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    Killing Joke : BatGirl en action et Batman face au Joker dans les extraits
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    Alors que Bruce Timm, producteur du film et créateur de la série animée des années 90, revient sur quelques-uns de ses aspects, découvrez trois extraits du très attendu "Batman : The Killing Joke", dans les bacs depuis ce mercredi 3 août.

    Killing Joke : deux mots qui ne manquent pas de faire trépigner les fans de Batman, puisqu'il s'agit du titre de l'un des comic books les plus célèbres parmi ceux consacrés à l'Homme Chauve-Souris. Et pour cause. Outre les origines du Joker, Alan Moore et Brian Bolland y mettent en scène les sévices qu'il fait subir à Barbara Gordon, alias BatGirl, que l'on retrouve en action dans l'extrait ci-dessus, issu du prologue de l'adaptation en film de la bande-dessinée, dans les bacs depuis ce mercredi 3 août.

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    Une séquence absente du matériau d'origine, contrairement à celle ci-dessous, lorsque Batman rend visite au Joker dans sa cellule d'Arkham. Ou du moins le croit-il, avant de se rendre compte de sa méprise dans les toutes dernières secondes de cet extrait.

    S'ensuit LA scène que les lecteurs du comic book auront bien du mal à oublier. Violente à souhait, sans être aussi insoutenable que sur papier, elle est notamment responsable du classement R (interdit aux moins de 17 ans non-accompagnés) dont Batman : The Killing Joke a écopé aux Etats-Unis. Créateur de la cultissime série animée consacrée au super-héros de Gotham City dans les années 90, Bruce Timm officie ici en tant que producteur. Et il nous avait confié, lors de son passage à la Paris Comics Expo en avril, que son équipe et lui-même étaient conscients de cette possible classification.

    AlloCiné : A-t-il été prévu dès le début que "Batman : The Killing Joke" serait classé R aux Etats-Unis ?

    Bruce Timm : Nous savions dès le début qu'il pouvait être classé R mais nous n'avons pas spécialement cherché à ce qu'il le soit. Et les gens de chez Warner Home Video auraient même préféré qu'il soit PG-13 [interdit aux moins de 13 ans non-accompagnés] car cela se répercute sur les ventes, puisque le film ne peut ainsi être conseillé aux enfants. Mais ils nous ont très vite dit que cela ne leur posait aucun problème si The Killing Joke devait être classé R.

    Nous n'avons pas essayé d'aller trop loin, mais nous ne nous sommes pas retenus pour autant. Nous avons fait le film comme nous estimions qu'il devait être fait, et pris le risque d'être classés R, sans vraiment savoir si ce serait le cas. Et lorsque le verdict est tombé, les gens de chez Warner Home Video nous ont soutenus et nous avons pu continuer ainsi.

    Pensez-vous que le succès de "Deadpool", lui aussi classé R aux Etats-Unis, a pu aider ?

    Je pense que ça a aidé, oui. Le timing était très bon car nous avons reçu notre classification une semaine avant la sortie de Deadpool, alors que des questions se posaient encore quant à notre volonté d'aller jusqu'au bout. Puis Deadpool a engrangé des tonnes d'argent, et on nous a alors dit : "D'accord, on va le faire comme ça !" (rires) Je pense que ce succès leur a donné un peu plus confiance en eux.

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    Cela veut donc dire que le film est fidèle aux événements du comic book dont il s'inspire ?

    Il y est très fidèle, et le seul changement opéré concerne les morceaux d'histoire que nous avons dû ajouter, puisque celle du comic book n'est pas assez longue pour tenir sur tout un film. Nous avons donc doublé la longueur du récit, en y ajoutant un prologue entier grâce auquel nous creusons le personnage de BatGirl avant de lancer les événements de The Killing Joke. C'est comme si nous avions réuni deux histoires séparées dans un seul film, et le résultat fonctionne bien.

    Et vous avez ainsi pu retravailler avec Kevin Conroy et Mark Hamill, qui doublaient déjà Batman et le Joker dans la série.

    Oui et c'était incroyable. C'est toujours un plaisir de travailler avec eux car, en plus d'être de super personnes, ils sont tout simplement parfaits dans leurs rôles respectifs. Surtout Mark, qui voulait que nous fassions The Killing Joke depuis longtemps, à tel point qu'il connaissait le comic book par coeur avant que nous ne lui envoyions le scénario.

    Toute adaptation est compliquée

    Quel souvenir gardez-vous de l'adaptation animée de "The Dark Knight Returns", autre comic book très aimé, que vous aviez aussi produite ?

    C'était amusant, mais un gros défi aussi. Lorsque nous faisons une adaptation, nous souhaitons être le plus fidèles possible au comic book, mais nous réalisons que des choses qui fonctionnent sur le papier ne seront pas aussi efficaces dans un film. Et nous prenons souvent parti d'être trop fidèles plutôt que d'essayer de rendre l'ensemble plus cinématographique.

    Mais The Dark Knight Returns n'a pas été si difficile que cela à adapter en long métrage, et le plus compliqué a été trouver un style qui corresponde à celui de Frank Miller, sans non plus être le même. Et c'est là le plus gros défi d'une adaptation animée : il faut faire en sorte de rester fidèle à l'esprit du matériau de base, car il peut être impossible de le retranscrire intégralement sur l'écran. C'était même très dur sur The Killing Joke, car le style de Brian Bolland est très réaliste, alors que ce que nous faisons ne l'est pas du tout. Toute adaptation est compliquée.

    Propos recueillis par Maximilien Pierrette à Paris le 17 avril 2016

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