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    Paranormal Activity : on a retrouvé le réalisateur du premier film
    Yoann Sardet
    Rédacteur en chef depuis 2003 - Fan de SF et chasseur de faux raccords et d’easter-eggs, cet enfant des 80’s / 90’s découvre avec passion, avidité et curiosité tous types de films et séries.

    En 2009, il proposait une expérience inédite avec "Paranormal Activity", film-fondateur d'une franchise dont le chapitre final, "Paranormal Activity 5 Ghost Dimension", sort cette semaine. Oren Peli revient pour nous sur le tournage et le phénomène.

    15 000 dollars de budget. Près de 200 millions de dollars de recettes. Une saga de cinq longs métrages, deux spin-off, de nombreuses parodies. Presque un sous-genre en soi. C'est ce qu'aura réussi à créer Oren Peli avec son Paranormal Activity, film-maison devenu phénomène mondial. Passé depuis à la production (Insidious, The Bay, The Lords of Salem, Chroniques de Tchernobyl, la série The River) et revenu il y a peu à la réalisation (Area 51), le cinéaste a accepté de revenir sur l'aventure "PA".

    Wild Bunch Distribution

    AlloCiné : quels souvenir gardez-vous du tournage du premier "Paranormal Activity", en 2007 ?

    Oren Peli : C'était en 2006, en fait. Et je n'en garde que du bon. Il y avait Katie Featherston, Micah Sloat, mon meilleur ami Amir et ma petite-amie. Nous tournions sans compter nos heures, nous dormions très peu mais on s'éclatait. 

    Vous avez déclaré dans une interview : "Je ne savais pas si le résultat serait bon ou désastreux". Vous étiez vraiment dans cet état d'esprit ?

    Clairement, oui. Je n'avais jamais rien réalisé avant ça, même pas un court métrage, donc je ne savais pas ce que je faisais. J'avais une vraie vision de ce que je voulais en revanche, et beaucoup d'espoir qu'il en sorte quelque chose de bon... Mais je n'avais aucune certitude, et nous avons douté jusqu'aux premières projections du film.

    Vous avez donné de nombreuses interviews depuis 2007, mais pouvez-vous partager avec nous une anecdote inédite sur le film ?

    Pendant une longue période, je n'avais pas de titre. Le film était donc "untitled" pendant tout le tournage, et même longtemps après. Pendant un moment, j'ai pensé l'intituler CAPTURED, avec une double-signification : des phénomènes "capturés" sur la caméra et Katie "capturée" par le démon. Mais le film Captivity sortait à ce moment-là, donc j'ai dû trouver un nouveau titre. Je n'avais toujours aucun titre au moment de proposer le film en festivals, et j'ai fini par m'arrêter sur Paranormal Activity.

    La saga "Paranormal Activity" en moins de 2 minutes !

    Est-il vrai que DreamWorks prévoyait de faire un remake avec plus de budget et des acteurs connus plutôt que sortir le film original ?

    Oui, c'est la seule alternative qui nous a été proposée à un moment donné. Aucun studio ne voulait distribuer notre Paranormal Activity, et la meilleure offre sur la table était d'en faire un remake. J'étais vraiment contre cette idée, car je pensais que le film fonctionnait tel qu'il était. J'ai accepté à contrecoeur - sachant que faire un film pour Steven Spielberg n'est pas la pire chose au monde même s'il s'agit d'un remake de votre propre oeuvre. Heureusement, les exécutifs de DreamWorks ont vu à quel point le film fonctionnait sur le public, et ils ont fini par laisser tomber cette idée de remake pour sortir la version originale.

    Comment avez-vous vécu le phénomène autour de la franchise qui a été lancée par votre film ?

    Ca a été assez surréaliste à vivre. Tout ce que je voulais, c'est que Paranormal Activity ait assez de succès pour pouvoir me permettre de quitter mon boulot que je détestais. Le succès du film a dépassé toutes mes espérances, sans parler de celui des suites. Ces dernières années ont donc été assez dingues, et je suis très reconnaissant aux fans qui ont soutenu la franchise tout au long de ces années.

    "Paranormal Activity 5 Ghost Dimension", en salles cette semaine

    Quel est le "prochain found footage" selon vous ? Quelle approche peut réinventer le genre ?

    Si seulement je savais... Je ne pense pas que quelqu'un puisse le prédire, en fait. Il y a énormément de gens créatifs, et des avancées technologiques constantes qui rendent possibles des choses qui ne l'étaient pas il y a encore peu de temps. Je suis donc très curieux de voir ce que les créatifs vont pouvoir inventer.

    Vous qui venez du "film-maison", quel conseil donneriez-vous aux jeunes réalisateurs qui veulent s'attaquer au genre ?

    Un conseil très simple : lancez-vous. Prenez une caméra, ou votre téléphone, et tournez. Même si le résultat n'est pas un chef d'oeuvre, vous aurez au moins appris et gagné en expérience. En revanche, prenez de bons acteurs. Ne faites pas tourner vos amis ou ne jouez pas vous-mêmes. Faites en sorte de trouver de bons acteurs, car ça fait toute la différence.

    Qu'est-il arrivé à la maison ? Quelqu'un est assez fou pour y vivre ?

    Je l'ai vendue il y a quelques mois, figurez-vous. Et oui, quelqu'un y vit en ce moment même. Et autant que je sache, aucun événement terrifiant n'est survenu. Pas encore du moins... (Rires)

    "Area 51" : la deuxième réalisation d'Oren Peli... 9 ans après "Paranormal Activity"

     

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