : le problème, Jonah, c'est que moi je vis avec toi depuis dix ans à travers tes films. Mais ce à quoi je n'avais pas pensé vendredi, c'est que toi, pas du tout ! En fait Jonah, j'ai tellement l'impression de te connaître que, vendredi dernier, je pensais déconner avec un pote, mais la réalité, c'est qu'on n'est pas potes. La réalité, c'est que tu as deux nominations aux Oscars, et moi j'ai deux vidéos sur mon compte Youtube. Toi tu as tourné avec Scorsese et Tarantino, moi je me suis faite recaler d'une pub pour Spontex. Ils ont préféré prendre un hérisson. Heureusement pour moi, j'ai fini par réussir le casting de la météo. (...) Comme me demande si bien Justin Bieber... [Elle lance "Is it too late now to say sorry ?"] J'espère que non, Jonah.".

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