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    The Get Down : C’est quoi cette série ?
    Chaïma Tounsi-Chaïbdraa
    Chaïma Tounsi-Chaïbdraa
    -Journaliste streaming
    Experte en binge-watching et plateformes de streaming, Chaïma Tounsi s’amuse tous les soirs à zapper sa télécommande sur Netflix, Disney+, Canal+...

    Hip-hop, disco, love story… The Get Down, fresque visuelle et musicale sur la naissance du hip-hop dans les quartiers du Bronx à la fin des années 70, débarque ce vendredi sur Netflix.

    Netflix

    The Get Down, de quoi ça parle ? Dans les décombres du South Bronx, une bande hétéroclite d'adolescents perdus et sans avenir ne peuvent compter que sur eux-mêmes et n’ont pour seules armes face à la vie que leurs joutes verbales, leurs pas de danse improvisés, et quelques gros feutres et bombes de peinture. Des cités du Bronx aux galeries d’art de SoHo, du CBGBs au Studio 54 en passant par les tours de verre d’un World Trade Center à peine achevé, cette nouvelle jeunesse en perdition va se frayer un chemin dans ce New York au bord de la faillite, donnant naissance au hip-hop, au punk et au disco...

    Il y a deux ans, le réalisateur australien Baz Luhrmann (Moulin Rouge, Gatsby le magnifique) se lançait dans un projet ambitieux : celui de raconter la véritable histoire du hip-hop. Pour cela, il se tourne vers l’un des géants de la SVOD, Netflix. Fidèle à son style bling-bling, à son attrait pour les grandes histoires d’amour et pour les récits bigger than life, il imagine d’abord en film puis en série une fresque historique qui nous plonge dans le Bronx des années 70.

    Pour pouvoir mener à bien ce projet, Baz Lurhmann s’entoure d’une équipe de spécialistes, l’historien Nelson George en tête. Ce natif du Bronx calé sur la musique hip-hop emmène le le réalisateur dans le célèbre quartier new-yorkais. Fort de témoignages de locaux qui ont assisté à l’éclosion de ce mouvement musical, le cinéaste imagine déjà les contours de son histoire, celle d’un groupe de jeunes isolés qui vont utiliser les mots comme armes. C’est ainsi qu’est né The Get Down et ses personnages haut en couleurs : le rappeur Ezekiel, "le tailleur de mots" joué par Justice Smith, le DJ en arme Shaolin Fantastic (Shameik Moore), le tagueur Dizzee (Jaden Smith) et ses deux frères chenapans Boo-Boo et Ra-Ra. Gravitent autour d’eux des personnages tout aussi flamboyants à l’instar de la future star du disco Mylene (Herizen Guardiola), le caïd fan de disco Cadillac (Yahya Abdul-Mateen II) ou encore cet élu local bien louche (Jimmy Smits).

    Mon travail n’est pas terminé. J’aime ce que je fais et je ne sais pas quand je partirais à la retraite. Je suis là pour tenter de restaurer une bonne fois pour toute la vérité et de faire entendre la vérité aux gens.

    Ça veut dire quoi The Get Down ?

    Le meilleur moyen pour "raconter la véritable histoire du hip-hop" ? Rencontrer l’un de ses pionniers. Grandmaster Flash, célèbre DJ avec son groupe les Furious Five, producteur de la série et conseiller musical, voit même son personnage apparaître dans The Get Down sous les traits de Mamoudou Athie. "Baz est venu me voir et m’a demandé d’être consultant sur la série puis producteur. Trois, quatre mois après, il m’a demandé s’il pouvait ajouter mon personnage [...] Ils ont réussi à trouver quelqu’un qui me ressemblait – je dois dire que c’était assez perturbant. Il connaissait quelques mouvements techniques et m’a demandé de lui apprendre à breaker. C’était pas gagné au début…", nous expliquait-il lors de son passage à Londres. La passation est faite. Série musicale oblige, The Get Down mélange morceaux originaux et titres d’époque. C’est le rappeur Nas, producteur de la série et qu’on entend chanter dans la bande-annonce, qui écrit ces quelques rimes entonnées par le personnage d’Ezekiel.

    Mélangeant fiction et réel (à travers l’utilisation d’images d’archives ponctuant les différents épisodes), The Get Down a l’ambition de rectifier tout un pan de l’histoire musicale, comme nous le fait remarquer Grandmaster Flash : "Cela fait 30 ans que j'explique que le hip-hop est né dans les années 70, que les rappeurs, les MC, les break dancers n'auraient pas pu exister sans ce que j'ai fait à cette époque-là".

    Qui dit reconstitution fidèle des années 70, dit travail sur le look des personnages et des décors. Et c’est à sa femme Catherine Martin et à la costumière Jeriana San Juan que Baz Luhrmann a confié la tâche. Un long travail de recherche et une plongée dans la culture hip-hop qui intéressera les amateurs du genre.

    => Notre rencontre avec Catherine Martin

    La bande-annonce de The Get Down :

     

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