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    Star Wars : 3 questions au directeur artistique du "Réveil de la Force"
    Thomas Imbert
    Thomas Imbert
    -Chef de rubrique - Infotainment
    De la Terre du Milieu aux confins de la galaxie Star Wars en passant par les jungles de Jurassic Park, il ne refuse jamais un petit voyage vers les plus grandes sagas du cinéma. Enfant des années 90, créateur des émissions Give Me Five et Big Fan Theory, il écrit pour AlloCiné depuis 2010.

    Alors que "Le Réveil de la Force" sort cette semaine en DVD et Blu-Ray, nous avons pu nous entretenir avec Doug Chiang, l'un des principaux concepteurs du film. Rencontre et souvenirs...

    Lucasfilm Ltd.

    Véritable pointure des effets spéciaux notamment connu pour son travail sur Terminator 2, Ghost, Jumanji ou encore The Mask, Doug Chiang est également l'un des piliers créatifs de la prélogie Star Wars et de Lucasfilm. C'est donc tout naturellement qu'il a repris du service pour donner vie au Réveil de la Force, sur lequel il a participé aux nombreuses recherches préparatoires et visuelles. 

    Alors que l'épisode VII de la saga légendaire débarque cette semaine en DVD et Blu-Ray, rencontre avec l'artiste...

    Allociné : Comment résumeriez-vous l'évolution des techniques visuelles entre la prélogie de 1999 et "Le Réveil de la Force" aujourd'hui ?

    Dans un sens, notre travail en tant que concepteurs est de ne pas exagérer les choses.

    Doug Chiang : C’est une très bonne question. Quand nous concevons on ne pense pas forcément à la phase d’exécution, mais au final, cela façonne l’apparence définitive du film. En 1999, quand nous avons commencé à travailler, les procédés en étaient encore à leurs balbutiements, l’idée de réaliser des décors numériques était encore très risquée. Aujourd’hui, avec les films actuels, la technologie a atteint un niveau incroyable. Et dans un sens, notre travail en tant que concepteurs est de ne pas exagérer les choses. L’une des choses que nous nous sommes efforcés d’accomplir a été de nous rappeler de la trilogie originale, les épisodes IV, V et VI, qui avaient été exécutés avec des ressources et un budget très limités. Nous avons regardé ces films, et en concevant l’épisode VII, nous avons vraiment essayé de conserver ce filtre à l’esprit : "on sait qu’on peut faire ce qu’on veut, mais ne le faisons pas. Essayons plutôt de nous freiner, car au final, l’expérience Star Wars sera plus authentique." 

    Lucasfilm Ltd.

    Comment s'est déroulée votre collaboration avec J.J. Abrams ?

    Ce qu’il voulait vraiment, c’était recréer des souvenirs de son enfance, quand il a découvert Star Wars pour la première fois.

    Ce que j’adore chez J.J. c’est qu’on est de la même génération, on était tous les deux des fans de la première trilogie. Donc très tôt, les directives en termes de design étaient de créer un monde, un film qui ressemble à ceux avec lesquels nous avons grandi, à ce que représente Star Wars dans nos souvenirs. Ce qu’il voulait vraiment, c’était recréer des souvenirs de son enfance, quand il a découvert Star Wars pour la première fois. (…) J.J. est un vrai fan, il était très méticuleux à propos du design. Et c’est génial de travailler avec un réalisateur comme ça. Il a vraiment une vision solide de ce qu’il veut. Il sait ce qui marche de façon instinctive, pas seulement visuellement mais aussi au niveau du développement des personnages. Je pense que cette combinaison des deux est vraiment unique et puissante, parce qu’en tant que designer, j’ai tendance à me réduire au côté visuel. Et ce que j’ai toujours admiré chez J.J., c’est qu’il a cette troublante capacité à faire en sorte que le côté visuel soit au service des personnages. Et ça a été crucial dans la création de ce film qui provoque tant d’émotions. C’est quelque chose que George Lucas avait très bien su faire : il y avait une sorte d’énorme univers visuel fantastique, mais il y avait aussi cette histoire intimiste. 

    Lucasfilm Ltd.

    Quelle est la scène du film dont vous êtes le plus fier aujourd'hui ?

    Pour moi, il s’agirait de la poursuite avec le Faucon Millenium sur Jakku à travers le destroyer stellaire qui s’est écrasé dans le désert. C’est une des séquences vers lesquelles je me suis senti poussé très tôt quand nous faisions les premières recherches, à cause de cette imagerie puissante qui parle au spectateur à plusieurs niveaux. Premièrement, c’est très frappant parce que déjà, on ne s’attend pas à voir un destroyer dans le désert. Et ça amène automatiquement le spectateur à se poser plein de questions sur ce qui a pu se passer. J’ai adoré ça. Plus le fait qu’on vole avec le Faucon Millenium qui est un vaisseau tellement génial ! Et puis vous avez cette poursuite si dynamique à travers cet environnement incroyable… C’est ma scène préférée. 

    Quelque chose s'est réveillé...

     

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